HS
- LeFlan
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le Grand chambardement
Cela fait longtemps déjà que les éditeurs japonais réfléchissent à une offensive de cette nature. S'ils n'ont toujours pas franchi le pas à ce jour, il ne fait aucun doute qu'une tentative de cet ordre viendra tôt ou tard : si ce n'est pas pour cette fois, ce ne saurait être que partie remise.
Et si, contrairement aux Etats-Unis où divers mouvements et tentatives ont été entrepris depuis fort longtemps, l'Europe n'a pas encore été investie directement par les éditeurs japonais, c'est précisément et avant tout en raison de la complexité des problèmes en tous genres (légaux, territoriaux, linguistiques, concurrentiels, etc.) que pose notre continent, par rapport à une Amérique du nord où une langue et deux territoires suffisent à couvrir un marché au moins aussi étendu.
Cela ne signifie en rien que le jour venu, la forme et la teneur des interventions décidées du côté japonais auront suffisamment pris en compte toutes les difficultés propres que pose un pays comme le nôtre à voir exploiter directement leurs titres et séries. Divers exemple passés prouvent qu'on n'est jamais à l'abri d'une erreur en la matière. Mais de là à railler par avance et par principe l'idée même d'une telle arrivée sur le marché français par les acteurs japonais, alors même que cette perspective s'impose manifestement (que ce soit à tort ou à raison) comme une stratégie de bon sens de leur point de vue, il y a un pas qui nécessite sans doute une certaine dose d'inconséquence professionnelle. Sans compter qu'il paraît peu probable de voir des entreprises de distribution refuser par principe de distribuer des titres parmi les plus vendeurs de leur catégorie éditoriale en raison de préjudices subis par des sociétés affiliées à un même groupe. Malgré tous les grincements de dents et autres noms d'oiseaux proférés en coulisse, voire d'éventuelles tentatives rétorsives en matière de tarifs et de conditions générales, a priori "les affaires sont les affaires"...
Pour le reste, en quoi la situation du marché français risque-t-elle de changer ?
Les chamboulements pourraient être nombreux, et de taille, suivant le traitement choisi par les ayant droit japonais pour leurs interlocuteurs locaux.
En l'occurrence, vu la manière dont le marché français est organisé, qui a fort peu de raisons d'être perçue comme convaincante ou satisfaisante d'un point de vue d'éditeur japonais (à tous égards, qu'il s'agisse de pratiques éditoriales, de tarifs ou de manières professionnelles [cf. supra]), la volonté de passer à une étape perçue par les intéressés comme "suivante" ou "plus avancée" n'en ressort que plus naturelle.
Concrètement, de tels bouleversements contraindraient les éditeurs français à faire un choix fondamental (ceux exerçant sur ce créneau pour de mauvaises raisons en trouveraient là de bonnes pour changer de secteur), et pour ceux décidant de rester présents dans cette spécialité, une nécessité d'autant plus impérieuse s'imposerait d'aller vraiment chercher des titres (1) de qualité suffisante pour avoir l'air un tant soit peu sérieux au moment de solliciter leurs ayant-droit (2) susceptibles de trouver un public en France [ce qui est encore un autre problème, mais signifie autant d'interstices à conquérir grâce à une perception juste de telles possibilités] et (3) ne faisant pas partie des priorités réservés à "traitement en interne" par les éditeurs japonais.
Bref, tous les acteurs locaux décidant de poursuivre dans la publication de titres japonais seraient contraints par la force des choses à mener un effort de long terme dans leur rapport avec chacun de leurs interlocuteurs japonais, en se montrant à la hauteur de leurs attentes ; bref, en un mot, à faire tout simplement un véritable travail d'éditeur.
Par-delà toutes les nouvelles turpitudes à craindre en conséquence de tels chambardements selon le bon vouloir des éditeurs japonais (ce qui pourrait constituer un sujet à part entière), c'est d'abord et surtout en ce sens qu'une telle perspective pourra apparaître comme un "assainissement" salutaire du milieu éditorial français, qui semble en avoir bien besoin. Quant aux possibles retombées négatives d'un point de vue de lecteur, sans doute faudra-t-il y revenir une fois le pas de l'implantation franchi...
