[colloque] La globalisation culturelle et le rôle de l’Asie
- Fuse
- Guerrier Super Saïen
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Je ne sais pas vraiment si je compte ou pas y aller. L’ouvrage, que j’ai simplement feuilleté, et les commentaires que j’ai pu avoir ne semblent guère élogieux. J’essayerai d’en lire quelques chapitres avant d’en avoir un véritable avis.
Auditorium du musée Guimet
Jeudi 3 avril à 12h15
Conférence publique et gratuite
Mille ans de manga
Par Brigitte Koyama-Richard, professeur à l’université Musashi de Tokyo

Les mangas connaissent un succès croissant auprès des lecteurs occidentaux, séduisant toutes les générations. Ceux-ci trouvent leur origine dans la culture japonaise traditionnelle. Brigitte Koyama-Richard se propose de retracer l’évolution des caricatures et dessins humoristiques dans l’art japonais du VIIe siècle à nos jours. La projection de photos de nombreuses œuvres d’art permettra de comprendre l’influence et les analogies entre les rouleaux enluminés, les estampes polychromes, les premières bandes dessinées et les mangas.
(Source : musée Guimet)
Cordialement,
Fuse
Auditorium du musée Guimet
Jeudi 3 avril à 12h15
Conférence publique et gratuite
Mille ans de manga
Par Brigitte Koyama-Richard, professeur à l’université Musashi de Tokyo

Les mangas connaissent un succès croissant auprès des lecteurs occidentaux, séduisant toutes les générations. Ceux-ci trouvent leur origine dans la culture japonaise traditionnelle. Brigitte Koyama-Richard se propose de retracer l’évolution des caricatures et dessins humoristiques dans l’art japonais du VIIe siècle à nos jours. La projection de photos de nombreuses œuvres d’art permettra de comprendre l’influence et les analogies entre les rouleaux enluminés, les estampes polychromes, les premières bandes dessinées et les mangas.
(Source : musée Guimet)
Cordialement,
Fuse
- Anton
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J'ai croisé l'auteur (sans lui parler) lors d'une séance de dédicace au Musée Guimet déjà justement (je connais un des gars qui bosse ds la librairie et il m'avait invité), lors de la sortie de son livre. J'ai feuilleté le livre également mais surtout la partie bibliographique, pour voir si le bouquin de Takahata (antérieur) était cité et il l'est, mais je ne sais pas ds quel contexte. Faudra que je mette la main sur ce bouquin un des ces 4. Quoi u'il en soit, ds le monde hyper-compétitif et ego-bidule de la recherche universitaire, la Koyama a pris une "option d'avance" en sortant ce livre...



- Fuse
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Un peu par hasard, j’ai pu assister hier à une séance ciné-conférence organisée pour des professeurs de collège dans une perspective pédagogique par l’association « École & cinéma ». Le film, Le voyage de Chihiro, était suivi d’une présentation/analyse filmique/discussion par Hervé Joubert Laurencin (enseignant de cinéma à Paris 7 & rédacteur de plusieurs cahiers de notes sur des films d’animation et de prise de vue réelle). Sa prise de parole (+ la séance de question/réponse) a duré environ 1h-1h30, guère plus. Assez court donc.
Pris un peu au dépourvu, je n’ai rien pu enregistrer de cette séance. Je ne permets donc que quelques réflexions assez générales. Sur la manière de ‘lire’ les images, le cadrage, etc. il a su prendre le temps pour délivrer quelques clefs et des pistes de réflexions qui m’ont beaucoup intéressé. Ces explications étaient volontairement simplifiées, aptes à être transmises vers un public jeune tout en restant agréables. Nonobstant, face, visiblement, à des personnes peu au fait de la complexité des croyances et pratiques religieuses japonaises, il est resté beaucoup plus vague sur l’univers fantastique du film. Des formulations sur l’athéisme de H. Miyazaki, l’aspect marxiste des rapports entre les personnages ou la transposition assez fidèle des pratiques du shintô dans le film m’ont laissé sur de nombreuses interrogations. Une première lecture rapide de son « Cahier de notes » sur Chihiro laisse cette même antinomie. D'ailleurs, les références et les comparaisons sur le Voyage de Chihiro sont toujours faites par rapport à des œuvres exclusivement européennes voire françaises. Sans aucunement remettre en cause le travail effectué (bien au contraire) je me demandais simplement jusqu’à quel point le travail de simplification et de vulgarisation doit être amenée pour permettre d’expliquer un film à un public jeune et/ou peu informé.
Cordialement,
Fuse
Pris un peu au dépourvu, je n’ai rien pu enregistrer de cette séance. Je ne permets donc que quelques réflexions assez générales. Sur la manière de ‘lire’ les images, le cadrage, etc. il a su prendre le temps pour délivrer quelques clefs et des pistes de réflexions qui m’ont beaucoup intéressé. Ces explications étaient volontairement simplifiées, aptes à être transmises vers un public jeune tout en restant agréables. Nonobstant, face, visiblement, à des personnes peu au fait de la complexité des croyances et pratiques religieuses japonaises, il est resté beaucoup plus vague sur l’univers fantastique du film. Des formulations sur l’athéisme de H. Miyazaki, l’aspect marxiste des rapports entre les personnages ou la transposition assez fidèle des pratiques du shintô dans le film m’ont laissé sur de nombreuses interrogations. Une première lecture rapide de son « Cahier de notes » sur Chihiro laisse cette même antinomie. D'ailleurs, les références et les comparaisons sur le Voyage de Chihiro sont toujours faites par rapport à des œuvres exclusivement européennes voire françaises. Sans aucunement remettre en cause le travail effectué (bien au contraire) je me demandais simplement jusqu’à quel point le travail de simplification et de vulgarisation doit être amenée pour permettre d’expliquer un film à un public jeune et/ou peu informé.

