je recherche un manga ( pour adulte attention c est choquant

Vous pouvez y parler de tout
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Cyoran
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Mangaminerie

Message par Cyoran »

Vous avez tous un peu raison à votre manière.

Le sujet est rebutant, mais par dessus toutes autres choses, l'endroit est très inapproprié. Un journaliste fera d'une pierre deux coups en utilisant ce forum et ce topique comme exemple pour dénoncer le danger du manga auprès du jeune publique.

Personne ne remet en cause la grande ouverture d'esprit des intervenants dans ce débat, ni la flagrante liberté de ce forum, mais ce topique doit être effacé avant qu'il ne serve les intérêts médiatiques d'un esprit plus malsain que le vôtre.

Si vous êtes suffisamment adulte pour être capables de considérer l'inavouable sans utiliser la langue de bois, alors vous êtes aussi forcément assez mature pour respecter le point de vue de ceux qui n'en sont pas capables et abdiquer dans leur sens.
 
 
 
 

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Otram
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Message par Otram »

Tout à fait d'accord avec Cyoran.
Inutile de chercher le bâton pour se faire battre.

Maintenant que le renseignement est donné, il est temps de laisser sombrer ce post.
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Little Lou
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Message par Little Lou »

Un journaliste fera d'une pierre deux coups en utilisant ce forum et ce topique comme exemple pour dénoncer le danger du manga auprès du jeune publique.
Deux mots: SO - WHAT??

On en fait pas la promotion, on en parle intelligemment et sensiblement, en s'interrogeant profondément sur la chose, sans se mettre des oeillères émotionnelles. En plus, le débat traite surtout de "faut-il qu'il y ait débat?", de ce que j'ai pu comprendre. Ensuite, comme l'a fait remarquer Kévin, le manga pédophile est une RÉALITÉ. Si un journaliste est assez con pour associer cela à un éventuel "danger du manga auprès du jeune public", qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Ça existe, effectivement, et on ne peut pas s'en défendre.

Excusez-moi de remuer la merde, mais les fausses excuses m'énervent autant que le qu'en dira-t-on.

Ce débat vous dérange instinctivement et vous réagissez avec vos tripes, point barre. Ce qui vous choque, c'est de parler rationnellement de quelque chose qui est émotionnellement inacceptable, et c'est tout à fait compréhensible, mais n'allez pas inventer des calembredaines pour couper court à toute conversation.

Tout le monde l'a dit, c'est un sujet sensible et choquant et vous ne parvenez pas à garder la tête froide, mais il ne faut pas pour autant sanctionner ceux qui veulent en discuter calmement.

D'ailleurs nous ne parlons pas de pédophilie, beaucoup se sont attachés à faire le distingo et j'en rajoute une couche, nous parlons de représentation, et si elle est liée ou non à la pédophilie ou à la promotion de celle-ci, et croyez-moi, c'est un sujet d'actualité et un débat qui existe déjà en-dehors de ce forum. Nous ne sommes pas beaucoup plus subversifs, et ce débat a lieu d'être.
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Otram
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Message par Otram »

Le qu'en dira-t-on, je m'en bats fortement les sboubs.

Par contre je me demande si ce genre de sujet ne peut pas apporter des ennuis au forum.
Plainte, procès etc... il y a des gens qui n'ont que ça à faire.
Ceci dit, comme je m'y connais à peu près autant en domaine juridique qu'en physique thermo-nucléaire, je vais éviter de me poser trop de questions.
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Cyoran
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Loustic

Message par Cyoran »

Little Lou a écrit :Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?.
— « Je suis consciente que des journalistes sans scrupule sont en permanence en quête de sensationnel, c'est pourquoi je vais tout faire pour ne pas leur laisser le loisir de trouver dans mes propos une faille qui pourrait donner une mauvaise image à une forme d'expression qui ne mérite pas d'être incriminer par la faute d'un genre qui ne représente qu'une faible proportion de son large éventail de styles. »
 
 
 
 

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yak
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Message par yak »

moi ce que j'ai compris c'est que

1 le/les oeuvres qui ont donné lieu à louvrage de ce thread sont des representations, complaisantes et erotisantes de la pedophilie (bon, en fait chuis plus sur parce qu'il y a eu tant d'edit que j'arrive plus à bien comprendre c'etait quoi à l'origine et entre temps, j'ai par inadvertance detruits quelques neurones hier soir..)

