LASCARS
- DOCKY99
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La même chose avec l'animation japonaise avec des sortie dans peu de salle ou une séance par jour en journée... (cf Evangelion: 1.0 You Are (Not) Alone).Tsuka a écrit : [...]
Enfin je sais bien que tout ça ne te consolera pas en fait ... mais bon on en est là, pour l'instant pas de cartons au box-office chez nous si y'a pas marqué disney, pixar, dreamworks ou blue sky ...
Mais allez on garde quand même le moral !
et ouais si t'as pas un gros distributeur derrière ...
Docky > Ca n a rien a voir, car a priori l animation japonaise n a absolument pas besoin du marche francais pour etre rentable. Et un film comme evangelion est quand meme destine a un public tres cible, la ou un film comme lascars s adresse a tous (sauf aux gamins justement). Et je crois que Lascars a quand meme ete bien distribue, pas mal de promo et possede un casting voix connu, en plus des qualites propres au film.
Mais bon les gens ils preferent aller voir Transformers 2... Vox populi, vox merdi.
Y a plus qu a esperer de bonnes ventes dvd et blueray.
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- XAV
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J'ai quand même une grosse question pour Albert qui me taraude depuis un moment: QUI a décidé qu'il fallait un million d'entrées pour que le film soit rentable et surtout, POURQUOI ?
D'apres ce que je sais (mais je me trompe peut-être), le budget du film est dans les 7 ou 8 millions d'euros , ce qui correspond au budget moyen-supérieur d'un film français (la moyenne est entre 4 et 7 millions). Or, quand on regarde un peu les chiffres des entrées sur Le film français, on voit que sur les 52 dernieres semaines, il y a a peu près une quinzaine de films français qui dépassent le million d'entrées...
Sachant qu'en France, en 2007, 288 films ont été produits, comment se fait-il que le cinéma français ne se soit pas dèja cassé la gueule et que les investisseurs acceptent de financer ça ?
Il y a a une logique mathématique que je ne comprends pas là...
D'apres ce que je sais (mais je me trompe peut-être), le budget du film est dans les 7 ou 8 millions d'euros , ce qui correspond au budget moyen-supérieur d'un film français (la moyenne est entre 4 et 7 millions). Or, quand on regarde un peu les chiffres des entrées sur Le film français, on voit que sur les 52 dernieres semaines, il y a a peu près une quinzaine de films français qui dépassent le million d'entrées...
Sachant qu'en France, en 2007, 288 films ont été produits, comment se fait-il que le cinéma français ne se soit pas dèja cassé la gueule et que les investisseurs acceptent de financer ça ?
Il y a a une logique mathématique que je ne comprends pas là...
- Bereuthefox
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>Xav:
Tout d'abord il y a eu beaucoup plus de pub et d'affichage faits que pour la plupart des autres films de ce "rang" économique. Donc un coût supplémentaire supporté par le producteur parce qu'il espère que ça va cartonner. Donc un plus gros risque économique.
Mais au delà de ça, toute la profession (et je parle du cinéma en général et pas juste de l'animation) observe ce qui se passe avec ce film qui ne rentre pas dans les cases pré-établies. Si le film avait fait 1 million d'entrées ou plus, alors ils se seraient tous dit "ouais mortel un nouveau créneau, c'est ça que le public veut voir aujourd'hui" et ils se seraient tous lancés dans des projets d'anim 2D et/ou 3D pour ados/adultes plus ou moins trash avec plus ou moins de bonheur et avec plus ou moins d'argent. Et dans tous ces projets y'en auraient 1 ou 2 de viables, intéressants et avec un vrai potentiel économique. Et les investisseurs auraient sans sourciller investi de belles sommes dans ces projets, comme ils l'ont fait sur le Chat du Rabbin après le succès de Persépolis par exemple. Eh ben là nan. Ils vont garder leurs sous et ils les mettront sur le prochain truc qui ressemblera à un machin qui a cartonné, en se disant que ouais là ya des chances que ça remarche aussi et qu'ils gagnent de l'argent.
Jep, lucide, a réponduQUI a décidé qu'il fallait un million d'entrées pour que le film soit rentable et surtout, POURQUOI ?