Cordialement,
Fuse
C'est vrai que vu ce caractère d'immersion totale dans le Shinto, ce film demande des clefs d'explications de cette religion animiste pour être parfaitement compris.
Pour le marxisme de jeunesse de Miyazaki il vaut mieux voir Porco Rosso, film le plus "personnel" de l'auteur.

Pour le marxisme de jeunesse de Miyazaki il vaut mieux voir Porco Rosso, film le plus "personnel" de l'auteur.

Tout employé tend à atteindre son niveau d'incompétence.
( Principe de Peter)
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- Chron
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Donc aujourd'hui, c'était le premier jour de ce cycle de conférence à la MCJP. Première remarque, la salle prévue était ridiculement petite, 75 sièges pas un de plus. Du coup, je me suis fait refouler le matin, et beaucoup n'ont pas pu entrer au début d'après-midi, apparemment bien 70 personnes sont restées dehors à 14h30. Dommage, surtout que l'an dernier apparemment, une salle bien plus grande avait été attribuée. Quand même, une thématique "otaku" un samedi après-midi, cela avait de quoi attirer les gens...Le manga, 60 ans après...
En 1947, la parution de La Nouvelle Ile au Trésor d'Osamu Tezuka a été l'acte de naissance du manga contemporain.
Bref.
Le début de matinée était consacré au "shôjo manga", j'ai pris mon courage à deux mains pour me lever à 9h00 du mat' un samedi quitte à louper la première intervention. Apparemment, cela a surtout parlé yaoi, quelle type de lectrice (lecteur?) cela intéressait et pourquoi. Little Lou, t'as loupé quelque chose, j'imagine.
J'arrive vers 10h30, on me dit que c'est complet. La bibliothèque n'ouvre pas avant 13 heures, il n'y a rien à faire dans le coin. Bien dégouté de m'être levé pour ça.
Je vais prendre un café, et je reviens vers 11h30 à la pause de matinée pour tenter de m'incruster dans la salle. Quand tout le monde sort, il y a des têtes connues...
Des personnes s'éclipsent, et je peux rentrer au final. Des casques sont distribués pour l'interprétariat en cabine durant les interventions en anglais ou en japonais.
La première intervention que j'ai pu entendre est celle de Jean-Marie Bouissou sur "Sexe et guerre des sexes dans GTO et Hana yori dango" où il démontre que les valeurs cachées dans ces manga se voulant "rebelles" sont les bonnes vieilles valeurs fondamentales de la société japonaise, et l'image que chacun se fait de soi et de l'autre sexe dans ces deux titres. L'exercice est parfait formellement, on sent que l'intervenant y est bien rôdé, peut-être une vision malgré tout européenne est la seule limite à ce genre d'exercice.
Chaque présentation est suivi d'un "contre-examen", une réaction par un autre intervenant. C'est Matt Thorn, celui qui a ouvert le bal le matin, qui s'y prête cette fois, en permettant aux deux chercheurs de faire un certains nombre de réserves, remises en contexte et ajouts de nuances fort bien venues.
Ensuite, c'est Christie Barber, de l'université Macquarie de Sydney, une jeune universitaire en train de terminer sa thèse à ce que j'ai cru comprendre, qui propose une réflexion sur la fragmentation de soi dans Gunslinger Girls. Il faut bien d'abord passer par une présentation de l'histoire et des personnages pas forcément passionante pour ceux qui ont déjà vu l'anime... Ensuite vient de nombreuses comparaisons et remarques sur l'utilisation des jeunes filles transformées en cyborgs assassins durant cette oeuvre mais il manque encore quelque chose pour bien rassembler ce faisceau d'éléments qui peuvent être intéressants, peut-être parce que la chercheuse elle-même est encore dans son cheminement de recherche ? Avec le petit temps de discussion suivante mené par Olivier Paquet et Jacqueline Berndt, on s'approche d'autres pistes plus primordiales dans cette oeuvre sans pour autant aller trop loin pour ne pas déborder sur les thématiques de l'après-midi, mais on a déjà envie de se dire que beaucoup de choses ont été mis en place dans cette histoire par rapport au public d'otaku auquel il est destiné.
Après la pause, le cycle reprend à 14h30. Pour entrer dans la thématique "otaku" de la journée.
Tout d'abord avec une présentation de Azuma Hiroki qui résume avec une passion communicative le contenu de son livre "Génération Otaku - Les enfants de la post-modernité " qui vient de paraître chez Hachette, (oui, le nom n'est pas forcément très heureux en français, fait reconnu par l'intervenant suivant). C'est la traduction d'un livre d'Azuma Hiroki paru en 2001 sous le nom original "Dôbutsuka postmodern" (Une post-modernité qui "s'animalise") du nom de la tendance qu'il met en avant dans son livre avec un sens très particulier à "animalisation". C'était le sujet d'une des présentations les plus intéressantes d'aujourd'hui à la MCJP. Il expliquait les différences entre générations d'otaku, comment celles-ci communiquaient en prenant des exemples très précis sur l'importance qu'eût Evangelion par exemple ou encore la différence entre YouTube et Nikoniko dôga...