2 des gens arrivent à occulter le caractere pedophile pour apprecier la technique, la sensibilité du dessinateur

3 d'autre trouvent que l'idée de la pedophilie seule est si puissante de repulsion qu'elle occulte toute autre impression et ne comprennent pas qu'on puisse avoir des tripes suffisement bien fixées pour etre fasciné par le talent du dessinateur.

4 le debat est peut on etre fasciné par une oeuvre pedophile ? (sous entendant que tous sans exception repprouvont cela, evidemment) (c'est bien ça hein ?)

personnellement je comprend davantage la seconde categorie de gens. mais je concois que le talent est distribué independament de la moralité des gens. en fait on peut etre fasciné par tout et n'importe quoi, le charisme emanant d'un discours d'hitler, l'insignifiance de l'homme face au dechainement de la nature, l'ingeniosité d'un virus à dejouer tous le mecanismes auto imunitaires, la pureté de conviction d'un intellectuel s'imolant par le feu, le symbolisme d'un lit metallique sur lequel on a eccorché des milliers de corps vivants, tout est question de maitrise de ses emotions...

maintenant ce qu'il faut c'est savoir jusqu'ou vont les limites de la descence quand on discute autour d'un mal qui frappe encore des milliers d'enfants dans le monde, et qui, dans de nombreux pays est encore minimalisé voire nié en tant que tel. Peut on rester objectif autour d'un tel sujet, vu la situation actuelle, alors qu'autour de nous il y a tant d'ignorance ?
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ak
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Message par ak »

yak a écrit :Peut on rester objectif autour d'un tel sujet, vu la situation actuelle, alors qu'autour de nous il y a tant d'ignorance ?
Euh ben oui, j'espère, sinon les ignorants vont le rester.

Je comprends les personnes qui n'arrivent pas à garder la tête froide devant ce genre d'images (moi-même je suppose que j'en mènerais pas large si je les avais vues), mais dites-vous bien que s'il n'y avait pas des gens pour "rester objectifs" devant tout ça, la lutte contre la pédophilie n'existerait pas (je ne parle pas de nous bien sûr, mais des gens qui luttent réellement contre le problème, autrement qu'en faisant des amalgames bizarres).

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jem
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Message par jem »

Je pense qu'il faut prendre en compte le fait que la pédophilie (ou du moins sa libre représentation) est justement un des trucs qui nous eloigne le plus culturellement du japon.

Et en tant qu'amateurs -souvent sur la defensive - d'oeuvres japonaises, on a pris l'habitude de minimiser ou excuser les côtés les plus dérangeants pour ne pas dire dégueulasses de ces oeuvres.

Dans le *moins* choquant, on peut aussi parler des illustrations de Clamp montrant les héros en uniformes nazis "parce que c'est classe".
(d'ailleurs, si ca se trouve, le pauvre prince Harry qui fait la une des journaux n'est qu'un pauvre fan de "Clamp Detective School" (auquel cas il mérite bien son sort)).

Bref, je pense que le débat qu'on vient d'avoir est assez représentatif de la difficulté d'apprécier et de vanter (je cherche un meilleur mot mais je le trouve pas) une culture en gardant assez de distance pour en dénoncer les travers.
I found my freedom now.
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yak
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Message par yak »

euh, non, c'est pas de cette objectivité là dont je voulais parler..........

moi je parle du fait de considerer posement avec detachement des oeuvre de ce genre en separant objectivement le fond de la forme. certe la vérité est qu'il y a peut etre un veritable talent de dessin (je n'ai pas vu l'oeuvre mais j'ai confiance sur l'apperciation technique de queubs).

Seulement, ce qui est une reflexion froide, détachée du fond moral du message, peut toujours etre mal interprétée et vue comme de la complaisance ou de la banalisation par les detracteurs de la pedophilie (ce qui n'est pas grave), mais surtout par des gens qui auraient de penchants pour la pedophilie, ce qui, dans ce cas, est grave.

or pour ces derniers, comme pour ceux qui ont d'autres vices (vitesse en voiture... ) seule des mesures fortes et un fort climat hostile peut fonctionner.

mon propos se contrefiche de la rationnalité et de la justesse. seul prime l'efficacité. or comme le prouvent les dernieres evolutions de la mortlité sur les routes, l'homme marche droit qu'avec des violents coups de baton. combien de fois nous a t on bassiné avec la responsabilité de chacun au volant et la dangerosité de certains comportements ? resultat : peanuts.
par contre depuis que les tribunaux ont la main lourde, depuis que les radars poussent comme des champignons, depuis que les automobilistes ont la trouille au cul du gendarme, ben on dirait que ça s'arrange.

ouais, la batonphobie a toujours ete plus efficace que la raison.. une grosse preuve : l'existence meme de la police...

c'est de cette ignorance la ont je parle. une ignorance crasse qui voit objectivité et rationnalité comme indifference voire complaisance

... beuh, j'ai l'impression de parler comme un tyran ...


edit : jem il pense tjrs à des trucs auxquels je pense jamais ^^b
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Tsuka
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Message par Tsuka »

Dieu >

Merci pour cet extrait d'article de loi !
J'etais persuadé que seuls les contenus *rellement* pédophiles etaient interdits.

