interdit aux mineurs (UP Fi-filllleee!)

Dessin - Espace destiné a vos créations
Répondre
Avatar du membre
maje
Kioubie's Avatar
Messages : 2491
Enregistré le : lun. 10 mars 2003, 0:24
Localisation : à côté des rails, sous la voie rapide

Message par maje »

Yep, j'imagine que c'est pas forcément une position confortable.
Mais c'est vrai qu'avec le potentiel qu'on voit ici, ça frustre l'aficionado.

Et y a pas dans les maisons qui éditent des livres des types dont c'est le boulot d'accompagner un auteur, de l'aider à évoluer etc., un style de coach ?
"Et le Directeur de cabinet était également parti faire pipi ?"
Alexandre Jardin

Avatar du membre
berseker
mouton câlin
Messages : 5985
Enregistré le : jeu. 27 nov. 2003, 11:05
Localisation : Paris mais presque
Contact :

Message par berseker »

maje a écrit :Et y a pas dans les maisons qui éditent des livres des types dont c'est le boulot d'accompagner un auteur, de l'aider à évoluer etc., un style de coach ?
Et on appellerait ça un éditeur ? Non, je crois que ça ne se fait pas en France...
Hervé Joncour posa sa cigarette sur le bord de la table avant de dire
-Et il est où, exactement, ce Japon?
Baldabiou leva sa canne de Jonc en l'air et la pointa par-delà les toits de Saint-Auguste.
-Par là, toujours tout droit.
Dit-il.
-Jusquà la fin du monde.

Avatar du membre
Tsuka
Admin / Maniac
Messages : 36496
Enregistré le : sam. 20 avr. 2002, 4:07
Localisation : Chez Bobby

Message par Tsuka »

En France, vu le nombre d'auteurs qu'un éditeur gère en moyenne, franchement je pense qu'il y a moyen qu'il fasse le coach. Mais faudra faire des groupes et trouver une grande salle. Et être à l'heure bien sûr.

Avatar du membre
berseker
mouton câlin
Messages : 5985
Enregistré le : jeu. 27 nov. 2003, 11:05
Localisation : Paris mais presque
Contact :

Message par berseker »

Je joue sur les mots, je sais bien que Guy Delcourt et Mourad Boudjellal ne vont pas corriger le travail des auteurs. Mais il me semble qu'on parle aussi d'éditeur ou d'assistant d'édition pour la personne chargée de la relecture et de l'editing. Chose qui est totalement normale et évidente dans la littérature classique, mais que de nombreux auteurs de BD débutants à qui j'ai parlé n'ont pas l'air d'avoir rencontré chez leur éditeur.
Hervé Joncour posa sa cigarette sur le bord de la table avant de dire
-Et il est où, exactement, ce Japon?
Baldabiou leva sa canne de Jonc en l'air et la pointa par-delà les toits de Saint-Auguste.
-Par là, toujours tout droit.
Dit-il.
-Jusquà la fin du monde.

Avatar du membre
Tsuka
Admin / Maniac
Messages : 36496
Enregistré le : sam. 20 avr. 2002, 4:07
Localisation : Chez Bobby

Message par Tsuka »

Je parle bien des éditeurs, et non des maisons d'éditions.
"Chez" tout grand éditeur français, il y a bien des éditeurs, des employés (et pas des moindres), qui choisissent et suivent les projets/auteurs au niveau éditorial, donnent leurs avis, pas juste un suivi de base de relecture et de fab.
Outre le fait que je ne pense pas qu'un auteur français qui doit rendre (je dis il mais ils sont le plus souvent plusieurs) une quarantaine de planches en moyenne par an ou tous les deux ans ait (aient) forcément besoin d'un "coach" à plein temps (on est pas au Japon, ni en mode de prépub) ... j'attire donc l'attention sur le fait que les éditeurs en France gèrent (donc) beaucoup de titres et d'auteurs. Et ces auteurs, contrairement à ailleurs aussi, ils bossent souvent chez/avec plusieurs d'éditeurs en même temps (ce qui pourrai compliquer cette vision (déjà peu claire) du coaching++ que vous abordez).
Chez Delcourt, par exemple, il y a 3 éditeurs (dont un directeur éditorial) en interne (plus quelques externes mais qui gèrent bcp moins de titres), et des assistants, évidemment. Ils gèrent environ 400 auteurs.

