Alors maintenant que je suis bien calme, je vais te répondre, Collargozzila.
J'vais essayer de faire ça dans l'ordre, et pour plus de commodité, j'vais m'adresser à toi et même te tutoyer, vu que c'est ce qui s'fait entre professionels de l'animation, ainsi que sur les forums.
Oui je sais, c'est moins spectaculaire que de s'adresser à la foule, mais à ce petit jeu là on va pas aller bien loin dans la discussion constructive, qui pourrait peut être faire prendre une tournure fort interessante à cette échange.
Je pars du principe que t'es grand, vu que t'as bossé sur le magicien -moi j'ai eu mes 21 ans sur cette prod et c'était y'a un p'tit moment puisque les jeunes m'appellent aujourd'hui "monsieur"- tu dois, toi aussi, avoir atteint un âge respectable et raisonnable.
Je me dois de te préciser que je n'ai absolument aucun souvenir d'une rencontre éventuelle (en même temps mon cerveau n'était pas encore complètement formé

), ton nom ne m'évoque absolument rien, donc (ne commence pas à te crisper, lis tout jusqu'à la fin) je n'ai absolument aucun a priori professionnel sur toi.
Je pars même du principe que si tu traînes sur ce forum, c'est que tu t'interesses vraiment à l'anim, voire l'anim jap, et en particulier les produits destinés aux adultes.
Un dernier point de préambule: si le monde de l'anim c'est une cour de récré, sache que je suis loin d'être sa "figure la plus populaire".
Si c'était le cas tu connaîtrais ma série, puisqu'elle serait incontournable. Comme les faits le prouvent, il n'en est rien.
J'ai plutôt, semble t-il, un talent particulier pour attirer de violentes animosités chez des gens qui ne m'ont jamais rencontré. Ce fait qui me troublait à une époque, m'amuse aujourd'hui et je prends un malin plaisir à laisser planer cette image de bad boy des bacs à sable -que tu sembles affectionner toi aussi- ce qui m'évite de rencontrer dans la vraie vie des gens qui ne vont pas plus loin que les apparences.
N'hésite pas à me reprendre si tu penses que j'écris des conneries ou des choses sans fondement avéré.
Ceci dit, venons en aux faits:
Tu me cites:
"Et pour bien rigoler et vous montrer le niveau du materiel de base qu'on vous donne pour travailler en France (et qui vous éclairera un peu sur le pourquoi de l'inintérêt d'une majorité de prods dans notre beau pays), je vous enverrais bientôt tout un tas d'éléments de fabrication, en commençant par les scripts
"
Tout plein de colère et pensant avoir déniché un nouveau gros con de réal de la pire espèce, tu es parti en vrille sur une phrase que je vais reformuler autrement (reprends moi si j'en change le sens):
Nous allons bien rire les amis, vous allez découvrir, avec un exemple concret (la série Corneil & Bernie) le niveau d'écriture -représentatif du niveau moyen des scripts validés par les chaînes françaises et européennes- à partir duquel on doit travailler quand on fait du dessin animé pour les enfants en France. Cette expérience va commencer à vous faire découvrir un des rouages qui mènent au résultat final médiocre et sans intérêt du plus grand nombre de séries animées produites en France.
---> Ben oui. C'est un fait. Je vois pas ce que tu peux contredire dans cette phrase.
C'est sûr que tu te serais senti moins agressé si y'avait pas eu le smiley diabolique, mais bon j'ai prévenu que j'étais un ouf, et ce smiley il est destiné à des gens bien précis: la direction d'écriture de "Corneil & Bernie".
Je pense que si tu avais attendu un ptit peu pour voir comment évoluent les messages en fonction des questions, que tu avais fait un tour sur le forum de Molly, où l'on a déjà évoqué, avec Khario Kan, le rôle décisif des chaînes dans le niveau des projets, et sur leurs exigences en terme d'écriture, tu aurais pu te dire "bon voyons voir ce qu'il raconte et si c'est un guignol,qui occulte volontairement certains points pour faire porter le chapeau aux scénaristes, j'lui taille sa race".
