Il y aura forcément des papiers dans un tout prochain AnimeLand et autres revues spécialisées du même type (style le torchon Coyote), mais effectivement ça semble compromis dans une presse plus généraliste. (...)
Réaction non-corporate, mais pleinement assumée comme telle : ce serait vraiment bien si dans des circonstances comme celles-ci, la crème de la flanelle Animelandienne savait (ou pouvait tenter d'apprendre à) se tenir un minimum, et éviter (fût-ce d'avoir l'air) de donner des leçons à sa concurrence en matière de ménage rédactionnel. Car
1) de manière générale, sur le fond comme sur la forme, il n'y a vraiment pas de quoi.
2) en la circonstance, c'est encore d'autant plus navrant, encore d'autant plus indigne que d'habitude.
Quand je pense que j'avais soumis il y a quelques mois un projet d'ouvrage sur Satoshi Kon, accepté par un grand éditeur, avant de renoncer devant le peu de productions à ce stade de sa carrière (j'attendais au moins 2 films de plus pour avoir une bonne matière à étudier)... Quoi qu'il en soit, je reste très ému par sa disparition, et par le nombre -somme toute inattendu- de témoignages de part et d'autres de la Toile...
Bien des internautes semblent avoir jugé opportun de faire part de leur émotion ici ou là, en effet. La réaction ci-dessus, elle, pour "très ému[e]" qu'elle soit, respire tellement la suffisance qu'on approche dangereusement du point ? ("attendre
au moins deux films de plus" pour "avoir
une bonne matière à étudier", franchement, on m'en excusera ou pas, mais je trouve la tournure plus que cuistre de suffisance : moisie d'égocentrisme fini).
Quant au "peu de productions à ce stade de sa carrière", indépendamment du niveau quantitatif où se situe une telle appréciation dans l'absolu, une chose est sûre : la condescendance qui point derrière ces mots, là encore, n'était pas de mise, étant donné que le réalisateur a su à peu près remplir le contrat qu'il s'était lui-même fixé à ses débuts, à savoir de produire cinq films en dix ans (si l'on admet que son travail sur la série
Môsô dairinin peut équivaloir à un long métrage).
Désolé du ton acerbe de ce message, surtout dans un contexte comme celui-ci, mais ce serait tout de même heureux, si ce n'est salutaire, si certains ici parvenaient à se départir, au moins parfois, d'un nombrilisme auto-satisfait ici parfaitement déplacé.