Bon je l'ai qu'hier (plus calme, moins de monde, ...)
Un premier grief sur la salle:
Putain, le son (et notamment les basses) cela se règle!!!! Car où j'étais (une salle du réseau CGR, mais pas à Angoulême et sa célèbre enceinte arrière gauche qui grésille (3 ans que cela dure)), les basses faisait trembler les portes de secours et les sieges! Et ce dès les pubs ringardes pour les magasins locaux; imaginez ce que c'était lors des séquences "explosives" du film: j'en ai la cage thoracique qui tremble encore!
Deuxième grief: le court Osiris aurait pu être difusé en avant programme, cela aurait été cohérent et sympa.
Maintenant une petite réponse rapide à C...itizen (là, logiquement il y a un humour à deux balles que seul les plus anciens peuvent comprendre): Les frangins ont effectivement dit qu'ils avaient prévu une trilogie. Mais les aléas du système ont fait qu'ils n'ont d'abord eu droit qu'au budget d'un seul.Ne sachant donc pas si le film fonctionnerait, ils en ont fait une histoire "finie" avec un début et une fin. Vu le succés, la suite a pu être enclenché et vu comme un dyptique (sûrement frustrant, mais pas plus que pour le seigneur des anneaux). C'est une explication possible, l'autre étant le coup classique du "c'était prévu dès le départ ."
Le film donc: la première chose à retenir c'est son titre, Reloaded (rechargé), qui est excessivement important dans l'explication du film, et notamment de sa fin (Neo et son "nouveau" pouvoir, ...).
La deuxième chose importante, c'est qu'il faut voir Matrix comme un jeu video, avec ses figures imposées, mélangeant le jeu de plateforme, le shoot them up, ...Bref le passage d'un niveau à un autre, le fait que le niveau suivant est souvent le même mais avec plus d'ennemis (les smith (nom pas choisi au hasard, équivalent au dupont/durand en France et puis nom du héros de 1984) se multipliant à l'infini), ...
Par là, Matrix se rapproche d'un film beaucoup plus subtil comme l'est Avalon (sans l'égaler bien évidemment et de loin).
Les griefs possibles: des longueurs (serait-ce les fameuses cinématiques des jeux videos), du verbiage (mais pour les joueurs de Final Fantasy, de Zelda, ...cela en devient aussi une figure imposée, classique).Certains reprochent aussi les longeurs des scènes d'action, notamment celle de l'autoroute (techniquement réussie), un peu trop répétitive, lineaire (dans l'action, le décor,...): là encore, le referent ne doit pas être le film cinéma, mais le jeu video où l'on retrouve ce type de scène. D'ailleurs, vu la mobilité de la caméra, vu certains angles pris, ce n'est plus vraiment du cinéma dit classique. Il en va de même avec les ralentis/accélaration du temps, même si je trouve la pause dans le tunnel inutile et trop facile: les frangins auraient du aller au bout de leur idée et propos, de leur radicalité en proposant une vraie pause pendant l'action comme dans un jeu (peut-être dans le trois?)
Des effets spéciaux parfois ratés (notamment la séquence où Neo se bat dans la cour pour la première fois contre des dizaines de smith: les images de synthèses remplaçant Keanu Reaves sont beaucoup trop voyantes (surtout au ciné), et cela m'a énormément géné, surtout pour un film qui a basé sa pub sur les effets spéciaux (c'est comme dans les deux tours, où parfois les effets spéciaux sont catastrophiques, malgré des scènes extraordinaires)).
On peut aussi reprocher le coté gravure de mode/bien sappé dans le film même si c'est parfois justifié (n'oublions pas que c'est une vision fantasmée qu'ont les personnages d'eux mêmes). Et puis voir la petite culotte à motif de Monica Bellucci par effet de transparence/moulage de son costume (sisi, je l'ai bien vu!!!) cela ne me dérange pas ;-P
Tout comme la scène de la rave (qui du point de vue de l'histoire n'apporte pas grand chose), cadeau aux geeks et autres nerds reluqueurs de T-shirt mouillés, ...
Au fait, Link (tiens Zelda?), ce n'est pas l'acteur qui joue dans OZ?
Il y a aussi les histoires de pompages/hommages/recyclages dont le film (et même l'histoire en elle-même) est truffé: on y trouve Aliens (les exosquelettes, ...), l'oeuvre de Shirow, GITS, ...le CyberPunk, K.DICK, Fist Of Legend, ... et même le pacte des loups (sisi, le combat au baton ;P ), Gans et les frangins étant à peu près du même age et de la même culture.
Bon reste l'histoire: Est-ce vraiment l'histoire du combat des hommes contre les machines? À la vue du premier épisode, Enter to the Matrix le laisserait penser. À la vue du deuxième, et a fortiori du troisième j'en doute. Tout n'est que programme, causalité, zéro et/ou un.
