Tu es limite insultant(e), quand même.
Je préfèrerais un ministère de l'accueil à celui de l'immigration et de l'identité nationale. UN des Sarkozystes que je fréquente m'oppose à celui-ci "l'inutile" ministère des anciens combattants. Peut-on prétexter le recul sur les points qui nous chiffonnent ou donner une interprétation nouvelle à des propos qui défient l'évidence, en tout cas la mienne.Castel a écrit :Je pense quant à moi que l'immigration est un sujet majeur dans cette question de l'identité nationale, car l'immigration d'aujourd'hui constitue l'identité de demain. Les choix que tu fais aujourd'hui ont donc un impact sur le visage de la France dans 50 ans. Or depuis trente ans il n'y a qu'une absence de choix : se doter d'un outil pour contrôler et prévoir ces évolutions majeures ne me paraît pas aberrant. Outil qui sera utilisé par des gouvernements de droite comme de gauche d'ailleurs quand viendra l'alternance.
J'aimerais te convaincre. Certes, l'immigration est un problème, puisqu'il faut la gérer. Dans la campagne marketing conduisant à la droitisation de l'UMP, ce dernier citait très souvent Rocard : "on ne peut pas acceuillir toute la misère du monde". Mais le reste de la citation disait "mais nous devons en prendre notre part". C'est le terme d'identité nationale qui sent mauvais. L'immigration d'hier et d'aujourd'hui servent de bouc émissaire, comme souvent. Pourquoi ce candidat que je trouvais au départ sympathique et "parlant vrai", s'emparant de tabous a-t-il sombré dans des débordements injurieux, le mythe de l'islamo-violeur, exciseur et égorgeur de mouton ? Ce gouvernement et son principe de laïcité qui a galvanisé les foules n'a fait que multiplier les foulards que je vois dans la rue.
Le regroupement familial si souvent critiqué est une initiative de Giscard, pas de la gauche qu'il faut combattre (d'ailleurs, était-ce une mauvaise initiative ? Je ne crois pas). L'immigration d'hier n'a pas bénéficié de conditions d'accueil favorable, j'en suis convaincu. Sarkozy, lui, n'a fait que tourner des charters vides.
J'ai bien peur que le projet de Sarkozy soit un projet de communication et d'apparence. Son projet de prévention de la délinquance, comme ses derniers propos sur un certain déterminisme conduisant au suicide me donne tout l'air de s'inscrire dans un projet que j'ai peur de comprendre (une fois passée la vision de l'opportunisme de la récupération). Oui, je trouve que son projet de prévention de la délinquance s'inscrit dans une sale logique, avec laquelle je ne te sens pas très à l'aise.