Donc on a le droit de diffuser des images représentant certaines choses punies par la loi & choquantes, mais pas d'autres ... ok.

Une "représentation" peut tout a fait être un dessin, c'est clair. Ce qui est plus obscur pour moi, c'est le passage sur le fait "de fixer, d'enregistrer ou de transmettre l'image". Si qqun fait un lien sur un site qui n'est pas le sien, et qui propose des images, cette personne est-elle aussi coupable ? Les moteurs de recherches font bien des liens sur tout cela ... De même, une représentation est visuelle, et sur le forum il ne peut y avoir (selon mes règles) d'image affichée ici, seulement un lien, qui s'ouvre dans une nouvelle fenêtre, et qui est lié à un site différent.

Dans tous les cas, je viens de rajouter une nouvelle interdiction dans les règles du forum. Pour ne pas m'attirer des ennuis, j'interdit donc désormais les posts d'images a caractère pédophile, même en lien avec un disclaimer. En revanche, ceux qui le souhaitent pourront toujours faire des liens vers des sites d'artistes qui commettent ce genre d'illustrations (+ disclaimer comme tjrs ... en n'abusant ni au niveau du nbre de liens, ni de leur interêt & façon avec laquelle ils seront présentés). Ce ne seront pas des liens vers des représentations, mais vers des sites. Les gens sont déjà libres et avertis lorsqu'ils cliquent sur une image avec disclaimer, alors un site, si ils vont jusqu'a chercher les galeries, ce sera uniquement lié à leur seule et unique envie.

Je ne supprimerai pas ce thread, ce n'est pas dans mes habitudes. Si un crétin de journaliste souhaite l'utiliser, et bien il n'y trouvera que des gens qui parlent du même sujet que lui, mais de manière surement plus pertinente. Pas d'images, pas d'incitation a la consommation de ces choses ... l'endroit est en effet inapproprié, enfin la base du thread surtout. Après, il n'est pas interdit de parler du sujet sur ces forums. Mais comme souvent le sujet/débat n'intervient qu'au fil d'un thread où un dérapage se crée aux yeux de certains ...

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quelle belle soirée
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Message par quelle belle soirée »

bon alors .......euh pour repondre a snith ...remi etait juste aller a tokyo une semaine voir son frere .......donc voila rien de bien passionnant...

sinon pour le fait qu un mec soit pedophile et que son dessin devienne gerbant ....

ba trouvez vous qu egon schiele ou balthus ....soit des monstres ...ba ils etaient pedophiles et je suis topujours aussi halluciné de voir leur peinture ( surtout egon schiele) .......artistiquemlent c ets extraordinaire ......voila

ensuite il ya un tres bon film qui traite de la pedophilie .....c ets happiness de Todd Solondz ........


et puis meme .....parfois je me sens attiré vers des gamines de 10 ou 12 .....on se dit merde je suis pedophile .....mais bon je sias pas ya quelque chopse qui se degage ........bien sur je ne fais rien .......mais c est un sentiment humain que tout le monde peut avoir

c ets juste qu il ya des gens qui passe outre et qui depasse les lois de notre belle société ........


alors voila ...je m excuse encore de tout ca et que ca ait pu blesser des gens ....je voulais pas .......
"putain google c le meillleur site internet !!! "
la pute a barth

barth dit :
meme un mec comme moi en apprends tt les jours
ca me sidere

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Tsuka
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Message par Tsuka »

Merci pour ton mea-culpa Kioubi ... je sais bien que tu n'as pas voulu faire de mal, mais c'est vrai que ton côté "cool" quand tu écris etait un peu malvenu dans ce cas précis.

Au fait vous parliez de Junku ou Book-Off en début de thread ... je connais pas bien ces magasins, vous dites qu'ils vendent des mangas avec de telles images ? c'est encore plus grave, non ?

