Et à propos des films ?

hidro.j · Message par **hidro.j** » dim. 27 août 2006, 20:13

je préfère le hand-ball au baise-main

pasteqman · Message par **pasteqman** » lun. 28 août 2006, 0:20

Je me suis ennuyé. J'ai aimé la mise en scène, la photographie, les bonnes idées sur la chose, mais pas le rythme. La musique, pourtant de Morricone, est trop présente et en devient lassante. Dommage. Du coup, ça pêche au niveau du rythme, à mon sens. Les instants les plus calmes sont parfois à l'instant où la menace est la plus présente. Pourtant, j'étais vraiment entré dans le film, et sans éléments perturbateurs autour.
Les personnalités ne baignent pas de le stéréotype, et j'ai véritablement apprécié. Leurs réactions face à la menace me semblent assez justes, et ça aussi, c'est appréciable.
Le film m'a un peu gonflé, mais paradoxalement, je l'ai trouvé assez bon.

Mais j'ai quand même préféré Halloween. Dommage, donc, pour Carpenter.

TRANTKAT · Message par **TRANTKAT** » lun. 28 août 2006, 1:25

Ce film a quand-même 25 ans, tu sais...

... et si on va par là, tous les films de Carpenter ont le même problème de rythme, même les plus récents comme Vampire ou Ghosts of Mars, je ne te parle même pas de Big Trouble in Little China, de Starman, de They Live ou de NY 1997...
Même Christine et Mouth of Madness se trainent gentiment.
Mais bon... c'est aussi sa touche, même si je t'accorde volontiers que c'est un peu relou, surtout quand je critique un film sur son rythme et qu'à cours d'arguments, un opposant me sors "Oué, mais t'aimes Carpenter toi, alors bon..."

pasteqman · Message par **pasteqman** » lun. 28 août 2006, 2:41

Je ne suis hélas pas expert en Carpenter. Malgré une lenteur similaire, j'avais porté beaucoup plus d'intérêt à Christine. C'est peut-être aussi une question d'état d'esprit, alors Ghost of Mars m'avait posé le même problème ( Nous en sommes aux Mars... les yeux de Laura Mars, dont il est le scénariste m'a par contre ravi )... D'un autre côté, Carpenter tente de gérer des ambiances et évite les effets faciles... non ?

N'y a-t-il pas un film où Carpenter essaie de changer de style ? Qui se démarque du reste de son oeuvre.

Et puisque je suis là, je vais me confesser. J'ai... j'ai aimé la première saison de 24... *claquement d'un fouet*

Ah oui. J'ai oublié de préciser que les effets spéciaux, même s'ils prêtent parfois à sourire, m'ont pas mal impressionné. Ca rappelle qu'à l'époque, il n'y a pas que Star Wars qui en avait une grosse... special FX team. Mais à ce sujet, ça a quand même vieilli plus vite qu'Alien.

ganesh2 · Message par **ganesh2** » lun. 28 août 2006, 8:50

Heu ben , ce n'est que mon avis , mais je trouve pas que Alien puisse vieillir. Bon ok , ils ont des amstrads en guise de computers, mais bon ça à la rigueur , on s'en fout, c'est pas là que se situe l'intérêt d'Alien.

....Hein ? c'était pas le sujet ? Désolé.

parotaku · Message par **parotaku** » lun. 28 août 2006, 13:12

J'adore la plupart des Carpenter (heu... sauf 'Vampire' que je trouve très beauf...(peut être trop burné pour moi...?)) et ayant l'habitude des 'longueurs' dans ses films, ca ne me gène plus...
Le moyen métrage 'Cigaret burns' qu'il a fait pour la série des 'Masters of horror' est plus rapide de ce coté là mais certains passages semblent assez gratuit et il plaira surtout a ceux qui n'ont pas vu l'antre de la folie....

Sinon 'the thing', un putain de classique avec ce qui se fait de mieux en matière de transformations dégueux à base de latex...

pasteqman · Message par **pasteqman** » lun. 28 août 2006, 15:06

Je me suis mangé ça, aussi, ces derniers jours.

