Rappels a écrit :ElCaf' a écrit :Au-delà d'un enjeu économique, le copyright et la propriété intellectuelle sont des notions interprétées et appliquées très différemment en France et au Japon. Je le vis (pas toujours bien) tous les jours dans mon travail (pour la presse). Grosso modo, un magazine comme Coyote est souvent dans l'illégalité selon la définition japonaise mais pas selon la législation française. Ok, on fait le mag en France, mais le travail avec les ayants-droits français est de plus en plus compliqué au fur et à mesure que les japonais tentent avec de plus en plus de fermeté de faire appliquer leur notion de la propriété intellectuelle à la presse française. Il faudrait faire valider toutes les pages du magazine ou presque par le Japon via les éditeurs, papier ou DVD, français. C'est non seulement techniquement impossible mais très peu souhaitable puisque derrière la plupart des refus d'utilisation d'images (par exemple) que l'on essuierait, le fond de la question est que la presse d'opinion est mal vue par les japonais. Si tu veux toucher le pactole avec eux, il faut faire un mag innofensif, une vitrine façon Newtype. Dès que tu commences à faire le tri et à pointer du doigt ce que tu trouves à chier comme DA ou manga ou autre, ça pose un problème puisque ce genre de presse spé' est - à ma connaissance - inexistante ou minoritaire au Japon.Ces problèmes de copyright d'images en sont un vrai (difficulté à nourrir le mag en infos et éléments visuels frais) mais en cache un autre : les ayant-droits français (éditeurs DVD ou papier) y voient un moyen de pression sur une presse qui, malgré les complaisances, n'est pas la courroie de transmission dont ils ont besoin pour faire la pub de leurs produits.Tsuka a écrit :ElCaf' > En effet, j'ai pu discuter avec Laurent recemment sur les problèmes de copyrights d'images dans les mags français ... dur dur, surtout quand il ne faut pas se gourrer sur la couv (Otomo ne fait plus recette :-\).
Après, la couv', c'est clair qu'il faut pas se planter. Grosso modo, pour la presse spé, la moitié de ton lectorat t'es plus ou moins "fidèle", l'autre moitié achètes ou pas le mag en fonction de la couverture. Le contre-exemple, ce serait par exemple Mad Movies dans les années 90 : ils pouvaient mettre n'importe quoi en couverture, on achetait les yeux fermés parce que c'était le seul canard du genre...
Plutôt que de liberté de la presse, il faudrait parler de son fonctionnement et de son rôle au Japon. En France, la tradition est critique, les premières feuilles de choux imprimées étaient des pamphlets et autres incendies verbaux. Au Japon, le rôle est plus informatif, on laisse le soin aux gens de décider ce qu'ils aiment ou pas. Pour les mags que je connais (très peu en fait), ce sont des vitrines de produits.pokute' a écrit : Mais, il n'y pas de liberté de presse la bas ? j'ai un peu de mal à comprendre le fonctionnement au Japon, je découvre à peine celui de la France (je fait un CAP où on apprend Xpress et tout ce qui va avec... blabla). Si j'ai bien compris, il foudrai demander l'avis de la boite qui détient les droits (d'une série jap, par exemple) avant la publication d'un article ?
En France, tu peux utiliser des images sans autorisation des ayant droits à plusieurs conditions : préciser le copyright exact et en faire une utilisation à but informatif et non pas promotionnel de ton support de presse. Naurouto en couverture, il vaut mieux faire valider. Mais illustrer un article sur Naurouto , là tu es supposé faire comme tu le veux. Sauf que. Ton article ne foit pas tourner au "portfolio" Naurouto. Tu peux mettre 6 images pour illustrer 3 pages par exemples, mais pas aligner les visuels pleine page sur dix pages...
C'est pô simple, en plus les éditeurs français sont très zélés ces derniers temps a force de se faire taper sur les doigts par les japonais. Soyons clair : les éditeurs français ont besoin de la Shueisha, pas l'inverse. Faut pas s'étonner que l'attitude générale soit au verrouillage.
Sans aucun doute ! Mais pas seulement. disons que c'est l'époque qui veut ça, surtout l'augmentation du PMB en France (Produit Manganime Brut... oui, c'est nulTsuka a écrit :Conséquences de l'affaire Goldorak ?ElCaf' a écrit :C'est pô simple, en plus les éditeurs français sont très zélés ces derniers temps a force de se faire taper sur les doigts par les japonais.

Pour moi, Naruto sert un peu de test à grande échelle de coopération France-Japon. L'enjeu serai : les ayant-droit français sont ils capables de faire prospérer une GROSSSSE licence comme Naruto et d'en maitriser le déroulement : la chasse au copyright et les nombreux "incidents" (à petite echelle, hein, allez pas imaginer un NARUTOGATE) qui ont émaillé la promotion de Naruto et son exploitation médiatique confirme à mon sens cette théorie (bancale ou pas ?? j'essaye de la verifier, ça prendra du temps...).
Et puis si les éditeurs FR sont si zélés, c'est aussi parce que la concurrence est rude entre certains pour décrocher les licences les plus convoitées, ou tout simplement se faire une place auprès des japonais.