Pour en revenir à MURATA Koichi dont LeFlan a souligné l'inexacte citation dans la bio de Mukuo Takamura dans l'Animeland d'été, je viens de faire une petite recherche. J'aurai du faire ça depuis le début d'ailleurs.
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Voici donc le passage de notre bio :
Il fera véritablement œuvre de peintre sur l’ensemble des arrière-plans de ce long-métrage. Pour la première fois, il doit représenter un décor typiquement japonais à la différence des anime précédemment réalisés, qui se situaient dans des pays occidentaux. De plus il se doit également de respecter scrupuleusement les descriptions des paysages de MIYAZAWA Kenji.
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Takamura Mukuo a effectué un travail artistique exceptionnel", se souvient MURATA Kôichi, le patron du studio OH Production au sein duquel a été confectionné le long-métrage. "
Pour que les images gardent leur harmonie, il a dessiné seul tous les arrière-plans du film. Pour cela, il a utilisé une technique proche de la peinture chinoise, en posant au préalable la couleur sur le papier pour ensuite la délayer avec de l'eau, faire sécher et recommencer encore l'opération. En fait, pour un meilleur rendu, il a inventé une nouvelle variété de lavis qui est désormais couramment utilisée dans notre milieu. Pour Gauche, il s'agissait de rendre une atmosphère propre au paysage rural japonais d'une certaine époque, un cadre champêtre, pastoral caractérisé par une lumière très douce et une certaine présence, diffuse mais constante, de l'eau. D'emblée, il lui sera demandé de travailler à l'aquarelle chinoise, dans des nuances fines et avec une densité de couleur très faible. Ses difficultés à visualiser puis à représenter les images correspondantes l'amèneront à explorer une voie alors totalement neuve dans l'histoire du dessin animé au Japon : il choisit de se lancer dans une création artistique consistant en applications successives de couleurs d'aquarelle, chaque couche venant se superposer sur les couleurs déposées précédemment et laissées à sécher entre temps (technique de superposition à priori réservé au travail à la gouache). Peu à peu, il en vient à explorer aussi les possibilités qu'offre l'applications de couleurs de façon partielle, remplissant le décor progressivement, par étapes et par types de couleurs, n'hésitant pas à laisser en blanc, à remettre à plus tard certaines zones et certains tons."
en gras, citation que l'on trouve dans le fascicule des films du paradoxe édité pour la sortie cinéma
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et voici le texte que l'on trouve sur Buta Connetion
http://www.buta-connection.net/films/go ... ation3.php
Comme pour l'animation clef, Takahata a insisté pour que les décors du film soient réalisés par une seule et même personne : Takamara Mukuo. Avec Gauche le violoncelliste, Mukuo relève un défi qui s'avère d'abord personnel : il passera plus d'une année à travailler sur la tonalité des décors du film, tout en poursuivant dans le même temps son travail régulier et la direction et la gestion de son propre studio, petite structure de sous-traitance elle aussi.
Mukuo et Takahata avaient déjà travaillé ensemble sur la série télévisée 3000 lieues en quête de mère. Au cours d'un voyage à Gènes, en Italie, Mukuo avait été frappé par la force des contrastes lumineux des cadres géographiques foncièrement différents du climat japonais. Son travail sur les décors s'était alors axé sur cette question de la lumière et les effets d'espace, de profondeur.
Pour Goshu, il s'agit de rendre une atmosphère propre au paysage rural japonais à une certaine époque. Ce cadre champêtre, pastoral caractérise en premier chef une autre qualité bien plus douce de la lumière, et une certaine présence, diffuse mais constante, de l'eau.
D'emblée, il lui est demandé de travailler à l'aquarelle de Chine, dans des nuances fines et avec une densité de couleur très faible. Ses difficultés à visualiser puis à représenter les images correspondantes l'amènent à explorer une voie alors totalement neuve dans l'histoire du dessin animé au Japon : il choisit de se lancer dans une création artistique consistant en applications successives de couleurs d'aquarelle, chaque couche venant se superposer sur les couleurs déposées précédemment et laissées à sécher entre temps (technique de superposition à priori réservé au travail à la gouache). Peu à peu il en vient à explorer aussi les possibilités qu'offre l'application de couleurs de façon partielle, remplissant le décor progressivement, par étapes et par type de couleur, n'hésitant pas à laisser en blanc et à continuer plus tard certaines zones et certains tons.
Le recours à l'aquarelle dans les décors de dessins animés n'a en soi rien d'exceptionnel. On peut trouver des exemples antérieurs et, après Goshu, d'autres productions feront ponctuellement appel à ce choix formel, en particulier pour des ambiances nocturnes bien précises. La nouveauté radicale dont fait preuve le travail artistique sur Goshu tient tout d'abord aux modalités inédites mises en place par Mukuo, avec leurs résultats singuliers sur le plan visuel. Mukuo apporte également une nouveauté par le caractère exclusif de ce recours technique pour l'ensemble des arrière-plans du film dépeignant tous les moments, le jour comme la nuit.
Sources : exposition de novembre 2002 à Poitiers sur les décors de Goshu
en gras, passage que l'on trouve comme citation dans notre bio
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au ragard de ces deux textes, il semble que la partie que nous attribuons à MURATA apparaisse sur Buta sans être une citation (extrait de l'expo). Ce que j'essai de voir, c'est comment avons nous pu attribuer cette extrait comme citation, si ça n'en était pas une.