Ben oui, voilà je te confirme que passer la barre des 500 000 entrés c'est faire un score honorable et que les producteurs touchent une prime au succès de la part du CNC à partir de ce nombre d'entrées, mais avec un film aussi atypique que Lascars, les enjeux étaient tout autres.c'est moins une question de rentabilité, que de visibilité et d'impact sur les investisseurs
Tout d'abord il y a eu beaucoup plus de pub et d'affichage faits que pour la plupart des autres films de ce "rang" économique. Donc un coût supplémentaire supporté par le producteur parce qu'il espère que ça va cartonner. Donc un plus gros risque économique.
Mais au delà de ça, toute la profession (et je parle du cinéma en général et pas juste de l'animation) observe ce qui se passe avec ce film qui ne rentre pas dans les cases pré-établies. Si le film avait fait 1 million d'entrées ou plus, alors ils se seraient tous dit "ouais mortel un nouveau créneau, c'est ça que le public veut voir aujourd'hui" et ils se seraient tous lancés dans des projets d'anim 2D et/ou 3D pour ados/adultes plus ou moins trash avec plus ou moins de bonheur et avec plus ou moins d'argent. Et dans tous ces projets y'en auraient 1 ou 2 de viables, intéressants et avec un vrai potentiel économique. Et les investisseurs auraient sans sourciller investi de belles sommes dans ces projets, comme ils l'ont fait sur le Chat du Rabbin après le succès de Persépolis par exemple. Eh ben là nan. Ils vont garder leurs sous et ils les mettront sur le prochain truc qui ressemblera à un machin qui a cartonné, en se disant que ouais là ya des chances que ça remarche aussi et qu'ils gagnent de l'argent.
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Un peu simpliste -ou disons réducteur- comme discours, d'une part car il ne faut pas mettre tous les producteurs dans le même panier (certains indépendants ont le sens de la prise de risque, ou du moins l'envie d'explorer de nouvelles pistes) et d'autre part parce que le Chat du Rabbin, pour reprendre l'exemple que tu cites, ne marche pas sur les plates-bandes d'un Lascars. L'animation n'est qu'une technique employée pour raconter une histoire, et non une finalité ou un genre à part que les investisseurs fuiraient parce que certains titres connaissent des échecs. Il suffit de rappeler les bides de Renaissance, Kaena ou les Enfants de la Pluie, et constater les projets auréolés de succès qui ont quand même réussi à voir le jour (au premier rang desquels Persepolis) pour comprendre que les choses ne sont pas aussi simples que tu veux le prétendre.
Après, il est évident qu'il vaudrait mieux, pour la bonne santé de l'animation française, que les échecs ne se multiplient pas...
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Béreu ne prend pas comme exemple le Chat par rapport à Lascars, mais dit simplement que sans le succès de Persépolis, y'aurait sans doutes pas eu de Chat du Rabbin. Et je ne pense pas que ça soit une vision réductrice des choses, mais bien une triste réalité...
de la même manière que le genre SF animée a été lontemps persona non grata à hollywood après les fours Titan A.E et la Planète au Trésor (ouais, y'a Wall-E de Pixar, mais bon Pixar est à part, et n'est pas vraiment un film de SF).
mh, m'est avis que si un mec déboule avec un projet de long métrage animé sur fond de SF en france, il se fera envoyer bouler pour la simple raison que ces derniers se sont plantés en beauté au B.O.Il suffit de rappeler les bides de Renaissance, Kaena ou les Enfants de la Pluie, et constater les projets auréolés de succès qui ont quand même réussi à voir le jour
de la même manière que le genre SF animée a été lontemps persona non grata à hollywood après les fours Titan A.E et la Planète au Trésor (ouais, y'a Wall-E de Pixar, mais bon Pixar est à part, et n'est pas vraiment un film de SF).
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Oui, pour ce qui est du Chat du Rabbin vis-à-vis de Persepolis, on ne peut nier que c'est lié...Balak a écrit :Béreu ne prend pas comme exemple le Chat par rapport à Lascars, mais dit simplement que sans le succès de Persépolis, y'aurait sans doutes pas eu de Chat du Rabbin. Et je ne pense pas que ça soit une vision réductrice des choses, mais bien une triste réalité...
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J'ai donc écrit:
Je vais donc essayer d'être plus clair:
En France ce ne sont pas les "producteurs" qui mettent de l'argent sur la table pour faire les films, mais les chaînes de télé, privées et publiques, ainsi que divers organismes d'État.