Sinon j'ai trouvé cette interview d'un docteur en psychologie qui parle précisément des images a caractère pédophile dans la BD ......
http://www2.unil.ch/spul/allez_savoir/as8/4porno4.html

PS : aaaah le mauvais côté des avatars changeants, tu répondais a Zooglub et non a Snith en fait, au sujet de Remy ^^

snith
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Message par snith »

Noooooooooooooooooooooon, j'ai été confondu avec zooglub!!!!!!!!!!!!!!!
Ma vie est foutue!!!!!!!!!!!!

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yak
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Message par yak »

qbs > de façon generale, je pense que la plupart des hommes ont des idée plus ou moins equivoques sur toutes les cavités d'une certaine dimension. Y penser est une chose, j'ai aussi tout un flot d'images dementes qui me parcourent le cortex de temps à autres et il m'est arrivé de regarder leon de façon tordu. tout le problem est dans la façon dont on peut s'exprimer pour ne pas inciter d'autres personnes car comme tu le dis, le penser est une chose, le realiser en est une autre...

on peut repprouver les positions d'un auteur et apprecier ses oeuvres, son talent. là ou il y a un os c'est lorsque cela concerne les sujet de l'oeuvre.
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TRANTKAT
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Message par TRANTKAT »

Comme le souligne Lou, il n'est rien dont on ne puisse et encore moins ne DOIVE parler.
Que certains ne soient capables de le faire est une chose, mais que s'exerce une pression sociale sur un sujet sous la forme du "c'est mal et c'est tout" est inacceptable.
La lutter contre un fléau commence par l'éducation, donc par la communication.

Comme le souligne Tsuka, effectivement, le thread n'augurait rien de "positif" en terme d'échange sur le sujet "à priori".
Mais nous en sommes là, après 90 posts.

Je me permet de placer ici ces quelques articles qui ne sont pas "dans" le sujet mais s'y rapportent.
En particulier sur la mécanique du silence, sur la pression sociale exercée sur ces sujets et sur leurs conséquences sur les victimes.

Je reste persuadé que sans le dramatisation et la pression sociale qui stygmatisent un drame vécu, une victime souffrirait moins de son traumatisme. Et en ça NOUS sommes responsables COLLECTIVEMENT de mieux connaître les sujets dont nous parlons. Pour que ça change.

Je rappelle aussi, le cas échéant que l'occident n'a pas RAISON face au reste du monde, et que NOTRE vision de l'enfance est elle-même très RÉCENTE et même pas forcément bien "COMPRISE" (par tous) alors que ses théories datent du XIXè siècle avec la naissance de la psychologie générale et des sciences comportementales comme l'Ethologie.

Tous ces sujet sont CULTURELS avant tout. En cela, je ne puis supporter la vision de "Bien" et de "Mal", qui confine à la sottise obscurentiste de la MORALE, car il faut bien dire que les sujets révoltants sont ceux qui ne sont pas acquis.

Toutes ses choses avancent, et nous séparent de notre animalité et de la barbarie. C'est à ça que sert la CULTURE.
Je condamne les ignorants qui freinent le développement global de l'espèce humaine car par-là même, par leur ignorence, ils permettent que ces actes odieux, que la souffrance des victimes se pérénisent.
Dans notre culture, on encourage l’enfant blessé – et je ne sous-estime pas la gravité des traumatismes – à faire une carrière de victime. Anna Freud disait qu’il faut deux coups pour faire un traumatisme : le premier, dans le réel, c’est la blessure ; le second, dans la représentation du réel, c’est l’idée que l’on s’en fait sous le regard de l’autre. Or, nous avons précisément tendance à enfermer l’enfant blessé dans une étiquette qui l’empêchera de s’en sortir
Boris Cyrulnik.
Extrait de: http://www.lemonde.fr/mde/ete2001/cyrulnik.html
La résilience : rebondir plus haut après les épreuves

