Ce que tu décris comme "raide" et pas "assez fou" on peut le simplifier par "trop réaliste" si je ne m'abuse.
Dans ce cas je te répondrais simplement que c'est un choix et que je n'aspire pas à m'améliorer jusqu'à faire des trucs rough-hyper-vivants à la Rafchan ni rien dans le genre.
Je veux garder une part de ce pseudo réalisme dans ce que je fais, surtout dans le cadre de la BD. Et si ça implique d'avoir une marge de progression restreinte alors tant pis.
Un exemple concret. La nana de la page précedente:

J'aurais pu la faire dans ce style là:

Mais si c'était dans une de mes BD, elle serait comme ça:

Parce que si je lui donnait cet aspect...

Ce ne serait pas le même type d'histoire. Tu me suis ?

Les 2 versions sont calibrées pour des contextes différents mais la deuxième ne correspond pas trop à ce qui m'intéressent de raconter pour l'instant.
Pour prendre un autre cas, avec tout le respect que je dois à Trantkat je trouve que le graphisme d'HK ne sert pas parfaitement le récit et le fait carrément passer au second plan par moments. C'est un peu comme un film ou les acteurs surjouent, ça pète la crédibilité et donc l'immersion.
Sur Tutti Frutti par contre je trouve qu'il a foutu dans le mille. Comme quoi notre tonton national peut tout à fait varier les styles pour coller aux différents univers.
Je sais que ça peut être dur à comprendre mais je ne suis pas pour donner systématiquement le max de ce qu'on est capable de faire simplement parce qu'on peut le faire.
Faut savoir ménager les effets pour que ça aille avec ce qu'on raconte.
Prenez christophe gans.
Quand il choisit d'en foutre plein la vue et de se faire plaisir avec des plans chiadés de partout... ça donne le pacte des loups.
J'aimerais autant que possible ne pas tomber dans ce sytématisme.
Y'en a déjà tellement d'autres que j'ai percuté de plein fouet ! ^^