Voilà. J'aime en tout point. J'aime la réa, la musique, les dialogues, le rythme, les travellings

Mais... je comprends pas comment il faut prendre les films.

damien · Message par **damien** » lun. 28 août 2006, 15:16

arf tu fais une cure de Kubrick

il te reste un peu de place pour 2001, doc Folamour et Shining?

Gersende · Message par **Gersende** » lun. 28 août 2006, 15:59

Que ne comprends-tu pas dans Full Metal Jacket ? (chef-d'oeuvre absolu s'il en est)

Alex Pilot · Message par **Alex Pilot** » lun. 28 août 2006, 16:21

TRANTKAT a écrit :... et si on va par là, tous les films de Carpenter ont le même problème de rythme, même les plus récents comme Vampire ou Ghosts of Mars, je ne te parle même pas de Big Trouble in Little China, de Starman, de They Live ou de NY 1997...
Même Christine et Mouth of Madness se trainent gentiment.

C'est marrant, j'avais jamais eu de sensation de baisse de rythme en regardant les films de carpenters. Comme quoi...
Faudrait que je les revoie. Mais quand j'étais ado, Carpenter était plus pour moi une garantie d'action de folaï et de flippe à fond. Et puis, j'adorais ses musqiues au synthé. Je les enregistrais en cassette à partir de mon magnéto.
Mouth of Madness, je l'avais vu eu cinéma à sa sortie, et j'avais marché à fond. Un plaisir total. Et comme beaucoup, j'ai du mal avec Vampire et Ghost of Mars (me suis endormi devant tiens, je suis déjà un petit vieux).

Sinon pour Shining, je me le suis justement refait il y a quelque jours en DVD. C'est vachement interessant et stimulant à revoir. Mais j'ai pas eu trop peur. Faut dire que je connaissais la fin (j'avais quand même oublié le plan final) et qu'à la télé en 2006, ça doit faire moins peur qu'au cinoche en 82.

Au fait, un truc assez connu mais que je viens de découvrir en cherchant des infos sur Shining après l'avoir revu : une fausse BA qui fait de Shining un film familial. Ca m'a fait rire :

http://www.youtube.com/watch?v=sfout_rgPSA

damien · Message par **damien** » lun. 28 août 2006, 17:12

ouep il est trop bien ce détournement.
il doit y a avoir les fausses BA de Titanic en film d'horreur, et West Side Story en film de zombies qui trainent sur le forum aussi.

pasteqman · Message par **pasteqman** » lun. 28 août 2006, 17:48

Gersende a écrit :Que ne comprends-tu pas dans Full Metal Jacket ? (chef-d'oeuvre absolu s'il en est)

SPOILER

Ce que je ne comprends pas, c'est la position de Kubrick. La fin de Full Metal Jacket et d'Orange mécanique laisse une drôle d'impression... on dirait de l'anti-morale, et ça me perturbe.

Le regard porté sur le jeune homme dans orange mécanique est plein de "compassion" (?) alors que c'est un véritable petit enfoiré. Ce qui nous amène à ce que ni sa guérison, puisqu'il se fait tabasser sans discontinuer, ni son impunité ne nous satisfasse.

Idem pour FMJ... je n'arrive pas à interprêter le geste de joker comme un geste de compassion ou de cruauté, ce qui rend le commentaire suivant tout aussi dérangeant ( "t'es un vrai dur" ).

Bref, je ne suis pas sûr de comprendre ces films.

Alex Pilot · Message par **Alex Pilot** » lun. 28 août 2006, 17:58

Et 2001, c'est encore pire niveau prise de tête.
Je comprend un peu ce que tu veux dire, ce sont toujours des films très excitants, mais on se pose plein de questions à la fin.
Pour Orange Mecanique, la première fois que je l'ai vu, j'ai compris en gros que c'était une vision pessimiste de la nature humaine. En gros, les humains sont gentils parcequ'ils sont obligés, sinon, ce serait tous des ordures. C'est surement naif et incomplet comme explication.

TRANTKAT · Message par **TRANTKAT** » lun. 28 août 2006, 18:34

Aaaah, le mystère Kubrick!