Quel est le point commun entre Maria Callas, Georges Brassens ou Charles Dickens ? Tous ont vécu une enfance difficile, mais ont réussi à surmonter leurs malheurs. Présentée par Boris Cyrulnik comme étant "l’art de naviguer dans les torrents", la résilience peut concerner chacun de nous un jour. Comment réussir à rebondir et surmonter les épreuves de la vie ?
Abandonné par sa mère à 3 ans, battu par son père alcoolique qui lui brise les deux jambes, Tim Guénard doit être soigné 2 ans à l’hôpital. Placé en institution il subit des violences sexuelles. Aujourd’hui il témoigne "qu’il n’y a pas de blessures qui ne puissent être lentement cicatrisées par l’amour". Par quel prodige un homme brisé par la vie est-il devenu le père attentionné de 4 enfants, qui accueille dans sa ferme des jeunes en grande difficulté ?
Tous potentiellement résilients
Cette capacité à surmonter les traumatismes s’appelle la résilience. Le terme, emprunté à la physique, désigne le retour à l’état initial d'un élément déformé. Les psychiatres américains spécialisés dans la petite enfance, ont adopté le mot dans les années 90. Il a ensuite été popularisé en France par Boris Cyrulnik. A en croire le psychothérapeute, "environ une personne sur deux subit un traumatisme au cours de son existence, qu’il s’agisse d’un inceste, d’un viol, de la perte précoce d’un être cher, d’une maladie grave ou d’une guerre".
La résilience, innée ou acquise ?
Notre développement est régi par un certain nombre de déterminants génétiques. Le cerveau de certains individus sécrète beaucoup de dopamine et de sérotonine, qui jouent un rôle d’euphorisants. A contrario près de 2 % des enfants naîtraient avec un potentiel de "force psychique" diminué. Il serait cependant illusoire d’imaginer qu’une analyse de l’ADN suffirait à savoir si un enfant est prédisposé. Son caractère et son environnement affectif jouent un rôle primordial.
Dès leurs premiers jours, les bébés adaptent leurs comportements en fonction de l’attitude des parents à leur égard. Quatre sortes d’attachement réciproque peuvent ainsi être distinguées :
Sécurisant (65 %), ces enfants ont les meilleures chances de s’en sortir en cas de malheur ;
Evitant (20 %), ils maintiennent leurs distances ;
Ambivalents ou désorganisés (15 %).
Selon le type de relation qu’ils réussissent à établir, ils sauront plus ou moins bien se reconstruire après une blessure de la vie.
Savoir mettre au monde
"Faire naître un enfant n’est pas suffisant, il faut aussi le mettre au monde" affirme Boris Cyrulnik. Ses travaux insistent sur l’importance des "nourritures affectives". C’est pour l’avoir ignoré, sous l’ère Ceausescu, que 40 % des orphelins et enfants abandonnés sont morts en Roumanie. Les adultes doivent aider les enfants à se construire un capital psychique qui leur permettra de façonner leur résilience et trouver les ressources intérieures et extérieures le moment venu. Ainsi quand un père joue à poursuivre son enfant en faisant la grosse voix, ce dernier comprend qu’il s’agit d’un jeu. Cette comédie permet la familiarisation avec l’inconnu et sert à maîtriser sa peur. Cela ne signifie pas que l’enfant sera "immunisé" à vie contre les malheurs, mais il acquière un premier facteur de résilience.
Indifférence n’est pas résilience
Pour se protéger, les enfants non résilients mettent en œuvre des stratégies qui vont de la négation des événements dont ils ont été victimes, à l’humour qui permet la mise à distance, ou la haine. Un jour les enfants se révoltent et refusent d’être stigmatisés dans le rôle d’une victime qui subit. Légèrement narcissiques les résilients ? Peut-être, car il y a quelque chose de l’ordre du défi qui s’exprime ainsi : "l’image que vous vous faites de moi ne correspond pas à ma réalité. Un jour je m’en sortirai et vous montrerai de quoi je suis capable". Ce sursaut d’orgueil s’appuie souvent sur des "tuteurs de développement : des adultes compréhensifs, choisis comme substitut parental, qui vont leur redonner confiance en posant sur eux un nouveau regard.
La résilience comme mythe du renouveau
Si l’on parle davantage de résilience aujourd’hui, c’est que nous sommes plus réceptifs à ce discours. Les affaires de pédophilie et de viols sortent de l’ombre, et les victimes, rongées par leur sentiment de culpabilité et de honte, osent un peu plus prendre la parole. Cette attitude "christique" (la nécessité de mourir pour pouvoir renaître) est très valorisée. Michel Hanus, spécialiste du deuil, en vient à se demander si en fait de résilience, il ne s’agirait pas tout simplement d’une forme de deuil avec ses 3 phases : le traumatisme, l’état dépressif, l’assimilation du deuil. Dans tous les cas, être résilient ce n’est pas être invulnérable, mais apprendre à résister aux traumatismes, en faisant appel à la confiance enfouie en chacun de nous et qui tarde parfois à s’exprimer…

Mathieu Ozanam.
http://www.doctissimo.fr


LA RESILIENCE (INTERVIEW DE BORIS CYRULNIK)


 