Joel n'est pas un auteur débutant, mais si tu isoles ce questionnement d'accompagnement sur les seuls auteurs novices, je dirai que l'auteur "débutant" n'est peut-être pas une spécificité si forte et remarquée que dans d'autres secteurs avec périodes d'essais et formations ... il y a beaucoup d'autodidactes dans ce "métier", tout le monde est auteur quand il a signé, et je ne suis pas certain que les éditeurs fassent vraiment une séparation (qui soit dit en passant ne serait pas forcément le pieds pour les auteurs ...).
Beaucoup de "jeunes auteurs" sont d'ailleurs signés en solos (je me demande d'ailleurs si il n'y en a pas plus qu'avant), sans qu'on les associe a un scénariste qui a de l'expérience. Et ça n'est pas forcément un mal pour eux, là encore.
Bien sûr, je ne sais pas comment ça se passe avec les auteurs chez tous les autres éditeurs. Il me semble juste que chez Delcourt, par ex, il y a de l'écoute ... Et que la BD joui encore d'une grande liberté de création.

Anyway, pour en revenir au sujet initial, il me semble qu'ici, Joel parle de manque de confiance en soi pour un projet dont on ne sait même pas si il l'a envoyé à des éditeurs. Est-ce le cas, Joel ?
Car sinon, il serait d'autant plus prématuré de taper sur les défauts (ou la fausse inexistence) des éditeurs français.

Avatar du membre
maje
Kioubie's Avatar
Messages : 2491
Enregistré le : lun. 10 mars 2003, 0:24
Localisation : à côté des rails, sous la voie rapide

Message par maje »

Même si ma question était faussement naïve,
comme j'ai plutôt un regard externe sur l'édition,
je me demandais ce que des gens plus concernés pensaient.

Des quelques connaissances que j'ai,
certains directeurs éditoriaux pourraient aussi bien vendre de la choucroute
que du papier.
Un coup de fil tout les 6 mois pour voir comment ça se passe.
D'autres établissent une vrai relation de travail, avé de l'écoute,
et un regard de professionnel de la bd.

Dans ton développement Tsuka, je vois pas ce qui oppose un suivi avec le rythme de publication français, ou le fait de travailler pour plusieurs éditeurs ?

En ce qui concerne les débutants, les éditeurs font très bien la différence,
il suffit de voir le % de droit, le prix à la page ou le montant du forfait :]

Le point de départ, c'est que en voyant les pages de joël ici,
comme plusieurs milliers de personnes, je me suis dis que ça vaudrait le coup de voir ça sur papier,
et que l'initiative peut aussi venir d'un éditeur.
Notamment en ce qui concerne la motivation, la confiance, le moral.
"Et le Directeur de cabinet était également parti faire pipi ?"
Alexandre Jardin

Avatar du membre
Tsuka
Admin / Maniac
Messages : 36496
Enregistré le : sam. 20 avr. 2002, 4:07
Localisation : Chez Bobby

Message par Tsuka »

Bah le truc c'est que j'ai pas l'impression qu'il y ait un gros défaut de suivi partout ... en tous cas chez Delcourt déjà ;-]
Je tiquais surtout sur la notion de "coaching" qui me fait inévitablement penser à publication soutenue et au Japon, bref une réalité bien différente de chez nous. C'est en ce sens où j'imaginais mal un modèle d'éditeur davantage "sur le dos" d'un auteur dans le cas où l'auteur est sur plusieurs projets en même temps (donc plusieurs coach). Mais bon j'ai pas la même impression de base que toi sur le relationnel moyen d'un auteur avec son éditeur.

J'ai jamais eu non plus de feedback d'un jeune auteur qui s'est senti totalement abandonné par son éditeur, ou livré à lui même ... cad qqun qui n'a pas de réponse aux questions qu'il pose (faut pas non plus attendre dans son coin), et qqun qui travaille en solo (sans scénariste, sinon je vois mal comment ne pas avoir de feedback) ... donc qqun qui a à l'origine monté un dossier bd en solo, et assumé le fait qu'il bosserait en solo (avec un minimum de confiance en soi attendu, donc).
Après je suis pas auteur, et je connais pas la température moyenne du relationnel chez les autres éditeurs donc ...
Mais je suis pas certain non plus que tous les auteurs soient mécontents d'être peinard dans leur création. Et y'a plein de jeunes qui m'hallucinent par leur maîtrise dès le "début" ...

Enfin bon, vas y Joel, envoie tes dossiers unleashed si c'est pas encore fait.
Et puis cette publication dans Lanfeust, c'est quand même un petit bon signe non ? Si je me trompe pas ça veut dire que c'est Arleston qui t'a demandé de faire ça ? Et il t'a laissé plutôt libre ?
Après je sais plus où tu en es resté de tes rapport avec Soleil après Végas ...