J'avoue que je ne comprend rien à son cinéma non plus... parceque passée la virtuosité filmique, son oeuvre ne me laisse que le goût d'une langueur monotone.
Ses sujets sont toujours des adaptations de romans dont il a (co-)écrit les scénarios, donc le propos est celui de l'oeuvre d'autrui au départ qu'il s'accapare donc.
On sait que S. King ne cautionne pas Shining, et pour avoir lu les romans de Clockwork Orange, 2001 et FMJ, je peux dire que Kubrick adapte très librement et même qu'il "rate" son sujet... Selon moi, car je n'aurais pas sorti les mêmes scénars que lui de ces bouquins.

En fait, après en avoir discutté (des heures entières) avec des fans absolus ou des détracteurs de Kubrick, après m'être renseigné sur la vie, l'oeuvre, les méthodes de travail du "maître", j'en arrive à la conclusion que cet homme ne savait pas lui-même vraiment ce qu'il faisait.
Preuve en sont les kilomêtres de pellicules tournés en pure perte, les témoignages des monteurs qui dérushaient pendant des mois entiers avec des indications d'intentions plutôt floues, ceux des acteurs qui finissaient par ne plus comprendre ce qu'on leur demandait au bout de 35 prises, etc...
... A mon avis, Kubrick était barge, il attendait que son film se fasse sous ses yeux, par une sorte de "miracle" qui aurait fait jaillir la quintescance du propos qu'il cérébralisait mais n'arrivait pas à formaliser.

Ou alors, ce type -dont les films, à force d'être en position "d'observateur neutre"- cherchait à "déshumaniser" son propos, comme pour le vider de son pathos (auto-thérapie ?) et accéder à un discours "supérieur" teinté de nihilisme... Je ne sais pas.

Ou alors c'est l'Esprit Grand-Breton qui fait que... les sous-entendus... lire entre les lignes pour... observer et comprendre, les tiroirs de la poupée gigogne comme une autre idée de l'existence, l'anthropie toussa, la main de Dieu, bref. (Oui, c'est "l'Effet Kubrick".)

Je ne sais pas...

Ce que je sais, c'est que finalement le grand public se contrefout du cinéma de Kubrick mais qu'il accepte la dénomination de Génie à son endroit -soumis qu'il est au fascisme du bon goût élitiste (le même qui lui impose de respecter Picasso alors qu'il n'aime ni ne comprend rien à l'Art de ce grand espagnol)- et j'ai bien l'impression d'être de ce public-là concernant ce bon vieux Stan.

"I'm afraid. I'm afraid, Dave. Dave, my mind is going. I can feel it. I can feel it.
M y _ m i n d _ i s _ g o i n g."

pasteqman · Message par **pasteqman** » lun. 28 août 2006, 22:51

N'oublions pas le réalisateur. Les scénarios(ii) me donnent du mal, mais bordel, j'approuve totalement les choix de mise en scène. Shining ne me donne en aucune manière l'impression d'être vieux -mais je ne suis pas dupe. Je sais que la symétrie style Renaissance, ça fait classe, et que les photos géomériques avec des sujets au centre, c'est classe-
Enfin, the Killing, c'est bien autre chose, à se demander si Kubrick n'attachait pas plus d'importance à cultiver son prestige qu'à l'histoire elle-même.

En tout cas, en voici un avec lequel nous ne nous poserons pas toutes ces questions.

Joel Schumacher, l'architecte du vide. Comment ? Vous avez dit "infect" ?
Bref... comme souvent, une bonne idée complètement gâchée par les mains d'un impotent. Pour information, le film a été réalisé pour 1,2 millions de dollars américains, à croire que les producteurs s'amusaient à penser que le réalisateur serait capable de gâcher suffisamment le film pour réaliser des pertes avec ce budget.
Bref... c'est creux. Une grande leçon puritaine qui ose prétendre avoir de la profondeur digne d'une série télé de série C... Creux. Pas de contenu. L'homme est menacé de bout en bout... on repère le tueur et c'est fini grâce au téléphone-vous voyez qu'il n'y avait qu'une seule bonne idée-... les dialogues sont à chier... la réa est mouarf -comprenez pas génial mais pas terrible-, pas de musiques notables, photographie sans saveur, doublage douteux (France 2 oblige).

Le meilleur de Schumacher