Un petit bout du pitch du bouquin qui traine communément sur le net :
"Personne, jusqu'à Hiroki Azuma, n'avait osé étudier sérieusement leurs oeuvres phares et leurs façons de les consommer. Son ouvrage révèle la troublante adéquation entre culture Otaku et postmodernité. Perte des repères, fin des grands récits, brouillage de la frontière entre auteur et consommateur, entre l'original et sa copie : la culture Otaku est la première culture postmoderne. La réduire au Japon serait donc une erreur, car elle a déjà commencé à séduire les jeunesses du monde."
Petite Bio de l'auteur :
Hiroki Azuma, trente-six ans, enseigne la philosophie contemporaine à l'université de technologie de Tokyo. Avec cet essai, vendu à plus de 70 000 exemplaires. il s'est imposé comme l'un des, jeunes intellectuels les plus écoutés du Japon.
Il en a profité pour ouvrir un blog bilingue en japonais et français :
http://www.saysibon.com/saysidon/
On y trouve quelques entrées qui explique un peu sa démarche.
Pour une fois que quelque chose sur le sujet ne se révèle pas que du brassage d'air, ça fait du bien. ^^
C'est intelligent, c'est profond et en prise avec le sujet et ça ouvre pas mal de porte et de réflexions avec plusieurs concepts assez subtils à saisir .
C'est Michel MAFFESOLI qui a préfacé le livre d'Azuma qui réagit de manière toute aussi magistrale et très posée sur sa présentation, un petit régal de raffinement.
Ensuite, vient le tour de Gô ITÔ, l'auteur de l'essai au titre provoquant Tezuka is dead, un ouvrage qui a fait beaucoup réagir à sa parution et allant aussi dans le sens d'Azuma. L'auteur montre le passage du character au Kyara (chara de character dans une autre transcription), deux concepts assez particuliers qu'il a défini après. Partant du fait que Shin-takara-jima de Tezuka n'est PAS le début du manga moderne, l'auteur définit la fin du modernisme du manga après la parution de Gunslinger Girl. (même si un tel tournant a dû s'effectuer effectivement à un moment, je ne suis pas forcément convaincu par le fait d'attacher autant d'importance à cette série certes dérangeante).
Il pense lui aussi que les grandes histoires sont révolues et que les otaku maintenant ne consomment que des kyara et non des personnages. Un kyara étant une sorte d'icône pouvant s'affranchir du récit original pour vivre dans d'autres récits, récupérés par les fans allant de pair avec le développement du "moe" par les otaku.
Encore des concepts intéressants qui méritent d'être approfondis en se plongeant dans les livres qui expliquent ces notions plus en détails. La fatigue commence à se faire sentir à ce moment, après une bonne grosse concentration sur la présentation précédente et la digestion aidant, j'ai eu un peu plus de mal à suivre. C'était passionnant, mais le rythme de l'intervenant qui lisait un peu trop son texte avait tendance à bercer un peu... ^^
C'est Patrick Honnoré (dont personne n'arrivait à se souvenir du prénom ^^; ) traducteur de Nononbâ ou de certains romans de Murakami Ryû qui a remis en contexte le livre d'ITÔ pour bien insister sur l'importance critique de ce travail (et en filant un coup de pied dans les gencives au passage, de manière assez réjouissante, il faut bien dire, à la pratique de la critique de manga en général en France assez pauvre).
Vient alors une pause bien appréciée dans la petite salle qui commence à bien chauffer... ^^
C'est alors à Marco PELLITTERI, un universitaire italien, de parler, en français, des otaku italiens. De nombreuses remarques semblaient assez familiers de par leur similitude avec certains faits français. Le point sur lequel il a bien insisté étant que le terme "otaku" désignant une réalité japonaise, ne désigne pas du tout le même phénomène en occident. Les fans italiens, ou européens, fier de s'attribuer le "titre" d'otaku, n'ont rien d'otaku dans le sens ou les conditions que cela entraine au Japon.
Etienne Barral (qui vit au Japon depuis 20 ans, auteur du livre "Otaku enfants du virtuel", inspirant le documentaire de Beineix) propose donc, dans sa réaction à la présentation de son collègue, d'abandonner ce mot pour désigner cette réalité occidentale pour en adopter un autre. Reste à choisir lequel. Le reste de cette réaction semblait bien légère par rapport à la masse d'infos données à digérer en début d'après-midi...
Victime de sa position de dernier intervenant et du temps qui pressait alors (la salle s'auto-détruisait à 18h15 ou quoi?), l'intervention de Kiyomitsu YUI de l'université de Kôbe (centrée sur la notion de "moe") devait reprendre le prémice de l'argumentaire de Gô ITÔ pour en arriver à une conclusion complètement contraire à celle développée auparavant.
L'intervenant a parlé en anglais, même si sa prononciation était très fluide, en pressant sa démonstration, qui nécessitait de connaître quelques concepts de bases de sociologie, à toute vitesse, fatigue de fin de journée aidant, je n'ai pas compris grand chose à celle-ci. La question finale assez confuse du chercheur italien parlant en anglais de sociologie en se basant sur un exemple traitant de Hoshi no Koe de Shinkai nous acheva, je n'en ai pas compris un traitre mot...