Mais la colère t'a fait manquer de lucidité, et t'a fait écrire en vrac des choses très bêtes et parfois éronnées. Tu me vois donc obligé de corriger tes propos, puisque tu es sur un thread qui a une ambition pédagogique.
Tu écris:
Ah, le tir aux scénaristes ! Dans le genre sport de riches, il met tout le monde d'accord : les producteurs, les diffuseurs et les réalisateurs !
---> Alors, si on parle toujours de la série animée francaise, les producteurs, en général, en ont rien à branler des scénaristes, tout comme ils ont rien à branler de la plupart des postes des gens qu'ils emploient (le réalisateur y compris, bien sûr), et tout se passe plutôt bien, tant que:
- 1-Les gens font le taf pour lequel ils ont été embauchés,
- 2-sont dans le budget prévu,
- 3-tiennent le planning (si ce n'est pas, ou plus le cas, il sortent du coup également de la 2e condition)
L'écriture étant en amont de toute la production, si un ralentissement se produit ds le rythme de livraison des scripts cela signifie qu'il y a toutes les chances d'y avoir un dépassement de budget puisque le retard va se répercuter sur toutes les équipes et faire sortir tous les postes de préproduction des conditions 2 et 3, voire parfois de la condition n°1 :
comme les épisodes ou les boards ne "tombent" pas, l'équipe ne fournit pas un travail optimal et rentable (ils bossent au ralenti sur la créa "avant-story" -les dessins necessaires au boardeur pour pouvoir démarrer son taf- et au ralenti sur les "après-story" -tous les modèles déf, décors, "pack" graphique pour envoyer au studio de fabrication-)
Et y'a des moments où ça passe: "wah ça fait du bien d'être un peu à la cool, t'as une clope?, tu prends un café? pour une fois qu'on s'fait pas presser comme des citrons par ces salauds d'la prod..."
Et des fois où ça casse: "Désolé les gars, on a plus de scripts pour l'instant, on est obligés de faire un break de 15 jours pour toute l'équipe de préprod et après vous bosserez à mi-temps pendant 1 mois, le temps qu'on résorbe le retard d'écriture."
"Allo, boardeur? Ouais c'est le réal (ou la prod, si c'est un réal de ta première catégorie "toujours d'accord et gentil avec tout l'monde"), bon euh comment dire, on a un problème de scripts là, y'a un trou, tu viens demain livrer ton board, mais on peut pas te donner un autre script avant 3 semaines. Ah. Tu nous lâches? Non, je comprends. Bon salut et désolé."
Dans ces cas là, le producteur va effectivement mettre un gros coup de pression à l'équipe d'écriture pour qu'elle se retire les doigts du cul, et qu'elle engage qui elle veut pourvu qu'elle fournisse des scripts en temps et en heure à l'équipe de préprod. (sauf dans de rares cas où la directrice d'écriture est sa femme, là tu te retrouves dans une dimension parrallèle où les priorités obéissent à des lois qui dépassent l'entendement.)
Une réaction mésestimée de ce retard est un effet cercle vicieux et à rebonds tout au long de la production, cette décision ayant un impact qualitatif:
puisque l'équipe d'écriture s'est prise un gros coup d'pression et qu'on lui a demandé de se démerder pour rattraper le retard, elle a engagé plusieurs nouveaux scénaristes (débutants -c'est pour eux l'occasion rêvée de faire leurs preuves pour être "officialisés" sur une prochaine prod- ou très expérimentés "on va appeler machin, il est plus cher mais il assure, il va nous sortir de la merde. Et puis on paiera la nouvelle un peu moins chère, elle débute, elle acceptera").
Et d'un coup, tous émulés et motivés par des perspectives de gains futurs -dont nous parlerons plus tard- ils tombent d'un coup une chiée de synopsis qu'ils envoient aux chaînes pour approbation.