Boris Cyrulnik est psychiatre depuis 34 ans ; il a abandonné son cabinet de consultations depuis 3 ans, il est aujourd'hui chercheur et enseignant à l'université de Toulon. Il a écrit de nombreux ouvrages, le dernier s'intitule : " Les vilains petits canards ", aux éditions Odile Jacob. Boris Cyrulnik est convaincu qu'un enfant blessé n'est pas condamné à rater sa vie. Il a développé la notion de résilience, cette capacité de l'enfant maltraité à pousser droit en dépit de l'adversité et à refuser le statut de victime. Boris Cyrulnik a lui-même vécu une enfance tourmentée. : " si je suis psychiatre, c'est évidemment à cause de mon enfance. Il faut avoir un compte à régler pour faire ce métier".

QUELLE EST LA DEFINITION DE LA RESILIENCE ?

A la base, ce terme est utilisé en métallurgie, c'est la capacité interne d'un métal à retrouver sa forme initiale après avoir reçu un choc. En psychologie, on utilise cette image : c'est la capacité de reprendre un développement malgré l'adversité. Les enfants qui ont connu la violence, l'abandon, l'orphelinat, la misère ou encore la guerre seront des enfants blessés et des adultes blessés tout au long de leur vie. Mais ces enfants ne sont ni foutus, ni sans valeurs.

Tout le processus de développement peut se remettre en marche, il n'y a pas de fatalité au malheur.

COMMENT DOIT S'ETABLIR CE PROCESSUS?

Il est clair qu'après un traumatisme, rien ne pourra revenir comme avant. Mais ce qui sûr c'est que tout enfant blessé peut tricoter des liens de résilience. Je m'explique : ces enfants blessés sont contraints à la réussite s'ils veulent s'en sortir. Ils doivent d'abord puiser dans les ressources internes qui constituent leur personnalité, car dans les 3 premiers mois de leur vie, les bébés ont reçu des informations de tendresse, de chaleur humaine, d'amour ou d'attention qui resteront gravées en eux toute leur vie. L'enfant blessé saura instinctivement qu'il connaît des sentiments positifs et agréables qui l'aideront à sortir la tête de l'eau.

Ensuite, et c'est capital, ils auront recours aux ressources externes, il s'agit en fait de toutes les mains tendues : un éducateur, un médecin, un ami, un parent. Ces personnes-là sont essentielles, car elles sont celles qui vont prouver à l'enfant meurtri que quelqu'un reconnaît enfin qu'il vaut quelque chose. De plus, un tiers des enfants meurtris n'ont aucune ressource interne, ils n'ont reçu aucun amour étant bébé, donc ils sont bien obligés de chercher de l'amour chez autrui. Pour eux, c'est plus dur, mais beaucoup parviennent à s'en sortir. Et bien souvent, le psychothérapeute est la première personne à qui on préfère révéler un secret lié à une blessure avant d'en parler aux autres.

QUELLES SONT LES CARACTERISTIQUES DES ENFANTS RESILIENTS ?

Ils utilisent des mécanismes de défense. Le recours au rêve, d'abord. Quand le présent est intolérable, l'imagination d'un autre futur fournit des trésors qui aident à le supporter. Ces enfants-là refusent de faire une carrière de victime, ils s'évadent de façon à laisser la partie saine de leur personnalité agir. Ces enfants ont souvent de grandes capacités intellectuelles. L'intellectualisation est un moyen de se défendre contre la souffrance endurée. Ils deviennent philosophes à l'âge où d'autres jouent à la poupée. Et très vite, les enfants résilients deviennent de grands créatifs, et transforment leur blessure en œuvre d'art pour mettre une distance entre eux et leur traumatisme : ils sont souvent écrivains, comédiens.

Certains se tournent vers les autres, et veulent s'engager socialement (œuvres humanitaires, éducateurs de rue…), ou s'orientent vers de longues études (souvent en psychologie) : ce qu'ils veulent avant tout, c'est devenir l'auteur de leur destin. Ce sont des décideurs parce qu'ils n'ont rien décidé de leur enfance.

PENSEZ-VOUS QUE L'ENFANT QUI A SUBI UN TRAUMATISME LE REPETERA PLUS TARD SUR SES PROPRES ENFANTS ?

Je m'insurge contre cette idée-là. C'est totalement criminel de dire ça, et notre société l'a toujours dit : on a toujours voulu enfermer les enfants maltraités dans ce schéma là.

Pour ces enfants, la blessure est en eux, mais la réparation est forcément culturelle, c'est grâce aux autres qu'ils s'en sortiront ; et si la société est convaincue que cet enfant est foutu à cause de sa blessure, il ne s'en sortira jamais.