Donc il y aura toujours plein de producteurs qui lanceront plein de projets mais une infime quantité seulement verra le jour car sera financée (par les télés et l'Etat). Et sur cette infime nombre de films financés, seuls quelques uns auront un financement important, permettant (si le talent et le professionnalisme sont au rendez-vous) de faire un putain de film qui a de la gueule et qui fait dire aux journalistes de belles formules qui font rêver, type "L'animation Francaise s'aligne avec les standards Américains".
Ce ne sont pas les producteurs qui décident de quel film va se faire et combien d'argent il aura, mais des financiers, qui travaillent, entre autres, pour de grands groupes de communication.
Ces gens cherchent à minimiser le risque financier, et ils vont investir des sommes importantes (pas juste 2-3 millions d'euros) dans des projets qui leur semblent viables et sur lesquels ils pensent gagner de l'argent. Ils ne le font pas pour la beauté du geste ou parce que leur sensibilité artistique les pousse à contribuer à ce qui sera, à coup sûr, le prochain chef d'œuvre du 7e Art, mais pour essayer de rafler la mise et dans la foulée offrir du contenu à leurs chaînes à 20h45...
C'est pourquoi, dans cette logique mercantile, on voit fleurir aux States depuis plus d'une dizaine d'années, après les sequels, prequels et spin-of, des adaptations de séries télévisées à succès ou de jouets comme Starsky et Hutch, Transformers ou G.I Joe.
En France on a droit à Astérix ou encore Lucky Luke, qui sont des "licences" fructueuses qui sont déclinées sous toutes les formes possibles et imaginables.
C'est Kirikou qui a cassé ce moule (ou en a créé un nouveau) pour l'animation, en proposant un film qui ne correspondait en rien aux codes établis. C'est son succès qui a permis à des films comme Renaissance ou Persépolis d'exister et d'être correctement financés.
Kirikou a été fait avec 3 francs six sous avec de grandes difficultés. S'il n'avait pas marché, les autres films atypiques, dont certains que tu cites, se seraient tous faits avec des budgets de merde et continueraient d'être intégralement fabriqués dans de merveilleuses contrées comme la Corée du Nord par exemple...
Donc aucun autre film européen, américain ou japonais ne "marche sur les plate-bandes" de Lascars, on a raté une opportunité unique de créer un "nouveau moule".
Je te remercie de me rappeler que l'animation est un médium et non un genre, en attendant le genre ado/adulte trash va continuer de manger son pain noir pendant quelques années, surtout si "La nuit des enfants rois" ne rencontre pas le succès escompté.
A bon entendeur...
Gersende, journaliste spécialisé plein de fougue a répondu:Ben oui, voilà je te confirme que passer la barre des 500 000 entrés c'est faire un score honorable et que les producteurs touchent une prime au succès de la part du CNC à partir de ce nombre d'entrées, mais avec un film aussi atypique que Lascars, les enjeux étaient tout autres.
Tout d'abord il y a eu beaucoup plus de pub et d'affichage faits que pour la plupart des autres films de ce "rang" économique. Donc un coût supplémentaire supporté par le producteur parce qu'il espère que ça va cartonner. Donc un plus gros risque économique.
Mais au delà de ça, toute la profession (et je parle du cinéma en général et pas juste de l'animation) observe ce qui se passe avec ce film qui ne rentre pas dans les cases pré-établies. Si le film avait fait 1 million d'entrées ou plus, alors ils se seraient tous dit "ouais mortel un nouveau créneau, c'est ça que le public veut voir aujourd'hui" et ils se seraient tous lancés dans des projets d'anim 2D et/ou 3D pour ados/adultes plus ou moins trash avec plus ou moins de bonheur et avec plus ou moins d'argent. Et dans tous ces projets y'en auraient 1 ou 2 de viables, intéressants et avec un vrai potentiel économique. Et les investisseurs auraient sans sourciller investi de belles sommes dans ces projets, comme ils l'ont fait sur le Chat du Rabbin après le succès de Persépolis par exemple. Eh ben là nan. Ils vont garder leurs sous et ils les mettront sur le prochain truc qui ressemblera à un machin qui a cartonné, en se disant que ouais là ya des chances que ça remarche aussi et qu'ils gagnent de l'argent.
