(Jai pris la liberté décourter les questions la plupart du temps ! je m'excuse pour la transcription parfois aléatoire, mais c'est une traduction en directe, avec parfois des reprises nombreuses, et fait avec un micro pas vraiment adapté
![Wink :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Votre prochaine série se nomme « Paranoïa agent », dans Perfect Blue le thème principale est celui de la paranoïa, et même dans millenium lhéroïne est plus ou moins dans la paranoïa Est-ce que le thème de la paranoïa vous intéresse particulièrement ?
S.K : Moi je nai pas particulièrement dintérêt pour ce qui relève des déviations ou de la maladie, il est vrai qu'effectivement sur le plan émotionnel lorsquon est habité par des émotions trop fortes, qui peuvent être considérées par certains égards comme une pathologie, alors même si on ne le considère pas ainsi, il existe effectivement des gens qui vivent dans une charge démotion trop fortes et cela a des incidences inévitables sur leur vie. Et au-delà de ce degré là quon peut désigner sur le thème « dillusion » mais encore au-delà on pourrait parler de "chimères" et cest effectivement quelque chose qui mintéresse !
Je voudrai savoir quel a été laccueil du film au japon ou les laissés-pour-compte sont particulièrement laissés pour comptes !
S.K :Le film qui est sorti récemment au japon a fait lobjet dune campagne, moi jai donc répondus à une quantité dentretiens avant la sortie en salle et cest une question qui est revenue très souvent ! Pourquoi avoir choisis comme personnages principaux cette histoire des sans domiciles fixes ? Cest quelque chose qui, effectivement, semble til, apparemment, ils ne sont pas qualifiés pour être des personnages principaux, mais moi cest précisément ce point-là quen travaillant jaurai voulus pouvoir éclaircir, à la limite cest une question que jaurai voulus pouvoir poser, alors pourquoi ces personnages qui ne sont pas à priori qualifiés pour être les personnages principaux dune histoire ? Pour ce qui concerne la réalité des sans logis, cest une réalité qui existe autour de nous, et avant de poser la question simplement de savoir si cest bien ou pas, cest quelque chose vis à vis de quoi il sagit de réagir, dans un sens ou dans lautre, en terme de façon émotionnel, de soutient, de suppression, voire de répression... enfin que sais-jede quelque façon que ce soit, il y a dabord une réalité quil sagit de VOIRE, et bien parceque ces gens existent à coté de nous, et cest pour moi le préalable avant de commencer à juger, de reconnaître et de voire cela ! Ensuite effectivement aujourdhui on parle beaucoup de « crise » économique, de difficultés, de toute sorte de problèmes, moi jai voulus faire de cette histoire, d'abord une histoire légère, et ensuite une histoire du REGAIN, une histoire on lon regagne ce que lon a perdus à de nombreux égards, publique, des relations humaines, et en ce sens, le fait de prendre ces personnages principaux des sans-logis est quelque chose qui avait un sens pour cette histoire de « regain ».
Sur le plan technique, je voudrai savoir quel est la part de « rodoscopie » (technique qui consiste à filmer des acteurs réels AVANT lanimation pour les dessiner avec plus de réalisme) dans votre film, et quel est la part de documentation par rapport aux choses réelles. ..
S.K : Pour ce film on ne sest pas du tout servis de rodoscope, si à certains moments, certaines scènes, apparaissent comme chargés dune réalité semblable au fait dirradier le comportement humain au point de nous faire penser au recours de cette technique, eh bien, je vous pris de croire que cest le fruit de nombreuses années dexpériences et du talent des animateurs qui ont travaillés sur ce film.
Oui effectivement, il y a tout de même eut une prise de vue, mais entre nous, dans léquipe, pour essayer de mieux fixer, entre nous et pour nous, pour essayer de mieux saisir la personnalité des personnages, dont effectivement le profil est un peu différent de monsieur tout le monde dans leurs parcours, eh bien, pour vous dire comment on a fait, effectivement on sest costumés, on sest repartis les rôles, et moi jai pris lapparence de Praka ?(le personnage homosexuel dans le film, il est à noter que pendant ce moment du dialogue S.K a effectivement mimé devant la salle la façon de courir de ce personnage, et cela a donné quelque chose qui a fait rire tout le monde ^^) et on a essayé dimaginer quel type de mouvements il pourrait effectivement avoir, et de façon quelque peu amusante on voulait se mesurer à quelque chose quon ignorait, quon arrivait pas forcement à visualiser, donc on a fait une réunion entre nous, et on sest filmés un peu comme ça entre nous, simplement pour avoir une idée, vous voyez ?