Evidemment, ces quelques réactions et résumés à chaud sont loin de rendre justice aux théories développées déjà brièvement exposées durant la conférence.
La journée a été bien remplie et globalement d'un très haut niveau, notamment pour le développement des deux premiers invités japonais qui valaient le détour. Je n'écoutais pas au casque, mais la personne qui traduisait dans la salle parfois était d'un naturel et d'une efficacité extraordinaire. En cabine, les interprètes qui se succédaient étaient d'une qualité plus ou moins variables d'après ce que j'ai cru comprendre.
Prochaine journée, lundi avec comme thème, réception du manga en Europe, analyse stylistique et narrative, et une table ronde sur "le futur du manga". À voir. Ce n'est pas à la MCJP et c'est un lundi, il y aura donc sûrement moins de monde.
@+
Chron
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Il me paraissait difficile de résumer les journées de samedi et de lundi. Chron a pourtant réussi à en donner une image assez juste. Je me contenterais de quelques mots pour les interventions du samedi matin. Aux dires de M. Buissou, une partie des interventions de samedi et de lundi seront diffusées gratuitement d’ici peu sur le site « Manga Network » dont voici l’adresse :
http://www.ceri-sciences-po.org/themes/manga/index.php
Comme l’a déjà indiqué Chron, la petite salle de la MCJP s’est remplie très vite. Cela est d’autant plus étrange que, malgré les importants moyens financiers engagés (les billets A/R du Japon pour les nombreux intervenants, les hôtels pour 2 nuits, etc.), ils n’aient pas choisi la grande salle. Ils ont largement sous-estimé l’importance du public. C’est vraiment dommage. La première conférence, de Matt Thorn, fut un intéressant résumé de l’histoire, des codes et du public des shôjo manga. Une très bonne mise en lumière de ce secteur pour l’ignorant que j’étais. Nonobstant, certaines de ses prospectives ont laissé le public quelque peu interrogatif. Il prévoit, par exemple, la disparation des revues de manga d’ici 10 ans au profit des ventes des bds en volumes et par téléphone portable. Ne disposant d’aucunes informations pour vérifier son hypothèse, je m’en tiens à une attitude prudente et en attente d’autres avis sur le sujet.
La deuxième intervention, de Mme Junko Saeki, avait pour interrogations : « qui sont les lectrices des mangas à tendances homosexuelles, pourquoi les lisent-elles et depuis quand existe ce genre littéraire ? » Très intéressante, l’intervention de Mme Junko Saeki, simple et intelligente, m’a vraiment beaucoup appris. Difficile d’en faire un résumé ici sans dénaturer son propos. Énonçons simplement les racines de cette littérature homosexuelle se situe au moyen-âge.
Comme l’a déjà indiqué Chron, le plus grand moment de la journée de samedi fut les interventions de M. Azuma et M. Ito, séparées par l’excellente discussion de M. Maffesoli. Leurs échanges se sont d’ailleurs continué, pour le plus grand plaisir du public, ce lundi lors de la séance de table ronde. J’espère que leurs discussions feront partie des extraits qui seront proposés sur le site. J’ai rarement vu un tel débat qui a permis, par la même occasion, d’expliciter certaines notions comme celle du « kyara » par exemple, mais aussi de bien comprendre les différentes pistes de recherches actuelles sur le phénomène otaku. Paresseux comme je le suis, je m’efface, et je laisse Chron résumer la seconde journée du colloque, différente, mais tout aussi intéressante.
P.-S. À la suite d’un mauvais réglage de mon dictaphone, je dois avouer qu’une grande partie de la journée de samedi n’a pas été enregistrée. Seules les 2 premières, en anglais, sont audibles. Les autres se perdent dans un énorme bruit de fond. Toutes mes excuses. J’essayerai aujourd’hui de tester les enregistrements de la journée de lundi.
Cordialement,
Fuse
http://www.ceri-sciences-po.org/themes/manga/index.php
Comme l’a déjà indiqué Chron, la petite salle de la MCJP s’est remplie très vite. Cela est d’autant plus étrange que, malgré les importants moyens financiers engagés (les billets A/R du Japon pour les nombreux intervenants, les hôtels pour 2 nuits, etc.), ils n’aient pas choisi la grande salle. Ils ont largement sous-estimé l’importance du public. C’est vraiment dommage. La première conférence, de Matt Thorn, fut un intéressant résumé de l’histoire, des codes et du public des shôjo manga. Une très bonne mise en lumière de ce secteur pour l’ignorant que j’étais. Nonobstant, certaines de ses prospectives ont laissé le public quelque peu interrogatif. Il prévoit, par exemple, la disparation des revues de manga d’ici 10 ans au profit des ventes des bds en volumes et par téléphone portable. Ne disposant d’aucunes informations pour vérifier son hypothèse, je m’en tiens à une attitude prudente et en attente d’autres avis sur le sujet.
La deuxième intervention, de Mme Junko Saeki, avait pour interrogations : « qui sont les lectrices des mangas à tendances homosexuelles, pourquoi les lisent-elles et depuis quand existe ce genre littéraire ? » Très intéressante, l’intervention de Mme Junko Saeki, simple et intelligente, m’a vraiment beaucoup appris. Difficile d’en faire un résumé ici sans dénaturer son propos. Énonçons simplement les racines de cette littérature homosexuelle se situe au moyen-âge.