Un jour, un patient est venu me voir me disant : " C'est affreux, je suis amoureux de ma compagne, enfant j'ai été battu, et aujourd'hui, elle veut qu'on ait un enfant, c'est sûr je le battrai plus tard, je suis un monstre, un porte-malheur ". Une semaine plus tard, ce jeune homme a fait une tentative de suicide. Ce slogan social est un crime. Il n'y a aucune fatalité au malheur.

QUELS SONT LES SIGNES CONCRETS QUE L'ON PEUT OBSERVER CHEZ UN ENFANT BLESSE ?

A mes yeux, il n'y a pas de signes particuliers relatifs aux blessures d'enfance, ou bien on pourrait dire qu'il y en a plein. On voit toutes les sortes de phobies : peur du noir, peur de la relation aux autres… Ces enfants entrent dans des colères insensées, et presque toujours ils font des dépressions. Ils peuvent devenir boulimiques, anorexiques. En fait, on observe chez ces enfants tous les signes de n'importe quelle souffrance mentale et physique.

Y-A-T-IL UN AGE OU L'ON NE PEUT PLUS RENAITRE DE SES BLESSURES ?

Bien sûr que non ! Il y a une autre phrase criminelle : " tout se joue avant l'âge de 3 ans ", sous entendu qu'après nous sommes des êtres construits. C'est faux ! Il est certain que lorsque l'on a été blessé, étant tout petit, c'est vécu beaucoup plus violemment qu'à l'âge adulte, mais c'est beaucoup plus facile de se reconstruire, car plus on réagit tôt à cette blessure, plus vite on devient résilient. Mais on peut, à tout âge, revivre ; j'ai l'habitude de dire que rien ne se joue avant 3 ans et que surtout, tout se joue avant 120 ans ! La résilience se tricote toute sa vie.

QUELLES SONT LES CONSEQUENCES POUR UN ENFANT BLESSE DANS SA VIE D'ADULTE ?

Pour ces enfants blessés, à l'âge adulte, la principale conséquence, c'est qu'ils perdent confiance en eux. Ils éprouvent une grande difficulté à s'attacher à quelqu'un. Ils ont peur d'aimer et il leur paraît incroyable d'être aimé.

Et c'est logique, étant enfant, ils ont culpabilisé, vu qu'enfant on a beaucoup de mal à distinguer ce dont on est responsable, parce que l'enfant n'est pas encore individualisé. Par exemple, une de mes jeunes patientes m'a dit un jour qu'elle était persuadée d'être responsable de la mort de sa mère, décédée des suites d'un cancer. Bien souvent, ces adultes sont prisonniers du passé ; ils sont obsédés par les images de la blessure, et pratiquent le déni, c'est à dire : " j'ai été battu, mais ce qui m'est arrivé, ce n'est pas si grave ". C'est faux, bien sûr, ça leur permet de pas se placer en victime, mais ça ne suffit pas à dépasser le problème.

Enfin, ces adultes sont victimes du regard social qui génère le sentiment de honte, du genre : " tu as été violée, tu es souillée et du coup tu vaux moins que les autres ", cette souffrance interne de honte, ce sont les autres qui la provoquent.

QU'EST-CE QUI FAIT QU'UN ETRE SE RECONSTRUIT ET UN AUTRE PAS ?

Dans une fratrie qui aurait subi les mêmes sévices, le petit frère vivra un traumatisme, que le grand ne vivra pas, car, encore une fois tout dépend de l'environnement de l'un et l'autre ; chaque histoire est unique, le grand frère aura, peut-être, eu quelqu'un à qui parler, se confier et qui aura pu le rassurer sur ce qu'il vaut, alors que le petit, trop meurtri sera resté dans le silence. En fait, il y a des traumatismes qui affecteront certains et d'autres non. Freud, déjà, parlait de l'inégalité face au traumatisme, et tout peut être blessure.

RESUME DE " LES VILAINS PETITS CANARDS ", DE BORIS CYRULNIK, SORTI CHEZ ODILE JACOB, EN FEVRIER 2001 :

En 1999, Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, psychanalyste et éthologue (celui qui étudie les comportements humains), a écrit " Un Merveilleux Malheur ", et montrait qu'il était possible de " transformer le désespoir en hymne à la joie ". Avec " Les Vilains Petits Canards ", il poursuit sa réflexion. Il décrit en profondeur les processus qui permettent de se remettre en selle après un traumatisme.

