qui compte vivre du dessin ici

cephir · Message par **cephir** » dim. 29 juin 2003, 13:01

pour mon cas j'espere un jour passer auteur de bd , je m'accorde encore de longues années cependant avant d'y arriver car cela demande une bonne maitrise general que je n'ai pas encore

Camille · Message par **Camille** » dim. 29 juin 2003, 19:21

Oui mais vivre de sa passion, ça t'en dégoute à force
Paske les travaux de commandes, c'est pas comme de dessiner pour soi
Et puis on ne vit plus que par le regard des autres sur son travail
en se complaisant parmi ses fans pendant les conventions
Jusqu'au jour où on estime avoir plus rien à apprendre
Alors on devient un vieil aigri qui radote qu'il a tout fait/vu dans le milieu du milieu
on se pochtrone la gueule en filant ses boulots à des assistants
et on meurt à coup de valium...

En même temps Greg le millionnaire j'y arrive pas
alors on va essayer quand même ^^;

maje · Message par **maje** » dim. 29 juin 2003, 19:40

Jusqu'au jour où on estime avoir plus rien à apprendre

OUuUUllaaa, là c'est qu'il y a un sérieux problème ....

patrouchef · Message par **patrouchef** » dim. 29 juin 2003, 22:08

bah dans ce cas soit on a un meta melon soit on est devenu un dieu du dessin ( est ce d'ailleurs arrivé une fois ?)

Marutan · Message par **Marutan** » lun. 30 juin 2003, 3:26

Eeeh oui !

Même si c'est le pied de vivre de sa passion, la statut de "commande" peut tout gâcher, dans la mesure où même si tu t'éclates en dessinant ou en trafiquant avec ta souris / ton stylet, il y a toujours une voix (oui, j'entends des voix !

) qui te sussure à l'oreille "c'est pour de l'argent", "c'est pour demain sans faute", etc...
Et même si je n'ai pas (encore) réalisé d'album, je peux imaginer que dans le cas d'une BD, même si c'est fabuleux de créer son propre univers, d'imaginer que plusieurs personnes (si possible) vont le découvrir par la suite, le fait d'avoir un éditeur qui soit en train d'attendre et qu'il n'ait en tête que la courbe de son chiffre d'affaire peut gâcher le "plaisir absolu" de la fameuse création libre de toute contrainte.

Est-ce que quelqu'un a déjà ressenti ça ?
Est-ce que quelqu'un entend des voix aussi ou suis-je le seul à ne jamais être content et probablement destiné à finir sur un bûcher ??

Invité · Message par **Invité** » lun. 30 juin 2003, 8:55

nan maru, tu n'est pas le seul à entendre des voix. mais t'est le seul à le dire.
même si la bd possede des contraintes, en france on a quand même un rythme different du japon ou des usa. et c deja ça !

PhenoBarBiDoll · Message par **PhenoBarBiDoll** » mar. 01 juil. 2003, 13:37

même si la bd possede des contraintes, en france on a quand même un rythme different du japon ou des usa

Deja

Ensuite c vrai qu en anim tu te retrouves sur des prods aux budgets sérrés (voir riquiqui), et la ou tu voudrais passer une semaine sur un plan, ben t' as qu' un jours des fois,

Oui mais vivre de sa passion, ça t'en dégoute à force
Paske les travaux de commandes, c'est pas comme de dessiner pour soi

Alors c sur que le passage en milieu "pro" (lorsque tu vis de ta passion), ca peut en degouter certain Camille. Mais c la ou tu vois la diference entre les "fonctionnaires" du dessin et ceux qui ont ca ds les tripes.
Genres le boulot qui te fait vivre, tu le fait du mieu que tu peux (y a ta credibilité en jeu certes...), mais tu ne te tues pas la santé dessus non plus.
Il te faut bosser sur des truc perso a coté, pour t aérer l esprit, et ne pas avoir des contraintes.......heu......contraignantes, et avoir autre choses a montrer. Là, pure motivation...

Bon, c vrai que c plus facile a ecrire que a faire, allez y apres une journée de taff vous plonger dns la meme chose, mais en plus poussé (dessin ou anim), mais qu est ce que c bon

PS: j avais compris le second degré de ton poste Camille, t inquites po...

En plus des gens comme tu les decrit j en ai deja vu, c pas beau a voir.

Sinon, le Valium c pas mal, moi je suis cobaye pour une future version de Phenobarbital...

TRANTKAT · Message par **TRANTKAT** » mar. 01 juil. 2003, 14:57

Marutan a écrit :Eeeh oui !
je peux imaginer que dans le cas d'une BD, même si c'est fabuleux de créer son propre univers, d'imaginer que plusieurs personnes (si possible) vont le découvrir par la suite, le fait d'avoir un éditeur qui soit en train d'attendre et qu'il n'ait en tête que la courbe de son chiffre d'affaire peut gâcher le "plaisir absolu" de la fameuse création libre de toute contrainte.

Je suis d'accord sur le fond, mais (je vais radoter) un créatif est le premier à être concerné par ses chiffres de vente, s'il veut continuer... Il n'y a pas de méchant éditeur et de gentil auteur dans la BD.... Il y a aussi des relations personnelles comme dans la "vraie vie" et il y a aussi des auteurs qui sont des "têtes de con"....Qui ne veulent pas admettre que de l'argent est en jeu sur leur travail, et occultent cette réalité sur le prétexte qu'ils sont investis d'une mission de défense de la liberté d'expression!
Il y en a plein! Mais lorsque le public n'est pas au rendez-vous, que peut-on y faire?
Le mythe de la création libre de toute contrainte. existe pour certains auteurs comme Daniel Goossens ou Carlos Nine (entre autres) qui sont publiés depuis des années à de très petits tirages pour un public très confidentiel... Preuve de la sincérité des éditeurs, non?
Beaucoup de titres ne sont pas rentables en France, ce qui permet leur existance ce sont les titres à très gros tirage... Preuve de la sincérité des éditeurs, non?
Le fait que des auteurs pas encore mûrs soient publiés (même si je trouve que c'est à double tranchant)... n'est-ce pas encore une preuve de la sincérité des éditeurs?

Marutan · Message par **Marutan** » mar. 01 juil. 2003, 15:44

TRANTKAT a écrit : Je suis d'accord sur le fond, mais (je vais radoter) un créatif est le premier à être concerné par ses chiffres de vente, s'il veut continuer... Il n'y a pas de méchant éditeur et de gentil auteur dans la BD....

Oui, je n'en doute pas. Je ne connais le milieu de l'édition que par amis auteurs interposés.
Mais je ne voulais pas dire qu'un auteur qui cherche la fameuse "création libre de toute contrainte" occulte son lectorat et ne pense pas aux ventes. Au contraire, comme j'ai dit, je pense que l'appréciation de son travail par les autres est un engrenage important du moteur de la création.
Se faire plaisir et faire plaisir aux autres si possible, en gros !

Je parlais surtout des contraintes dues au temps et la pression qui en découle.
Même s'il y a des éditeurs formidables (les gens qui font ce métier ne sont tout de même pas tous veinals/cupides/avares ! quoi ? Si ?

), dans le cas de petits éditeurs, il s'agit tout de même d'entreprises dont le but est de payer leurs charges et si possible de faire du bénéfice !

Donc je sais bien qu'il est utopiste d'imaginer un monde où tout le monde pourrait bosser main dans la main (en option), sans contrainte de temps ni d'argent... Mais bon, on peut rêver un peu !

Sinon je suis content que tu aies cité le nom de Carlos Nine car pour moi, c'est un vrai GÉNIE !
Aah, Crimes et Châtiments