Comme l’a déjà indiqué Chron, le plus grand moment de la journée de samedi fut les interventions de M. Azuma et M. Ito, séparées par l’excellente discussion de M. Maffesoli. Leurs échanges se sont d’ailleurs continué, pour le plus grand plaisir du public, ce lundi lors de la séance de table ronde. J’espère que leurs discussions feront partie des extraits qui seront proposés sur le site. J’ai rarement vu un tel débat qui a permis, par la même occasion, d’expliciter certaines notions comme celle du « kyara » par exemple, mais aussi de bien comprendre les différentes pistes de recherches actuelles sur le phénomène otaku. Paresseux comme je le suis, je m’efface, et je laisse Chron résumer la seconde journée du colloque, différente, mais tout aussi intéressante.
P.-S. À la suite d’un mauvais réglage de mon dictaphone, je dois avouer qu’une grande partie de la journée de samedi n’a pas été enregistrée. Seules les 2 premières, en anglais, sont audibles. Les autres se perdent dans un énorme bruit de fond. Toutes mes excuses. J’essayerai aujourd’hui de tester les enregistrements de la journée de lundi.
Cordialement,
Fuse
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La première remarque à faire pour la journée de lundi, ce qui m'a vraiment frappé, c'est la différence entre les présentations universitaires et celles non-académiques ou de type journalistiques qui détonnaient vraiment entre elles.
Encore une fois, il a été dur de se lever hier matin. J'ai donc manqué les deux premières présentations sur la réception du manga en Europe, France, Allemagne, Italie, Espagne.
J'ai pu voir par contre les premiers résultats de cette enquête ambitieuse en Suisse, cela permettait de dégager quelques tendances qui n'avaient pas l'air de grandes découvertes mais au moins reposaient sur des données factuelles.
Ensuite, Julien Bouvard a exposé rapidement quelques une de ses recherches sur les mouvement anti-manga au Japon, c'est-à-dire principalement comment s'exerçait la censure sur l'archipel, notamment la classification des œuvres adultes, ou les lois touchant à la pédo-pornographie en images.
La fin de matinée fut consacrée à accueillir des éditeurs pour raconter leur vision du milieu avec des gens représentant Tonkam, Kana, Pika et Eurasiam. Cette table ronde fut présentée par Anne Garrigue, écrivain et journaliste qui apparemment a collaboré plusieurs livres sur le Japon. Son regard assez candide sur le petit monde de la japanim en France la fait s'emporter sur des élans enthousiastes pas forcément très constructifs... C'était tout de même assez drôle de voir Pierre Vals (de Pika) sursauter quand tout le monde a cru qu'elle lui attribuait une remarque passionnée (du style "le manga, je kiffe trop, c'est toute ma vie" ce n'était pas la citation exacte) de John de Japan Vibes...
Pour les éditeurs en eux-mêmes, évidemment pourrait-on dire, la plupart avaient l'air de considérer cette opération comme une communication marketing sur leurs boites, à croire qu'ils se croyaient toujours dans le prolongement du Salon du Livre et non dans un colloque universitaire... Peut-être Pierre Vals par son expérience et son détachement a permis de nous donner certains éléments intéressants sur les relations de travail avec les Japonais. Ce fut aussi l'occasion de reprendre conscience de certains chiffres de vente comme le record de Naruto et ses 250 000 exemplaires par volume. Une expérience intéressante pour deux univers de se croiser, même si cela n'allait pas beaucoup plus loin.
L'après-midi, la session commence par une analyse de planches de manga par Pascal Lefevre, en anglais, et Xavier Hebert. Malgré un manque de temps et le maitre de conférence qui pressait le pas, l'exercice était assez bien rôdé et c'est toujours agréable de voir ce genre d'explications de mécanisme narratif en soi, sans qu'on puisse en dégager une conclusion plus générale.
Personnellement, j'attendais évidemment beaucoup de la seule intervention sur la traduction de cette journée donnée par Patrick Honnoré. Le contenu était très intéressant, avec encore une fois, une envie de jouer un peu les poils à gratter pour déstabiliser certaines évidences et aussi faire prendre conscience de la fragilité du statut de traducteur (qui n'avait d'ailleurs été que très peu évoqué durant la table ronde des éditeurs en matinée).
Malheureusement, cet exposé a été assez malmené et très raccourci, ce qui fait que pour expliquer un peu subtilement un processus de traduction, si pour moi, ça me parlait, je doute que les non-traducteurs de la salle (et surtout les non-japonisants ou non francophone) aient pu saisir là où il voulait en venir. C'était très frustrant.
Surtout que certaines interventions par la suite aurait largement pu être zappées pour lui laisser dix minutes supplémentaires. Même si cela reste un avis personnel, évidemment.
Après une pause, Bounthavy SUVILAY (dont on aura compris qu'elle travaille maintenant dans une certaine entreprise florissante du côté de Lille) a proposé un rapide tour d'horizon de ce que l'on appelle par défaut le "manga à la française". L'intervention n'avait peut-être pas de grande visée problématique, mais cela m'a eu l'air un peu léger tout de même, en se basant uniquement sur un côté formel, sans parler de certaines influences plus profondes... Trantkat aurait été ravi du résumé simpliste fait de HK et des motivations derrière son projet... Si quelques tentatives comme celle de Shogun mag d'adopter artificiellement une forme de manga vu de l'extérieur ont été abordées, les influences que l'on peut voir dans Lucha Libre, ou chez Nicolas Nemiri dans un tout autre style n'ont pas été évoquées le moins du monde, à mon grand regret, et à ce moment, il n'était pas possible d'intervenir. D'autres occasions ont été laissées à la salle de s'exprimer par la suite, mais cela n'aurait pas été constructif de revenir sur ce point bien après...