Oh bien sur, si l'on se basait sur les trois quart du film on pourrait se dire que Neo est un humain ayant reçu par "hasard" des dons (même si prévu) pour combattre la matrice de l'interieur et sauver l'humanité. Or ce n'est pas le cas. Il apparait que Neo n'est dans la matrice qu'un programme servant à réguler le système (pourrions nous même dire écosytème?) Ainsi, par analogie, la "Source", l'architecte ne serait qu'une simple boite de dialogue après une erreur par exemple ou pour continuer avec le jeu video une fin de partie: Soit les données ne sont pas sauvegardées, le système est relancé/rechargé (Reloaded), et le fichier revient à son état initial, avant modification. Soit le fichier est détruit.Ou alors caremment l'OS (vu la multitude d'écran de contrôle qui parsemme la pièce où se trouve l'architecte), Matrix n'étant que la representation imagée du fonctionnement d'un ordinateur avec ses virus, ses backdoors, ... mais là je m'égare un peu .
Et c'est là qu'intervient la fin temporaire du film/passage à un niveau/répertoire superieur. On découvre que Neo peut agir sur les machines (nouveau pouvoir dans la logique du jeu video), mais aussi que monsieur Smith s'est chargé dans le corps d'un homme.Si là aussi l'idée est classique dans le CyberPunk (et cher aux Extropiens, à savoir le chargement d'une conscience dans un corps), on peut aussi interprété cela comme une interdépendance, une compatibilité entre la Matrice et le monde des machines/humains qui serait un niveau superieur, une autre matrice (la matrice première?) englobant la précédente, bref comme un système d'exploitation par rapport à une application.
Et là le vertige peut nous prendre, et l'on peut imaginer alors la reprise d'une idée dickienne (décidément et définitivement l'alpha et l'omega de notre monde actuel) mais aussi reprise chez d'autres auteurs et même en physique: à savoir les univers bulles, ... bref le principe des poupées russes popularisé notamment à la fin du premier Men In Black.
Mais bon, pour le savoir il faudra voir le trois "Revolutions" (le pluriel semble donc important), suite immediate de Reloaded (vu que ce dernier n'a pas de générique de finière à ma connaissance).
Je ne pourrais donc avoir d'avis définitif qu'à ce moment là.
Matrix était interessant mais, pris tout seul, pas un grand film pour moi.
Reloaded, vu comme simple film cinéma, peut être désespérant ,vu comme un objet hybride est déjà plus jouissif vu les questions qu'il amene, les concepts qu'il redefinit (Panic Room est un autre exemple dans cette veine, Final Fantasy faisant Néandhertalien (donc branche éteinte) face à ces Sapiens Sapiens). L'histoire en elle même étant bancale dans Reloaded, malgré les interrogations qu'elle sous-tend, où l'on voit bien qu'elle n'est que la première partie d'un dyptique qui peut soit se terminer de façon magistrale en ouvrant des perspectives nouvelles, soit revenir au concept de base du premier film (combat hommes/virus/machines) ce qui serait finalement fort dommageable, vu les promesses qu'apportent Reloaded ou soit se terminer en jus de boudin (ce que je crains).
Mais bon, malgré les qualités (et les défauts) de ces films cela reste un spectacle plaisant, même si en retrait d'un Gattaca, d'un Avalon, d'un GITS, d'un Level Five, ...
Reste quelques points qui me turlupine tout de même:
Quand Neo va rencontrer l'Oracle dans la cour, cette dernière lui offre un bonbon. Or ce dernier n'est autre que la même pilule rouge du premier Matrix.Y aurait-il anguille sous roche, Neo accédant à un niveau supérieur de la Matrice?
Si l'élu avait choisi l'autre porte, il aurait du choisir 23 personnes dans la Matrice pour rebatir Zion, or cela ne serait pas le nombre de paires de chromosomes chez l'Homme?
En outre Neo est l'élu numéro 6. Cela ne vous rappelle rien? Le numéro 6 qui est finalement le numéro 1
^^;
(chui allergique a la philo!!!!) pour en revenir au film en lui meme outre la prise de tete finalement assez jouissive, g bcp aimé les scénes "hommages" : le combat du chinois (le programme de protection : je vais l'appeler Norton) contre néo qui se fait dans la plus pure tradition du film de Kung Fu HK : peu d'effets speciaux, peu de filin, et bcp bcp de technique martial et de maitrise avec des plan larges à la bruce lee et un combat sur une table à la Jackie chan... Raaaaaaah c bon ca! d'ailleurs il y avait des rumeurs comme quoi Jet li aurait été sollicité pour le rôle du chinois = ca aurait été génial !! 
et autre scène "hommage" le secourage (neologisme a la miko) de trinity par neo qui s'envole à la vitesse de la lumiere, un poing en avant tel un certain super héros en bleu et rouge fort connu avec pour enfoncer le clou le "Je n'ai jamais rien vu d'aussi rapide!" époustouflé de Link le navigateur. si c pas de l'hommage ouvert ca! Matrix c un film a hommages! Il y aurait encore bcp a dire a ce niveau mais ca pourrait prendre un étérnité de tout citer et commenter alors moi je retourne à mes révisions et vous salue tous! 