Je voudrai aborder avec vous le thème de la mémoire, car cest effectivement quelque chose qui semble revenir dans vos films, comme par exemple dans millenium actress, ou dans le sens structurel, dans le sens ou vous faites appelle à une mémoire du cinéma
S.K : Oui la mémoire, la structure du souvenir, cest quelque chose qui mintéresse effectivement, et ça mintéresse dans la réalité que ça désigne, ce qui est en jeu dans la mémoire, mais aussi et peut-être davantage, dans les changements que cela induit, je pense, quand un évènement se produit, nous tous, vous tous et moi-même également, chaque jour nous rencontrons des évènements qui sinscrivent dans notre mémoire, et parfois on rencontre des évènements qui sont parfois plus fort, plus marquants que dautres, au départ on en garde une mémoire qui est relativement exacte, mais au fil du temps cette mémoire elle-même évolue et se modifie, et souvent dune façon qui nous arrange, disons, parfois par ce quils nous dérangent tout simplement, plus que le souvenir en tant que tel ou lévènement, moi ce qui me passionne est ce qui a rendus nécessaire pour une personne donnée, tel ou tel modification de sa mémoire.
Que pensez-vous du casting quà fait Dreamworks sur ladaptation Live ( ?sans doute le doublage du film !?) de « Millenium actress » en vue dune adaptation Américaine
S.K : Pour vous répondre sur ce sujet, écoutez, il paraît que le film est sortit aux états unis cet automne, il se trouve que Dreamwoks ne ma absolument rien indiqué, ne ma donné aucune informations de leur travail ou des modalités quils ont put prendre, donc moi je men suis fait une raison, tel sont les procédés ou les habitudes de cette société, il faut les accepter en tant que telles, tout ce que je peux vous dire cest que je ne sais rien, ni de la façon dont le film a été sortit, ni de la façon dont il a été reçus aux Etats-Unis !
Est-ce que Mr S a travaillé sur le film Live de « Perfect blue » ?
S.K : Ce film adapté de « perfect blue » na que très peu avoir sinon rien avec le dessin animé, il semble que dans la promotion du film ait été inséré pas mal dimages du dessin animé, je nai pris aucune part à ce projet, je nai pas vus ce film achevé, et je pense quon peut présumer que le lien éventuel au niveau du titre a toute chance dêtre très tenus !
Lidée de Tokyo godfathers a telle été faite juste après Millenium actress ou est-ce une idée plus ancienne ?
S.K : Pour vous répondre honnêtement ce nest pas un projet qui est plus ancien que Millenium actress, quand je travaillais à la fin de Millenium on ma proposé de travailler sur un autre projet, et je me suis lancé sur ce projet-ci ! Dans une manière aux modalités très « enlevés », disons entre le moment ou on me la proposé et celui ou il a été présenté, il sest écoulé environ 2 mois, cétait assez rapide ! (Et il n'avait pas finis Tokyo godfather qu'il travaillait déjà sur sa nouvelle série ^^)
Par rapport à vos personnages de Tokyo G, cette volonté de donner la voix aux marginaux, est-ce aussi la volonté de donner la voix à la femme dans un monde « masculin » ?
S.K : Je pense quon peux effectivement le considérer en ce sens, moi je suis persuadé que tout être vivant a le droit dêtre respecté de la même manière, à partir du moment ou on est venus au monde, il y a une idée fondamentale quon mérite tous le respect.
(je pense faire la transcriptions d'un dialogue ou il parle des droits de l'homme...vous ferez la comparaison ^^)
Vous sentez-vous parfois perdus entre réalité et fiction ?
S.K : Alors écoutez, moi jai 40 ans cette année, je mène une vie qui au regard de la loi est à peu prés sans taches, vous voyez, jessaye de mener un travail de réalisateur, ce que je peux vous dire, cest que pour mener ce travail de réalisateur dans la réalité, il n'y a aucune chance que ça marche si on a pas les idées suffisamment claires sur ce quest la réalité ou pas, moi dans mon travail jécris des histoires, de ce faite je pense quon ne peux pas dire que les récits que jessaye de mettre en forme et ma vie de tout les jours soient strictement sans aucun rapport ! il y a des interférences, des choses qui révèlent de mon expérience personnelle vont avoir une influence sur la façon dont je vais travailler mes histoires, et à linverse, le titre sur lequel je travaille à un moment donné exerce une influence sur ma vie de tout les jours, ce sont des choses qui arrivent, dans les 2 sens bien sur, mais ce ne sont pas des interférences de nature à me faire perdre quelque repère que ce soit par rapport à la réalité de tout les jours, ça cest tout à fait clair en tout cas !