En réaction à cette intervention vint incontestablement l'intervention la plus inutile du colloque, j'en étais presque scandalisé. Alors que le facteur temps était le maitre mot durant ces deux journées est que souvent, il était demandé d'abréger des exposés très intéressants, M. Panafit, directeur d'Eurasiam s'est répandu pendant de longues minutes sur des banalités sur les manga, donnant des informations trouvables dans n'importe quel Animeland, voire Wikipedia et a continué à enfoncer des portes ouvertes sur l'écriture japonaise verticale par exemple. Pour un peu, il aurait expliqué que "konnichiwa" veut dire "bonjour" à une assemblée de japonais et de japonisants... Je suppose (j'espère) que la poudre n'a été efficace aux yeux de personne, même si la réaction dans la salle fut très correcte. Il peut s'estimer heureux de ne pas avoir été lynché sur place. Comme je l'ai déjà dit, ce n'était pas le salon du livre ouvert à la ménagère qui cherche un mangasse pour son gamin, c'était un colloque internationale de recherche universitaire organisé dans les locaux de Sciences Politiques, en a-t-il eu seulement conscience ?
Le seul point positif a retirer de cette partie de la journée est l'idée d'une création d'une association ou d'un syndicat des traducteurs de manga. Ce qui est évidemment une très bonne idée, voire même un geste indispensable pour créer un semblant de solidarité entre les traducteurs, avoir un peu de poids face aux éditeurs, essayer de fixer communément de critères de qualité dans le travail et les conditions de vie du traducteur.
Ensuite vint une présentation de Clotilde Sabre racontant l'expérience d'un voyage organisé au Japon "à la découverte des manga" (on en avait eu vent je ne sais où... Ils proposaient d'aller à Akihabara, une fabrique de manga, un studio etc...)... Si le ton était léger et les exemples anecdotiques, l'exposé était plus profond qu'il n'y paraissait et permettait de mettre à jour quelques comportements intéressant d'un "fan" devant la réalité de son fantasme.
J'étais bien énervé par la piètre discussion précédente, donc j'ai eu un peu de mal à raccrocher au début à cette intervention.
Pour finir, Jacqueline Berndt a terminé avec une présentation titrée Unrequitted Attraction : Impacts of Globalization in Japan. Il faudrait que je ré-écoute cet exposé qui a su finir la journée en beauté, pour éviter le naufrage qui s'annonçait en milieu d'après-midi...
Quelques minutes furent alors accordés pour des questions libres à n'importe qui voulant revenir sur un point spécifique.
Enfin, la journée s'est terminée par une table ronde ouverte à un peu tous les sujets abordés durant ces deux journées : censure, soft power, moe, kyara, cool japan. Je n'ai pris que très peu de notes durant cette table ronde et les piles de mon dictaphone m'ont lâché donc je n'en ai que peu de traces. J'étais même tout content d'avoir pu poser une question (enfin, plutôt formuler une remarque) pas trop bête à ce moment.Cette table ronde se caractérisait par un joli fatras linguistique (dans la salle, sans compter le relais, invisible, des traductions simultanées ! ), mais tout le monde se débrouillait tant bien que mal en anglais, malgré les frustrations que pouvaient engendrer les difficultés d'expressions...
À la fin, on a pu prendre un verre pour discuter cordialement et même prolonger la soirée jusqu'au dernier métro. C'était agréable de parler avec tout le monde. Cela a permis d'échanger nos impressions sur ces deux journées, de relativiser l'impact personnel de chaque communication, et de comprendre que chacun était aussi stressé que les autres pour leur exposé. ^^
C'est là aussi que ressortait toutes les petites différences culturelles si rafraichissantes... Je ne savais pas par exemple qu'en Suisse, les lycéens ont leur "maturité" et non pas leur bac... En Australie, seulement 3 personnes étudient le manga à la fac.
C'est toujours chouette d'avoir autour de soi des bouts de conversations en japonais, en anglais, en français et épisodiquement en italien, espagnol, allemand...
Fuse, c'est dommage que tu te sois dégonflé (M. Bouissou a d'ailleurs demandé où tu étais passé), c'était un super moment.
Comme Fuse le disait, gardez un oeil sur le site du manga Network dans les semaines (mois?) qui viennent pour la mise en ligne d'éléments écrits ou vidéos sur ces deux journées.
@+
Chron
Encore une fois, il a été dur de se lever hier matin. J'ai donc manqué les deux premières présentations sur la réception du manga en Europe, France, Allemagne, Italie, Espagne.
J'ai pu voir par contre les premiers résultats de cette enquête ambitieuse en Suisse, cela permettait de dégager quelques tendances qui n'avaient pas l'air de grandes découvertes mais au moins reposaient sur des données factuelles.
Ensuite, Julien Bouvard a exposé rapidement quelques une de ses recherches sur les mouvement anti-manga au Japon, c'est-à-dire principalement comment s'exerçait la censure sur l'archipel, notamment la classification des œuvres adultes, ou les lois touchant à la pédo-pornographie en images.
