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- patrouchef
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De toutes façons McCloud est lui-même conscient que son deuxième bouquin est moins abouti que le premier et l'annonce d'entrée de jeu.
Il doit parler aussi du choix graphique qu'il a fait pour son livre et se représenter également dans "l'art invisible".
@+
Chron
Il doit parler aussi du choix graphique qu'il a fait pour son livre et se représenter également dans "l'art invisible".
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Chron
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- JeP
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Oui, c'est ce que je dis dans mon deuxième post de la page précédente...Chron a écrit :Il doit parler aussi du choix graphique qu'il a fait pour son livre et se représenter également dans "l'art invisible".
Tiens EMCA, j'essaye une dernière fois de te montrer la lumière :

le pourquoi qu'est ce que donc qu'il a choisi un graphisme si simple
TAMATAMATAMATAMA
Sérieusement, il me le faut ce livre !
C'est vraiment ce que je pensais sans jamais osé le dire !....
Arf, non sérieusement, très intéressant ce discours. Percutant je trouve, et juste.
Il est édité en français apparemment.
Bref, Patrou, il m'a semblé avoir été clair dans mes propos, vu que je ne parlais pas de la bédé en général, mais plutôt du discours tenu par ce monsieur sur cette dernière.
C'est vraiment ce que je pensais sans jamais osé le dire !....
Arf, non sérieusement, très intéressant ce discours. Percutant je trouve, et juste.
Il est édité en français apparemment.
Bref, Patrou, il m'a semblé avoir été clair dans mes propos, vu que je ne parlais pas de la bédé en général, mais plutôt du discours tenu par ce monsieur sur cette dernière.
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Très intéressant effectivement, et il exprime pas mal de truc qu'on ressent sans forcément réussir à mettre des mots dessus (j'imagine qu'il n'est pas le seul mais ça rajoute) genre le concept d'"appendice" quand on conduit une voiture qui se déroule un peu pareil quand on tient un objet, genre un crayon.
TAMATAMATAMATAMA
Cette page me rebutte, et surtout son discourt; verbeux et pire: conceptuel!
Pour moi, la BD n'est pas un concept abstrait, c'est une fusion mobile narative où l'image et le texte doivent s'équilibrer pour se mettre au service du récit ( de tout ce que veux exprimer l'auteur), le visuel est donc très important dans un livre qui se veux un enseignement sur la BD.
Il est possible que je n'adhère pas à cette présentation, car j'ai des problèmes avec l'abstraction. Je fonctionne beaucoup au visuel.
Je pense qu'on peux apprendre la BD par la lecture de BD de toutes sortes, en regardant bien comment c'est fait, et bien sur, en dessinant énormément!
On a pas tous la même manière d'apprendre...
Pour moi, la BD n'est pas un concept abstrait, c'est une fusion mobile narative où l'image et le texte doivent s'équilibrer pour se mettre au service du récit ( de tout ce que veux exprimer l'auteur), le visuel est donc très important dans un livre qui se veux un enseignement sur la BD.
Il est possible que je n'adhère pas à cette présentation, car j'ai des problèmes avec l'abstraction. Je fonctionne beaucoup au visuel.
Je pense qu'on peux apprendre la BD par la lecture de BD de toutes sortes, en regardant bien comment c'est fait, et bien sur, en dessinant énormément!
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( Principe de Peter)
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Oui... c'est vrai que les mots c'est très abstrait.ACME a écrit :Cette page me rebutte, et surtout son discourt; verbeux et pire: conceptuel!...j'ai des problèmes avec l'abstraction. Je fonctionne beaucoup au visuel.
Et bien sâche que tu passe vraiment à côté de quelque choe d'énorme, et que critiquer sans être même capable d'en lire deux pages... enfin bon.
Prout.
TAMATAMATAMATAMA
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Tiens c'est sorti ça? J'avais fait un test de trad dessus quand j'avais eu un creux dans le boulot en avril dernier...
@+
Chron
C'est vrai que le concept, c'est le mal... Refléchir, c'est trop fatiguant... L'ouvrage de McCloud est un livre théorique sur la BD dans un format accessible car justement la force de l'image supplée à une abstraction conceptuelle. Alors, on peut apprendre la BD de manière empirique, regarder les petits copains, lire beaucoup, imiter, reproduire avant de se lancer dans le brouillard... C'est comme on peut apprendre à faire de la moto tout seul, c'est pas ça qui va nous dire comment marche la moto...Acme a écrit :Cette page me rebutte, et surtout son discourt; verbeux et pire: conceptuel!
@+
Chron
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Tout le monde n'a pas les mêmes facilités dans les apprentissages qui peuvent paraitre élémentaires.TRANTKAT a écrit :A quoi ça sert d'apprendre à lire et à écrire, si on va par là, Acme ?
... N'importe quoi.
Dans ce cas là on on contourne les problèmes en se forgeant ses propres outils.
Pour la moto, rien n'empèche d'en démonter une pour savoir comment ça fonctionne;
Je connais un tas de gens qui roulent en voiture, et qui ne savent pas changer un pneu crevé ou leurs bougies, moi je sais!
Je veux simplement dire que les voies de l'apprentissage peuvent être différentes selon les gens, et leurs possibilitées. L'essentiel c'est le travail.

