maje a écrit :
Mais je suis d'accord sur le fait qu'un bouquin de prépublication pas cher est une très bonne idée.
Et comme les editeurs commencent à revendre du mensuel bd, c ptetre un truc qui se fera.
Bin voui ce serait bien cool! Bien sûr!!
Mais concrètement pourquoi est-ce que les magazines de BD ont disparu, en France?
Parce que le public n'en veut plus, et ce pour plusieurs raisons:
-Il veut pouvoir choisir ses auteurs favoris, donc un fascicule de prépub, contenant plusieurs auteurs, ne peut satisfaire à chaque numéro un public aussi pointilleux...qui du coup prend le large en se renseignant en maison de la presse des albums à venir mais n'achète pas le 'Zine.
-Il veut de la couleur, et du papier glacé, donc inutile de prétendre à produire des annuaires façon "Weekly Jump" imprimé baveux sur du papier Q de taulard.
-Tant que le public n'achètera plus en grande quantité les magazines existant encore sur le marché, aucun éditeur ne se lancera là-dedans.
Pour exemples de ce que j'avance les derniers exemples en date:
-Kaméha: cassage de gueule au bout de 3 ans, tirage max: 30 000 ex, d'ou le prix: 28 boules.
-Fluide Glacial, dont les vente ne cessent de chuter depuis maintenant 4 ans, malgré l' incontournabilité du monument.
-Bodoï/ Triangle Rouge/ Lanfeust mag: même combat, aucun progrès dans le volume: 15 000 exemplaires chacuns! Ce qui tend à prouver que le public prompt à consommer ce genre de presse, peut cumuler les titres mais il est désormais cerné: Au delà de ces 20 000 acheteurs potentiels, personne!
On en revient donc au prix de fabrication/diffusion/retour par rapport au volume (incoutournable)
Pour conclure, je dirais que ce n'est pas parce que nous naviguons dans un milieu de gens que le dessin intéresse, qu'il faut se donner l'illusion que ça interesse tout le monde, mais qu'une chappe de blomb empêche (pour d'obscures raisons!) le développement de toutes ces idées!
Nous faisons partie d'une "tribu" de passionnés qui aimeraient qu'on les écoute davantage, qu'on leur permette de s'exprimer, mais soyons réalistes: Les petits Mickeys, tout le monde s'en branle!!
C'est pourquoi, je passe mon temps à dire qu'il ne faut pas prendre le problème à l'envers: pour faire des émules, grossir nos rangs, afin de développer ce petit monde, rien ne sert de refaire le monde en niant la réalité!
Il y a de la place pour tout le monde, pas la peine de chercher des boucs émissaires!!
Il faut créer, en espérant que des gens qui ne s'intéressent pas à ces médias tombent sur l'une ou l'autre de nos créations et s'y plongent.
Le public ne préexiste pas à l'oeuvre, c'est l'oeuvre qui le créé.
ouh, ché bô chaaâÂ! 