La fin de matinée fut consacrée à accueillir des éditeurs pour raconter leur vision du milieu avec des gens représentant Tonkam, Kana, Pika et Eurasiam. Cette table ronde fut présentée par Anne Garrigue, écrivain et journaliste qui apparemment a collaboré plusieurs livres sur le Japon. Son regard assez candide sur le petit monde de la japanim en France la fait s'emporter sur des élans enthousiastes pas forcément très constructifs... C'était tout de même assez drôle de voir Pierre Vals (de Pika) sursauter quand tout le monde a cru qu'elle lui attribuait une remarque passionnée (du style "le manga, je kiffe trop, c'est toute ma vie" ce n'était pas la citation exacte) de John de Japan Vibes...
Pour les éditeurs en eux-mêmes, évidemment pourrait-on dire, la plupart avaient l'air de considérer cette opération comme une communication marketing sur leurs boites, à croire qu'ils se croyaient toujours dans le prolongement du Salon du Livre et non dans un colloque universitaire... Peut-être Pierre Vals par son expérience et son détachement a permis de nous donner certains éléments intéressants sur les relations de travail avec les Japonais. Ce fut aussi l'occasion de reprendre conscience de certains chiffres de vente comme le record de Naruto et ses 250 000 exemplaires par volume. Une expérience intéressante pour deux univers de se croiser, même si cela n'allait pas beaucoup plus loin.
L'après-midi, la session commence par une analyse de planches de manga par Pascal Lefevre, en anglais, et Xavier Hebert. Malgré un manque de temps et le maitre de conférence qui pressait le pas, l'exercice était assez bien rôdé et c'est toujours agréable de voir ce genre d'explications de mécanisme narratif en soi, sans qu'on puisse en dégager une conclusion plus générale.
Personnellement, j'attendais évidemment beaucoup de la seule intervention sur la traduction de cette journée donnée par Patrick Honnoré. Le contenu était très intéressant, avec encore une fois, une envie de jouer un peu les poils à gratter pour déstabiliser certaines évidences et aussi faire prendre conscience de la fragilité du statut de traducteur (qui n'avait d'ailleurs été que très peu évoqué durant la table ronde des éditeurs en matinée).
Malheureusement, cet exposé a été assez malmené et très raccourci, ce qui fait que pour expliquer un peu subtilement un processus de traduction, si pour moi, ça me parlait, je doute que les non-traducteurs de la salle (et surtout les non-japonisants ou non francophone) aient pu saisir là où il voulait en venir. C'était très frustrant.
Surtout que certaines interventions par la suite aurait largement pu être zappées pour lui laisser dix minutes supplémentaires. Même si cela reste un avis personnel, évidemment.
Après une pause, Bounthavy SUVILAY (dont on aura compris qu'elle travaille maintenant dans une certaine entreprise florissante du côté de Lille) a proposé un rapide tour d'horizon de ce que l'on appelle par défaut le "manga à la française". L'intervention n'avait peut-être pas de grande visée problématique, mais cela m'a eu l'air un peu léger tout de même, en se basant uniquement sur un côté formel, sans parler de certaines influences plus profondes... Trantkat aurait été ravi du résumé simpliste fait de HK et des motivations derrière son projet... Si quelques tentatives comme celle de Shogun mag d'adopter artificiellement une forme de manga vu de l'extérieur ont été abordées, les influences que l'on peut voir dans Lucha Libre, ou chez Nicolas Nemiri dans un tout autre style n'ont pas été évoquées le moins du monde, à mon grand regret, et à ce moment, il n'était pas possible d'intervenir. D'autres occasions ont été laissées à la salle de s'exprimer par la suite, mais cela n'aurait pas été constructif de revenir sur ce point bien après...
En réaction à cette intervention vint incontestablement l'intervention la plus inutile du colloque, j'en étais presque scandalisé. Alors que le facteur temps était le maitre mot durant ces deux journées est que souvent, il était demandé d'abréger des exposés très intéressants, M. Panafit, directeur d'Eurasiam s'est répandu pendant de longues minutes sur des banalités sur les manga, donnant des informations trouvables dans n'importe quel Animeland, voire Wikipedia et a continué à enfoncer des portes ouvertes sur l'écriture japonaise verticale par exemple. Pour un peu, il aurait expliqué que "konnichiwa" veut dire "bonjour" à une assemblée de japonais et de japonisants... Je suppose (j'espère) que la poudre n'a été efficace aux yeux de personne, même si la réaction dans la salle fut très correcte. Il peut s'estimer heureux de ne pas avoir été lynché sur place. Comme je l'ai déjà dit, ce n'était pas le salon du livre ouvert à la ménagère qui cherche un mangasse pour son gamin, c'était un colloque internationale de recherche universitaire organisé dans les locaux de Sciences Politiques, en a-t-il eu seulement conscience ?
Le seul point positif a retirer de cette partie de la journée est l'idée d'une création d'une association ou d'un syndicat des traducteurs de manga. Ce qui est évidemment une très bonne idée, voire même un geste indispensable pour créer un semblant de solidarité entre les traducteurs, avoir un peu de poids face aux éditeurs, essayer de fixer communément de critères de qualité dans le travail et les conditions de vie du traducteur.
Ensuite vint une présentation de Clotilde Sabre racontant l'expérience d'un voyage organisé au Japon "à la découverte des manga" (on en avait eu vent je ne sais où... Ils proposaient d'aller à Akihabara, une fabrique de manga, un studio etc...)... Si le ton était léger et les exemples anecdotiques, l'exposé était plus profond qu'il n'y paraissait et permettait de mettre à jour quelques comportements intéressant d'un "fan" devant la réalité de son fantasme.