Apparemment mon discours n'est pas assez simpliste, puisque tu n'as pas compris ce que j'ai écrit et que tu mélanges des éléments qui n'ont rien à voir. Je ne prétends rien du tout, je décris le fonctionnement d'un système dans lequel je travaille: "Le Cinéma Français".Un peu simpliste -ou disons réducteur- comme discours, d'une part car il ne faut pas mettre tous les producteurs dans le même panier (certains indépendants ont le sens de la prise de risque, ou du moins l'envie d'explorer de nouvelles pistes) et d'autre part parce que le Chat du Rabbin, pour reprendre l'exemple que tu cites, ne marche pas sur les plates-bandes d'un Lascars. L'animation n'est qu'une technique employée pour raconter une histoire, et non une finalité ou un genre à part que les investisseurs fuiraient parce que certains titres connaissent des échecs. Il suffit de rappeler les bides de Renaissance, Kaena ou les Enfants de la Pluie, et constater les projets auréolés de succès qui ont quand même réussi à voir le jour (au premier rang desquels Persepolis) pour comprendre que les choses ne sont pas aussi simples que tu veux le prétendre.
Après, il est évident qu'il vaudrait mieux, pour la bonne santé de l'animation française, que les échecs ne se multiplient pas...
Je vais donc essayer d'être plus clair:
En France ce ne sont pas les "producteurs" qui mettent de l'argent sur la table pour faire les films, mais les chaînes de télé, privées et publiques, ainsi que divers organismes d'État.
Donc il y aura toujours plein de producteurs qui lanceront plein de projets mais une infime quantité seulement verra le jour car sera financée (par les télés et l'Etat). Et sur cette infime nombre de films financés, seuls quelques uns auront un financement important, permettant (si le talent et le professionnalisme sont au rendez-vous) de faire un putain de film qui a de la gueule et qui fait dire aux journalistes de belles formules qui font rêver, type "L'animation Francaise s'aligne avec les standards Américains".
Ce ne sont pas les producteurs qui décident de quel film va se faire et combien d'argent il aura, mais des financiers, qui travaillent, entre autres, pour de grands groupes de communication.
Ces gens cherchent à minimiser le risque financier, et ils vont investir des sommes importantes (pas juste 2-3 millions d'euros) dans des projets qui leur semblent viables et sur lesquels ils pensent gagner de l'argent. Ils ne le font pas pour la beauté du geste ou parce que leur sensibilité artistique les pousse à contribuer à ce qui sera, à coup sûr, le prochain chef d'œuvre du 7e Art, mais pour essayer de rafler la mise et dans la foulée offrir du contenu à leurs chaînes à 20h45...
C'est pourquoi, dans cette logique mercantile, on voit fleurir aux States depuis plus d'une dizaine d'années, après les sequels, prequels et spin-of, des adaptations de séries télévisées à succès ou de jouets comme Starsky et Hutch, Transformers ou G.I Joe.
En France on a droit à Astérix ou encore Lucky Luke, qui sont des "licences" fructueuses qui sont déclinées sous toutes les formes possibles et imaginables.
C'est Kirikou qui a cassé ce moule (ou en a créé un nouveau) pour l'animation, en proposant un film qui ne correspondait en rien aux codes établis. C'est son succès qui a permis à des films comme Renaissance ou Persépolis d'exister et d'être correctement financés.
Kirikou a été fait avec 3 francs six sous avec de grandes difficultés. S'il n'avait pas marché, les autres films atypiques, dont certains que tu cites, se seraient tous faits avec des budgets de merde et continueraient d'être intégralement fabriqués dans de merveilleuses contrées comme la Corée du Nord par exemple...
Donc aucun autre film européen, américain ou japonais ne "marche sur les plate-bandes" de Lascars, on a raté une opportunité unique de créer un "nouveau moule".
Je te remercie de me rappeler que l'animation est un médium et non un genre, en attendant le genre ado/adulte trash va continuer de manger son pain noir pendant quelques années, surtout si "La nuit des enfants rois" ne rencontre pas le succès escompté.
A bon entendeur...
Bac +2, les enfants... c'est ça la puissance intellectuelle !
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- Enregistré le : ven. 20 juin 2003, 1:01
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gillou>
Béreu> merci d'avoir remis les pendules à l'heure de ceux qui vivent à Lalaland, le pays des maisons en pain d'épices et des fontaines de chocolat.
Béreu> merci d'avoir remis les pendules à l'heure de ceux qui vivent à Lalaland, le pays des maisons en pain d'épices et des fontaines de chocolat.
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