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T'as raison Gaston, moi c'est pareil, un jour j'ai démonté mon ordinateur, et j'ai tout compris comment qu'il marchait et ce que voulaient dire tous ces sigles bizarres écrits de partout (et puis ceux qui sont pas écrits aussi)...ACME a écrit :Tout le monde n'a pas les mêmes facilités dans les apprentissages qui peuvent paraitre élémentaires.TRANTKAT a écrit :A quoi ça sert d'apprendre à lire et à écrire, si on va par là, Acme ?
... N'importe quoi.
Dans ce cas là on on contourne les problèmes en se forgeant ses propres outils.
Pour la moto, rien n'empèche d'en démonter une pour savoir comment ça fonctionne;
Je connais un tas de gens qui roulent en voiture, et qui ne savent pas changer un pneu crevé ou leurs bougies, moi je sais!
Je veux simplement dire que les voies de l'apprentissage peuvent être différentes selon les gens, et leurs possibilitées. L'essentiel c'est le travail.
Maintenant pour être plus sérieux, un livre c'est un moyen de communication.
Tu peux communiquer avec des gens en direct live, ou bien passé par un média quelconque, mais le fait est que tu n'apprends pas grand chose tout seul. Ou alors tu perds du temps puisque tu dois tout réinventer.
Ensuite si tu t'intéresses un tant soit peu à un domaine quel qu'il soit, tu vas forcemment être amené à "conceptualiser" dessus, c'est à dire à t'intéresser au pourquoi du comment des choses de ce domaine. Comment agencer les cases d'une bd ? Pourquoi je préfère la façon de faire de tel auteur plutôt que de tel autre... Tout ça dans le but de comprendre. Parce que sans compréhention, tu travailles au hasard... et donc tu fais en fin de compte n'importe quoi.
Le plus fou, c'est que tu conceptualises toi aussi la bd.c'est une fusion mobile narative où l'image et le texte doivent s'équilibrer pour se mettre au service du récit
Sauf qu'une fois que tu as dis ça, et ben t'as simplement fait le premier pas :
Qu'est-ce que le récit ? Comment se caractérise-t-il ? De quelle façon l'image peut-être "s'équilibrer" avec ce récit ? N'y a-t-il pas plusieurs méthodes, plusieurs... "dynamiques" (*) en fonction des différentes sortes de récits et de narration ? Quand est-ce que c'est au récit de s'adapter à l'image ? Comment faire ? Quels choix faire ?
Si un auteur de bd doit rechercher un équilibre entre image et récit, alors il doit forcemment passer par ce genre de question... c'est mathématique (si j'ose dire)
Après on peut aussi fonctionner en pur autodidacte.... mais comme je disais plus haut, ça implique de réinventer des choses qui existent déjà et c'est en grande partie une perte de temps.
(*) je sais pas si ce terme "dynamique" est adapté à ce dont je parle... je trouvais que ça sonnait bien ^^
Kataouh tataouh
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Catox, il a raison.
En l'occurence, les clés que pose McCloud quant à la grammaire et les champs sémantiques de la BD sont -comme toutes clés de compréhension- à revisiter et à remettre en perspective vis-à-vis de ses propres acquis, de sa propre évolution...
... ça n'est ni figé ni élitiste, c'est une base de reflexion... celle qui manque à beaucoup trop de professionnels, peut-être à cause du même rejet que celui d'Acme qui les fait donc tourner en rond à force de vouloir déméler tout ça empiriquement.
... C'est ce qui en fait un bouquin incontournable dans l'absolu et en particulier dans le désert sur ce sujet.
Apprendre à lire, puis à écrire, donc.
En l'occurence, les clés que pose McCloud quant à la grammaire et les champs sémantiques de la BD sont -comme toutes clés de compréhension- à revisiter et à remettre en perspective vis-à-vis de ses propres acquis, de sa propre évolution...
... ça n'est ni figé ni élitiste, c'est une base de reflexion... celle qui manque à beaucoup trop de professionnels, peut-être à cause du même rejet que celui d'Acme qui les fait donc tourner en rond à force de vouloir déméler tout ça empiriquement.
... C'est ce qui en fait un bouquin incontournable dans l'absolu et en particulier dans le désert sur ce sujet.
Apprendre à lire, puis à écrire, donc.
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Putain, Catox m'a trop piqué l'exemple de l'ordinateur!Pour la moto, rien n'empèche d'en démonter une pour savoir comment ça fonctionne;