Youl
Grand Strateguerre
Messages : 357
Enregistré le : jeu. 05 août 2010, 14:13

Message par Youl »

Je me trompe peut être - j'ai jamais expérimenté la relation auteur de BD-éditeur - mais je pense qu'un coach, dans le sens conseiller avec un regard extérieur et non manager qui est là pour faire respecter les délais et/ou formater la BD, pourrait en effet s'avérer utile dans certains cas. Tout le monde ne montre pas son taf à des potes ou accepte la critique de gens dont ce n'est pas le métier, question de caractère. Le temps ne résout pas nécessairement le problème de recul de certains auteurs, en BD comme dans le reste de la littérature voire dans le cinéma ou le théâtre.
Concrètement, ce coup de main extérieur pourrait aller de "change ce mot dans cette bulle" à "supprime cette scène/ce personnage" ou "ajoute une scène/transition", en passant par des conseils d'ordre visuel du style "tes personnages se ressemblent trop/manquent de charisme", "le gothique en police de caractère principal, c'est pas top pour une comédie romantique".

D'un autre côté, imposer un coach n'est pas forcément indispensable étant donné que certains s'en sortent très bien sans, mais l'éditeur pourrait s'il l'estime utile proposer à l'auteur les services d'un tel coach. Si ça permet de faire monter d'un cran une flopée de BDs, ce serait toujours ça de pris.

Avatar du membre
Tsuka
Admin / Maniac
Messages : 36496
Enregistré le : sam. 20 avr. 2002, 4:07
Localisation : Chez Bobby

Message par Tsuka »

Là encore, je pense qu'il y a méconnaissance du métier d'éditeur en France.
Un éditeur fait justement ce travail (si il fait bien son travail, bien entendu).
Il fait respecter (et impose) les délais, suit l'avancement des planches, donne son avis sur l'histoire, le graphisme, le découpage...
Fikey pourrait par ex témoigner de son expérience sur Powa. A ma connaissance son éditeur chez nous lui demande de lui soumettre ses planches dès le storyboard, pour checking, par ex.

Avatar du membre
maje
Kioubie's Avatar
Messages : 2491
Enregistré le : lun. 10 mars 2003, 0:24
Localisation : à côté des rails, sous la voie rapide

Message par maje »

J'aurai peut être pas du utiliser le mot coach.
Je pensais pas au système japonais qui est bien différent.

Ensuite je n'ai pas parlé de systématisme.
Je trouve assez juste le parallèle de Berseker fait avec la littérature.
C'est des types qui racontent des histoires en s'impliquant beaucoup, c'est particulier.
Bien que ce soit une industrie, chaque auteur est différent et à des besoins et attentes différents.
Sans prendre le poncif de l'artiste ravagé, c'est un boulot artistique,
et c'est un ego, une personnalité qui est la machine de production.

Après la bd est en effet un, sinon le média le plus libre,
où on laisse peinard les auteurs à plein de point de vue.
(chose pas souvent volée vu la contre partie financière).
L'indépendance peut être un des atout du job.
"Et le Directeur de cabinet était également parti faire pipi ?"
Alexandre Jardin

Avatar du membre
doll
Beat Takeshi
Messages : 183
Enregistré le : mer. 08 mars 2006, 19:18
Localisation : la ou la crepe pousse sur des arbres mec!

Message par doll »

Je me permets d'apporter quelques précisions.

Il faut faire la différence entre un " éditeur " et la maison d'édition et son propriétaire, guy delcourt, jacque glenat etc...

Un éditeur, c'est une personne qui est justement détaché pour "coatcher" si je puis dire. Il doit s'occuper du suivi ( histoire et dessin ) de l'orientation à prendre, ( plus mature, plus jeune, plus sombre, plus violent, trop violent, pas assez souple, plus d'action, quelques temps mort ) des choix à opérer ( maquette, couv) et du relationnel avec les auteurs ( répondre au mail rapidement, faire des séances de boulot, prendre le soin de régler les conflits, ou au contraire booster quand c'est trop plat etc).

Voilà le rôle d'un éditeur. Ce n'est pas toujours le cas. Ca dépend de qui vous avez en face, de votre situation au sein de l'édition ( un auteur débutant n'aura pas les même retours qu'un mec qui est là depuis 10 qui n'aura pas les même retours non plus qu'un mec qui vend à 150000). Ca dépend aussi vraiment de la personne. J'ai la possibilité de côtoyer tout sorte d'éditeur, des trés trés mauvais, d'autre trés motivant et proche et encore d'autre à la fois distant mais efficace.