J'étais bien énervé par la piètre discussion précédente, donc j'ai eu un peu de mal à raccrocher au début à cette intervention.
Pour finir, Jacqueline Berndt a terminé avec une présentation titrée Unrequitted Attraction : Impacts of Globalization in Japan. Il faudrait que je ré-écoute cet exposé qui a su finir la journée en beauté, pour éviter le naufrage qui s'annonçait en milieu d'après-midi...
Quelques minutes furent alors accordés pour des questions libres à n'importe qui voulant revenir sur un point spécifique.
Enfin, la journée s'est terminée par une table ronde ouverte à un peu tous les sujets abordés durant ces deux journées : censure, soft power, moe, kyara, cool japan. Je n'ai pris que très peu de notes durant cette table ronde et les piles de mon dictaphone m'ont lâché donc je n'en ai que peu de traces. J'étais même tout content d'avoir pu poser une question (enfin, plutôt formuler une remarque) pas trop bête à ce moment.Cette table ronde se caractérisait par un joli fatras linguistique (dans la salle, sans compter le relais, invisible, des traductions simultanées ! ), mais tout le monde se débrouillait tant bien que mal en anglais, malgré les frustrations que pouvaient engendrer les difficultés d'expressions...
À la fin, on a pu prendre un verre pour discuter cordialement et même prolonger la soirée jusqu'au dernier métro. C'était agréable de parler avec tout le monde. Cela a permis d'échanger nos impressions sur ces deux journées, de relativiser l'impact personnel de chaque communication, et de comprendre que chacun était aussi stressé que les autres pour leur exposé. ^^
C'est là aussi que ressortait toutes les petites différences culturelles si rafraichissantes... Je ne savais pas par exemple qu'en Suisse, les lycéens ont leur "maturité" et non pas leur bac... En Australie, seulement 3 personnes étudient le manga à la fac.
C'est toujours chouette d'avoir autour de soi des bouts de conversations en japonais, en anglais, en français et épisodiquement en italien, espagnol, allemand...
Fuse, c'est dommage que tu te sois dégonflé (M. Bouissou a d'ailleurs demandé où tu étais passé), c'était un super moment.
Comme Fuse le disait, gardez un oeil sur le site du manga Network dans les semaines (mois?) qui viennent pour la mise en ligne d'éléments écrits ou vidéos sur ces deux journées.
@+
Chron
Modifié en dernier par Chron le mer. 02 avr. 2008, 23:05, modifié 1 fois.
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- Localisation : Genève, Suisse
Colloques: Mangas, 60 ans après...

Je viens de découvrir votre compte-rendu des deux jours de conférence à la MCJP et au CERI les 15 et 17 mars 2008. C'est chouette que quelqu'un ait pu le faire si rapidement. En ce qui me concerne, je voulais en faire de même, mais j'ai eu un peu de mal à me connecter sur Internet! Quand je suis arrivée en Suisse, je me suis tapée d'abord un début de grippe et quelques belles crises d'asthmes qui m'ont mise au tapis. Du coup, je n'ai pas pu m'occuper de tout cela jusqu'à maintenant.

Bon, pour me présenter un peu (je viens de m'inscrire sur ce forum), je suis l'intervenante de l'Université de Genève qui a parlé des lecteurs de mangas en Suisse lundi matin. A ce titre, j'ai eu la chance de pouvoir assister à toute la conférence, sans me faire refouler à l'entrée, le samedi après-midi. Je dois avouer que votre résumé des interventions d'Azuma et d'Ito m'aident beaucoup, car sur le moment (mais peut-être en grande partie à cause de la fatigue et de la saturation), j'ai eu du mal à suivre leurs propos.

Par ailleurs, il semblerait que nous nous soyions rencontrés (votre référence à la "maturité" suisse au lieu du bac), mais je ne suis plus tout à fait sûre qui vous étiez. Il faut dire que j'ai rencontré je ne sais pas combien de gens, parlé en anglais, allemand et français, stressé comme une malade à cause de ma présentation (la première devant une audience internationale et essentiellement faite d'inconnus)....

Si jamais, j'ai mis en ligne sur mon blog une version améliorée de ma présentation ainsi que les illustrations. Si cela vous intéresse, envoyez-moi un MP ou email et je vous enverrai l'url.
Voilà, voilà!
A part cela, enchantée d'être sur ce forum!

A bientôt!

"Un jour sans rire est un jour de perdu!"
- Chron
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Bonjour.
Effectivement, encore à chaud (avec les contraintes que cela implique), j'ai tenté de faire un petit compte rendu de ces deux journées, car par la suite je n'aurais sûrement pas eu le courage de me relancer dedans. ^^
Il y a eu également quelques réactions sur le forum du site Mangaverse, pour le reste, je ne sais pas trop. Il faut dire que je n'ai pas trop cherché non plus. ^^
@+
Chron
Effectivement, encore à chaud (avec les contraintes que cela implique), j'ai tenté de faire un petit compte rendu de ces deux journées, car par la suite je n'aurais sûrement pas eu le courage de me relancer dedans. ^^
Il y a eu également quelques réactions sur le forum du site Mangaverse, pour le reste, je ne sais pas trop. Il faut dire que je n'ai pas trop cherché non plus. ^^
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Chron
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