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Chron
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- Fuse
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Je ne suis pas vraiment certain d’attirer du monde sur un dessinateur qui pourtant mériterait un bon succès. On y rencontre un Japon populaire qui a disparu, effacé par la guerre et la modernité. C’est un petit quartier de Tokyo, qui est raconté par les yeux d’un enfant, Kiyoshi qui est en même temps l’auteur, Yû Takita. L’ambiance populaire, la vie, presque hors du temps, s’écoule doucement, gardant un souvenir du Japon d’Edo.
Un peu comme la madeleine de Proust, on sent chez l’auteur (que je ne connais malheureusement pas du tout) une envie de faire remonter ses souvenirs, bonifiés par le temps, et le faire partager avec une certaine nostalgie d'une époque inexorablement terminée. Le quartier a disparu sous les bombardements américains et remplacé par des immeubles après la guerre. On pourrait rapprocher cette démarche, avec bien des différences tout de même, avec celle d’Etsuji Haruki pour ses œuvres sur son quartier populaire d’Ôsaka par exemple (son œuvre la plus connue étant Jarinko Chie/Kié la petite peste). Peut-être bizarrement, j’imagine les souvenirs de l’auteur ressurgir de sa mémoire un peu comme les pratiques magiques des Tanuki vers la fin du film Pompoko.
L’auteur essaye, à travers un enfant, Kiyoshi de nous faire sentir l’atmosphère de son univers, le quartier de Teraijima situé à Tôkyô. Le récit se constitue d’une succession de petites histoires de la vie quotidienne de ce jeune garçon, habitant chez ses parents, tenanciers d’un petit bar nommé « Don ». On y découvre la vie des gamins du quartier, des prostituées, des petits stands itinérants, des petits malheurs des uns et des petits bonheurs des autres. Kiyoshi est drôle, un peu tire au flanc concernant l’école, curieux des femmes et terriblement attachant. Néanmoins, en filigrane, une ombre, un danger, semble planer discret, mais omniprésent, attendant son heure pour fondre sur le quartier. La guerre n’est en effet jamais très loin. Le dessin, surtout les doubles pages, retranscrit avec beaucoup de force l’atmosphère, l’ambiance et les personnages qui ont pu exister et vivre dans ce lieu. Nous sommes ici loin du dessin et du découpage classique du « manga » tel que le conçoivent beaucoup de personnes. À chacun de l’apprécier ou non.
Pour une raison qui m’échappe, deux éditeurs ont sorti deux volumes différents de Yû Takita. Le premier « Histoires singulières du quartier de Terajima », chez Seuil, date du mois de janvier 2006 tandis que le second « Chauds, chauds, les petits pains et autres ragots du quartier », chez Picquier, est paru en septembre 2006. L’achat des deux me paraît indispensable, mais je suis bien trop subjectif. Voila les deux couvertures.

En espérant avoir intéressé quelques personnes.
Amicalement,
Fuse
Un peu comme la madeleine de Proust, on sent chez l’auteur (que je ne connais malheureusement pas du tout) une envie de faire remonter ses souvenirs, bonifiés par le temps, et le faire partager avec une certaine nostalgie d'une époque inexorablement terminée. Le quartier a disparu sous les bombardements américains et remplacé par des immeubles après la guerre. On pourrait rapprocher cette démarche, avec bien des différences tout de même, avec celle d’Etsuji Haruki pour ses œuvres sur son quartier populaire d’Ôsaka par exemple (son œuvre la plus connue étant Jarinko Chie/Kié la petite peste). Peut-être bizarrement, j’imagine les souvenirs de l’auteur ressurgir de sa mémoire un peu comme les pratiques magiques des Tanuki vers la fin du film Pompoko.
L’auteur essaye, à travers un enfant, Kiyoshi de nous faire sentir l’atmosphère de son univers, le quartier de Teraijima situé à Tôkyô. Le récit se constitue d’une succession de petites histoires de la vie quotidienne de ce jeune garçon, habitant chez ses parents, tenanciers d’un petit bar nommé « Don ». On y découvre la vie des gamins du quartier, des prostituées, des petits stands itinérants, des petits malheurs des uns et des petits bonheurs des autres. Kiyoshi est drôle, un peu tire au flanc concernant l’école, curieux des femmes et terriblement attachant. Néanmoins, en filigrane, une ombre, un danger, semble planer discret, mais omniprésent, attendant son heure pour fondre sur le quartier. La guerre n’est en effet jamais très loin. Le dessin, surtout les doubles pages, retranscrit avec beaucoup de force l’atmosphère, l’ambiance et les personnages qui ont pu exister et vivre dans ce lieu. Nous sommes ici loin du dessin et du découpage classique du « manga » tel que le conçoivent beaucoup de personnes. À chacun de l’apprécier ou non.
Pour une raison qui m’échappe, deux éditeurs ont sorti deux volumes différents de Yû Takita. Le premier « Histoires singulières du quartier de Terajima », chez Seuil, date du mois de janvier 2006 tandis que le second « Chauds, chauds, les petits pains et autres ragots du quartier », chez Picquier, est paru en septembre 2006. L’achat des deux me paraît indispensable, mais je suis bien trop subjectif. Voila les deux couvertures.


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Fuse
Modifié en dernier par Fuse le dim. 29 oct. 2006, 11:32, modifié 1 fois.