Et si, contrairement aux Etats-Unis où divers mouvements et tentatives ont été entrepris depuis fort longtemps, l'Europe n'a pas encore été investie directement par les éditeurs japonais, c'est précisément et avant tout en raison de la complexité des problèmes en tous genres (légaux, territoriaux, linguistiques, concurrentiels, etc.) que pose notre continent, par rapport à une Amérique du nord où une langue et deux territoires suffisent à couvrir un marché au moins aussi étendu.
Cela ne signifie en rien que le jour venu, la forme et la teneur des interventions décidées du côté japonais auront suffisamment pris en compte toutes les difficultés propres que pose un pays comme le nôtre à voir exploiter directement leurs titres et séries. Divers exemple passés prouvent qu'on n'est jamais à l'abri d'une erreur en la matière. Mais de là à railler par avance et par principe l'idée même d'une telle arrivée sur le marché français par les acteurs japonais, alors même que cette perspective s'impose manifestement (que ce soit à tort ou à raison) comme une stratégie de bon sens de leur point de vue, il y a un pas qui nécessite sans doute une certaine dose d'inconséquence professionnelle. Sans compter qu'il paraît peu probable de voir des entreprises de distribution refuser par principe de distribuer des titres parmi les plus vendeurs de leur catégorie éditoriale en raison de préjudices subis par des sociétés affiliées à un même groupe. Malgré tous les grincements de dents et autres noms d'oiseaux proférés en coulisse, voire d'éventuelles tentatives rétorsives en matière de tarifs et de conditions générales, a priori "les affaires sont les affaires"...
Pour le reste, en quoi la situation du marché français risque-t-elle de changer ?
Les chamboulements pourraient être nombreux, et de taille, suivant le traitement choisi par les ayant droit japonais pour leurs interlocuteurs locaux.
En l'occurrence, vu la manière dont le marché français est organisé, qui a fort peu de raisons d'être perçue comme convaincante ou satisfaisante d'un point de vue d'éditeur japonais (à tous égards, qu'il s'agisse de pratiques éditoriales, de tarifs ou de manières professionnelles [cf. supra]), la volonté de passer à une étape perçue par les intéressés comme "suivante" ou "plus avancée" n'en ressort que plus naturelle.
Concrètement, de tels bouleversements contraindraient les éditeurs français à faire un choix fondamental (ceux exerçant sur ce créneau pour de mauvaises raisons en trouveraient là de bonnes pour changer de secteur), et pour ceux décidant de rester présents dans cette spécialité, une nécessité d'autant plus impérieuse s'imposerait d'aller vraiment chercher des titres (1) de qualité suffisante pour avoir l'air un tant soit peu sérieux au moment de solliciter leurs ayant-droit (2) susceptibles de trouver un public en France [ce qui est encore un autre problème, mais signifie autant d'interstices à conquérir grâce à une perception juste de telles possibilités] et (3) ne faisant pas partie des priorités réservés à "traitement en interne" par les éditeurs japonais.
Bref, tous les acteurs locaux décidant de poursuivre dans la publication de titres japonais seraient contraints par la force des choses à mener un effort de long terme dans leur rapport avec chacun de leurs interlocuteurs japonais, en se montrant à la hauteur de leurs attentes ; bref, en un mot, à faire tout simplement un véritable travail d'éditeur.
Par-delà toutes les nouvelles turpitudes à craindre en conséquence de tels chambardements selon le bon vouloir des éditeurs japonais (ce qui pourrait constituer un sujet à part entière), c'est d'abord et surtout en ce sens qu'une telle perspective pourra apparaître comme un "assainissement" salutaire du milieu éditorial français, qui semble en avoir bien besoin. Quant aux possibles retombées négatives d'un point de vue de lecteur, sans doute faudra-t-il y revenir une fois le pas de l'implantation franchi...
"Car l'amitié est la science des hommes libres."
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Google viens d'annoncer qu'il va diffuser son propre browser.
Seulement, l'explication est une BD.
Par Scott McLoud.
Si.
Là.
C'est officiel : c'est un sacré geek.
En même temps je me souviens de planches sur la découverte du jeu vidéo dans feu Computer Gaming World magazine, c'était déjà sacrément geek...
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- patrouchef
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