C'est donc une démarche carrément kantienne que je vous propose.
Carrément.
Bon à la base c'était juste pour faire rigoler de la bouche mes camarades BenBao, mais fi de tout cela, critiquons les critiques parce qu'il y'en a qui méritent.
J'ouvre le bal avec Gran Torino de Clint Eastwood.
On notera une belle propension à la poésie, "goule de marbre et de poussière", c'est très beau, mais ça marche que pour Eastwood. Avec Jeanne Moreau par exemple ça prend un autre sens, plus adéquat à mon gout mais moins laudatif.Chronic'art.com
- Jean-Philippe Tessé
Ce grand tour, qui ramène Eastwood au plus près de lui-même tout en l'expulsant de sa propre légende via l'auto-dérision et la métamorphose de son corps en goule de marbre et de poussière, est un stupéfiant exercice d'amor fati, et sans conteste une pièce majeure dans l'oeuvre du cinéaste.
Et l'amor fati, ,j'ai regardé dans wikipédia, ça veut dire "l'amour du destin", c'est du latin et c'est utilisé par des types comme Nietzche et tout.
un bel effort de style, du latin, moi je met 14/20 à Jean-Philippe.
Sauras-tu reconnaitre la bonne goule de marbre et de poussière ?
J'avais pas vu le coté faste et dérangeant de l'Echange, mais Danièle a raison, on rigole beaucoup, entre deux faces de citron pudiques.Marianne
- Danièle Heymann
Loin des fastes dérangeants de L'Echange, son précédent film, Gran Torino avance pudiquement sans négliger des bouffées d'humour salutaire (...)
10/20
Caroline a bien bossé, elle a fait le lien entre l'inspecteur harry et clint eastwood. Une critique qu'elle a sans doutes mis moins de 20 minutes à écrire.20 Minutes
- Caroline Vié
(...) Ce rôle de papy xénophobe (...) clôt en beauté une carrière de comédien marquée par les porte-flingues adeptes de la justice sommaire, comme l'Inspecteur Harry. (...)
7/20
Un beau champs lexical de la grandeur de l'oeuvre et du créateur. Quand Clint Eastwood dit que les délinquant sont des racailles et qu'il faut mettre les jeunes au boulot, c'est d'une humanité bouleversante. Quand c'est un programme politique, c'est juste des idées de droite. Heureusement que Sarkozy accroche moins bien la lumière que Clint.Ouest France
- la rédaction
Clint Eastwood tout en humanité bouleversante décline l'essentiel des thèmes qui ont fait son cinéma. Et prend son rang dans le panthéon des maîtres.
Vu que c'est signé "la redaction", ça ne mérite pas de note, surtout s'ils se sont mis à plusieurs pour péter ça.
Clint Eastwood tout en humanité bouleversante
Ahhh c'est encore plus savoureux quand le panégyrique vient d'un journal d'extrême gauche, l'humain dans toute sa belle contradiction. Je cherche encore l'audace formelle sus-citée, soit dit en passant.Charlie Hebdo
- Jean-Baptiste Thoret
C'est un film exceptionnel, l'un des meilleurs de son auteur (...) Eastwood fait preuve d'une audace formelle et d'une incroyable liberté de ton, passant de la tragédie (...) à la cocasserie (...) avec la même élégance (...) Gran Torino relève tout simplement du miracle.
13/20 pour le comique involontaire.
Et une Françoise au sommet de son art, qui démontre qu'être critique cinéma à Elle, c'est comme être analyste financier pour Mickey Parade.Elle
- Françoise Delbecq
(...) Un Clint Eastwood au sommet de sa magnificence.
02/20
Une belle critique du dimanche de Jipé (hohoho) qui aligne avec un impressionnant sang froid les poncifs (le vin, l'age de ses artères fufufu), et qui n'a vraiment pas volé son chèque à la fin du mois.Le Journal du Dimanche
- Jean-Pierre Lacomme
Impressionnant. Comme les grands vins, qui se bonifient avec le temps, Clint Eastwood, qui n'a décidément pas l'âge de ses artères, livre d'une de ses meilleures réalisations.
03/20
Un espace mental de la taille d'un f2, alors. Non mais c'est vrai quoi. Le vieux bonhomme aigri et raciste qu'a fait la guerre et qui redécouvre la foi en l'être humain et la rédemption grâce à un petit chinois tout jaune, et qui se rend compte que malgré la couleur de peau on est tous pareil dedans (stabilo bossé à un moment du film quand clint maugrée "j'ai plus en commun avec une bande de jaunes qu'avec ma propre famille", wabadis), je dois dire que l'extraordinaire complexité de la chose m'a coupé les jambes.Cahiers du Cinéma
- Vincent Malausa
(...) la mise en scène d'Eastwood n'a probablement jamais paru si libre qu'ici, capable d'articuler sa puissance classique (...) à la mise en place d'un espace mental d'une extraordinaire complexité. (...)
Un 2/20 pour Vincent qui a manifestement dormis pendant le film et recopié le dossier de presse.
Alain a mieux bossé que son confrère du dimanche en raccordant le poncif (l'alcool qui se bonifie) au film.Paris Match
- Alain Spira
Avec malice, il [Clint Eastwood] nous distille une belle leçon d'humanité... et d'humilité (...) Clint s'est bonifié, au fil des ans et des réalisations, en un bourbon plein de saveurs. Son nouveau film vous arrachera quelques larmes, normal, c'est du costaud. Et quelques rires, normal c'est du caustique...
Rien que pour cet effort qui a du lui faire frôler la rupture d'anévrisme, un point de plus.
04/20
Ce que les critiques ont manqué:
Gran Torino, c'est avant tout un plaidoyer pour
les Rouquemoutes, qui ont presqu'autant d'âme que les niakoués.
Ah, et les deux jeunes acteurs principaux jouent comme des Tobey Maguire sous acides.
allez y j'vous promet ça fait du bien.