Est-ce quun sortie française est prévue ?
Et quel est votre regard sur la religion, vous semblez la mettre en dérision parfois, cest souvent assez codé dans le cinéma danimation japonaise
S.K : Pour répondre à votre première question, pour ce que jen sais ce film est effectivement prévus sortir en salle (françaises), cest ce que je sais et cest ce que ma dit Sony Pictures.
En ce qui concerne la religion cest un sujet assez délicat, donc il mest assez difficile de vous répondre de façon assez circonstancié, ce qui est sur cest que moi je navais absolument pas le projet de prendre la religion comme sujet en tant que tel ! Ce qui est en jeux dans ce film cest bien plus un thème de « climat » religieux tel quil peut exister dans un pays tel que le japon, de façon un peu singulière, et effectivement à la fin de lannée un certains nombre de motifs religieux apparaissent dans le film, motifs dordre boudique, le cimetière apparaît avec ses tombes au formes boudiques, vous avez parmis les décors que traversent les personnages de façon un peu rapide, apparaît des « Tolis » (sorte darches japonaises rouges qui indiquent lentrée dans un espace consacré du Shinto ), vous avez effectivement 2 personnages qui font la 1ére visite de l'année dans un sanctuaire, comme lun des premier geste de lannée, qui est effectivement une tradition du Shinto, si lon veut tracer des lignes comme ça il y a tout un climat, une sorte datmosphère par rapport au fait religieux, qui fait coexister comme ça un certain nombre de religions, 3 et peut-être davantage, mais avant , ou plutôt que de réagir par rapport à ça, de lexpliquer ou den interpréter quelque chose, là aussi cest une réalité quil sagit tout dabord de saisir, au japon on vous souhaitera le cur léger un très joyeux noël, après quoi on ira écouter les cloches qui permettent de passer le pas de la nouvelle année, de passer dans un temps nouveau, on ira ensuite se rendre dans un sanctuaire pour la fin de lannée dans un temple Shinto, pour vous dire que toutes ces habitudes, tout des motifs coexistent, alors effectivement on peux en dire beaucoup de choses, mais il sagit dabord de saisir cette réalité là : moi je navais vraiment aucune intention de traiter du fait religieux de façon profonde, cest dabord un constat climatique, dans le plan culturel et national.
Est-ce que Mr S sait quil y a une animation en France ? Est-ce que ça lintéresse ? Et éventuellement un jour si ça lintéresserai de travailler avec un studio français ?
S.K : Je dois avouer avoir une connaissance presque nulle de lanimation française, je sais très peu de choses sur lanimation française, il me semble bien quil y a un film qui sappelle « kirikou et la sorcière » qui est sortit au japon cette année, moi malheureusement je ne lai pas encore vus, mais notamment par le biais dentretiens que jai pus avoir par les revus et médias étrangers, il marrive dans les studios de tomber sur des revus françaises ou dautres revues étrangères, et cest plutôt par ce biais là que jai pris conscience de lexistence dune animation française, et cest quelque chose qui est tout à fait récent, et en tout cas jespère que de la même façon vous avez la chance de découvrir la production japonaise en France, jespère qu'à lavenir les occasions découvrir la production française se feront plus nombreuses ; et quand à savoir si il me sera possible de travailler à lavenir avec la production française, moi je nai à priori rien contre une idée de cette nature là, et ce quel que soit le pays en cause, dans la mesure ou moi ce que je voudrais réaliser, et les conditions concrètes de réalisations me permettraient une telle collaborations, me permettraient une telle réalisation, pour moi, quil sagisse dune société américaine, française ou autre, cest quelque chose de tout à fait envisageable.
Est-ce Mr S sest renseigné sur le milieu de Sdf avant de faire ce film ?
Est-il difficile de passer dun genre horreur, tel que celui de Perfect blue, à celui dun comique comme Tokyo G ?
S.K : Jai en effet fait en sorte davoir accès à toutes les informations que jai jugé nécessaires pour fonder le réalisme que je souhaitais pour ce film.
Il ny a pas eut de difficultés particulières pour moi à passer du film précèdent à celui-ci, de la même façon je néprouve pas spécialement de difficultés à travailler dans le domaine de la comédie ou de lhorreur, car finalement quel que soit le genre qui soit en cause, moi du moment ou il est question dun travail ou dun traitement qui mintéresse, ça ne me pose pas spécialement de problèmes !