Pour Boris Cyrulnik, qu'il soit abandonné, martyrisé, victime de génocide, handicapé ou simplement englué dans l'histoire de ses parents, l'enfant n'est pas réductible à l'état de victime. Comme tout humain, il est infiniment adaptable et social, il tisse dès ses premiers jours et tout au long de sa vie des relations affectives qui l'aideront à supporter puis surmonter des difficultés inhumaines. " Faire naître un enfant n'est pas suffisant, il faut le mettre au monde… Le mettre au monde implique que les adultes disposent autour de l'enfant les circuits sensoriels et sensés qui lui serviront de tuteurs de développement et lui permettront de tricoter sa résilience ".

Dans cet essai, Boris Cyrulnik analyse deux périodes pendant lesquelles se mettent en place les processus de résilience : d'une part, la période qui précède l'acquisition du langage où l'enfant se façonne, se " tricote " avec la propre histoire de ses parents. D'autre part, la période qui suit l'acquisition du langage, où l'enfant acquiert la possibilité de se représenter son passé et son avenir et donc de donner un sens à sa vie et ainsi d'agir en la métamorphosant. Et c'est ainsi que les vilains petits canards se transforment en cygnes : " Quand l'enfant blessé parvient à devenir celui qui donne, alors il éprouve un doux sentiment de bonheur. Il n'est plus la petite victime, le petit fautif. En un simple geste, il devient l'enfant fort, celui qui aide ".

" Les Vilains Petits Canards " est un livre optimiste qui tend à prouver que, pourvu que des mécanismes de défense se mettent en place et que des mains se tendent, aucune blessure n'est irréversible.



 

Bibliographie:


Un merveilleux malheur

Boris Cyrulnik

ISBN : 2 7441 3452 X
Boris Cyrulnik affirme qu'un drame peut être surmonté, voire symbolisé comme "un merveilleux malheur". Rien n'est donc joué d'avance. Chaque sujet a une histoire singulière qui le fait réagir différemment d'un autre dans des situations identiques. En conséquence un traumatisme n'est pas en soi une destruction...


Les vilains petits canards

Boris Cyrulnik

ISBN 2 7381 0944 6
Maria Callas, "la divine", la voix du siècle s'il ne devait en rester qu'une, fut une petite fille dépérissant de carences affectives dans un dépôt d'enfants immigrés de New York...
Barbara, meurtrie par un viol paternel et persécutée pendant la guerre, a su chanter sa vie et chacun la fredonne...
Georges Brassens, mauvais garçon, dut à son professeur de troisième la découverte de la poésie qui donna une autre issue à sa révolte... Ces cas de résilience sont célèbres. Mais Boris Cyrulnik décrit ici ce que pourrait être chacun d'entre nous. Il nous montre comment ce processus se met en place dès la petite enfance, avec le tricotage des liens affectifs puis l'expression des émotions.


Le Murmure des fantômes

Boris Cyrulnik
Comment l'être humain parvient-il à se relever des pires traumatismes sans sombrer dans le chaos de la dépression? Par un phénomène que Boris Cyrulnik nomme la résilience.
Après en avoir étudié les principaux contours dans deux précédents volumes, il s'attelle ici à la description de nombreux cas et se concentre sur les traumas de l'adolescence impliquant la sexualité.
Une lecture vivifiante et profondément humaine..


La résilience

Rosette Poletti et Barbara Dobbs
Jouvence éditions
ISBN 2-88353-251-6
Certaines personnes, frappées par le destin ou les circonstances adverses (pertes de travail, séparation, mauvais traitements, etc) sont accablées par le destin. D'autres, au contraire, rebondissent et semblent sortir plus fortes encore de l'épreuve. Cette faculté de rebondir face à l'adversité s'appelle la résilience.
Rosette Poletti et Barbara Dobbs montrent avec clarté que ces personnes n'ont rien d'exceptionnel, mais qu'elles ont développé des qualités que nous avons tous à un certain degré :
- qualité de la communication,
- sens des valeurs,
- savoir exprimer de la gratitude et savoir pardonner,
- vivre dans l'instant.

Et une petite biblio, pour ceux qui le souhaitent:

http://www.droitsenfant.com/bibliomaltraitance.htm

Edit> Tsuka> Merci pour ce lien: explication claire et concise!
(Dany fait du manga pédo?! :wink: )

Kioubi> Big Eup mon lapin, Tu continue de m'épatter par l'exporession de ta sensibilité totalement ignorente des conséquences sur le "public"...

... fais attention à toi! (On en reparlera... Bise!)

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