Pour résumer la partie édition/ coatch, tout dépend de la relation que l'on a avec l'éditeur.
Modifié en dernier par doll le jeu. 15 sept. 2011, 9:02, modifié 1 fois.

Avatar du membre
berseker
mouton câlin
Messages : 5985
Enregistré le : jeu. 27 nov. 2003, 11:05
Localisation : Paris mais presque
Contact :

Message par berseker »

Je pense que tout le monde parle bien de la même chose pour l'éditeur.
Quand j'entends les jeunes auteurs qui disent "J'ai beaucoup appris en voyant ma BD imprimée, je me suis rendu compte que telle technique pour ombrer rend très mal une fois imprimée" ou "Maintenant que je relis ce premier tome, je me rends compte que l'action ne démarre pas assez vite", j'ai l'impression qu'ils n'envisagent même pas le fait que c'est leur éditeur qui aurait dû leur signaler ces problèmes en amont et que ça n'est pas du tout une fatalité. Après, peut-être qu'en fait il y a de très bons éditeurs en France, ça serait rassurant. Mais c'est bien connu, on ne parle pas des trains qui arrivent à l'heure :kniko:
Hervé Joncour posa sa cigarette sur le bord de la table avant de dire
-Et il est où, exactement, ce Japon?
Baldabiou leva sa canne de Jonc en l'air et la pointa par-delà les toits de Saint-Auguste.
-Par là, toujours tout droit.
Dit-il.
-Jusquà la fin du monde.

Avatar du membre
joel
The king of posters
Messages : 528
Enregistré le : sam. 30 juil. 2005, 6:48
Contact :

Message par joel »

Bon, j'ai vu que ça a un peu débatu ici, et j'allais répondre quand je suis passé sur le site de Gérald Parel . Après 3 jours de déprime je reviens pour répondre à toutes ces questions.
Je n'ai jamais envoyé de projet perso à un éditeur hors mis les démons de Dunwich co-sénarisé par steve baker.J'ai déjà un manque de confiance en moi sur mon dessin (oui même si je sais que les gens aiment bien mon dessin), mais du côté de mes sénars c'est puissance 1000.J'ajoute que jusqu'à maintenant j'ai jamais réussi à monter un dossier pour faire lire à un éditeur et les deux trois fois que j'ai du parler de mes idées, mon manque de conviction à révélé plutôt un septisisme chez eux. Généralement, ils me voient toujours sur un projet qu'ils ont dans leur tiroir.

Ceci dit, pour l'instant je n'ai jamais eu d'éditeur qui avait un coup de coeur pour moi. Pour vent d'ouest, j'était plutôt le gars qui bossait avec Cailleteau, j'étais chouchouté mais il aura toujours manqué petit truc qui fait que l'éditeur te suivra parcequ'il aime ton travail. Et je pense que c'est seulement dans ce cas où l'éditeur fera son job parcequ'il parlera comme un professionel et comme un lecteur. Pour soleil, ben je me suis déjà assez étalé dessus. Peut être que pour le lombard il y a de l'éspoir vu que pour la première fois on a discuté des défauts et des points fort dans mon projet avec le tigre.

Et puis, comme je l'ai dis j'ai un projet en cour,et un autre dont le dossier et fini donc pour l'instant je ne peux que me lacher sur des petits truc comme ça.

Avatar du membre
Tsuka
Admin / Maniac
Messages : 36496
Enregistré le : sam. 20 avr. 2002, 4:07
Localisation : Chez Bobby

Message par Tsuka »

Merci pour ta réponse Joël.
Oki doki, c'est donc ce que je pensais.
Je compte donc sur tous les fans du travail de Joël pour le motiver à envoyer des dossiers persos aux éditeurs, avant de compter sur les éditeurs.
Et comme je fais partie de tes fans ... ALLEZ PETITE PUTE :-] !!!

[et bon courage pour tes projets en cours quand même ;-]

Avatar du membre
maje
Kioubie's Avatar
Messages : 2491
Enregistré le : lun. 10 mars 2003, 0:24
Localisation : à côté des rails, sous la voie rapide

Message par maje »

Merci pour la réponse aussi.
Du coup ça ne s'éloigne pas non plus de ce que je pense,
qu'un éditeur devrait aussi être là pour voir le potentiel d'un auteur,
et lui permettre, l'aider à s'épanouir.
"Et le Directeur de cabinet était également parti faire pipi ?"
Alexandre Jardin

Répondre