Et là le diffuseur fait la gueule et se plaint de cette situation: il reçoit d'un coup un surplus de travail accompagné d'une pression insistante, polie, mais difficilement contenue, de la part de la direction d'écriture priant le diffuseur d'avoir la bienveillance d'en valider un maximum. Soit ça s'arrête là et la chaîne valide le truc en gros, soit la chaîne est exigeante quant au produit sur lequel elle a mis plusieurs millions (tout de même).
Et tous ces ptits synos qui avaient l'air de tenir plus ou moins la route ("bien sûr y'a pas d'problème, on arrangera ça au séquencier..." "Ok pas d'problème on réglera ça au scénario..."), eh ben vus qu'ils se retrouvent entre les mains d'auteurs qui prennent le bateau en route, et qui ne sont pas habitués au style d'écriture de cette série (son type d'humour, la psychologie de ses personnages, etc...) aboutissent à des scripts chelous; qui même s'ils fonctionnent en termes de structure (ce n'est malheureusement pas toujours le cas), ne satisfont complètement ni les chaînes, qui se plaignent, ni le réal, qui gueule (sauf s'il fait toujours partie de ta "première catégorie").
Où est le cercle vicieux à effet rebond?
Eh ben le truc le plus con c'est que ces auteurs supplémentaires qui sont rappelés à la rescousse, même s'ils sont motivés par une réélle envie de bien faire (je ne doute pas que ce soit ton cas ),au moment où ils commencent eventuellement à choper le style de la série, ben on les dégage parceque la série est finie ou sur le point de finir et qu'on boucle avec l'équipe de base.
Et le réal, et le chef boardeur, et le boardeur sont dégoûtés parcequ'ils ont eu droit à des scripts moyens, ou bâclés, ou presque biens mais il manquait un truc pour que ça le fasse vraiment.
Et là, entre en considération la notion de temps, d'exigence, d'argent, de qualité de concept original, ... tu pourras largement dévelloper ce sujet si tu le souhaites pour que les gens se rendent compte.
Note que le producteur moyen, lui, se fout du résultat final et de ce que ça aurait pu être si t'avais eu plus de moyens, du moment que tu as terminé à temps. (parce que y'a un truc que peuvent lui infliger les diffuseurs s'il a trop déconné qui s'appelle "les pénalités de retard" voire "la rupture de contrat" et si ça lui tombe sur la gueule, tu peux prendre ton barda et aller taper à une autre porte, parceque là, chez lui, c'est fini les dessins animés.
Alors tu penses bien que le fait que ton deuxième acte soit mal rythmée à cause d'une trop grande répétition d'émotions similaires, il s'en tamponne le coquillard.)
tu écris:
les scénaristes, personne ne les connait. Au moment ou les prods se font, ils sont tenus à l'écart, au moment ou les prods sont diffusées, ils sont passés à autre chose depuis longtemps.
Ben ouais c'est bien le problème. Ils ne sont préocupés que par leurs propres contraintes et ne comprennent rien ou pas grand chose aux contraintes de fabrication, au sens large, qu'ils sont sensés partager(certains ne veulent carrément pas les entendre).
J'ai jamais vu ou entendu parler de scénaristes qu'on aurait empêché de venir voir la prod (et pourquoi pas de s'installer avec toute l'équipe, auquel cas c'est + une question d'organisation matérielle et de choix de confort de travail).
En tous cas j'encourage vivement tous les scénaristes de bonne volonté à aller voir les gens de la prod sur laquelle ils travaillent, et de discuter avec le réal et les boardeurs de leur difficultés respectives. Et pas juste des "ouais mais tu comprends la création c'est difficiiiile, et on nous presse comme des citrons." ou des "ouais mais tu comprends si on peut pas aller dans de nouveaux lieux (=créa nouveaux décors) pour les vingt derniers épisodes (après une trentaine d'épisodes en créa presque intégrale), eh ben c'est vachement limitant."
La contrainte étant censé être créative, ce n'est pas un argument valable.
Il est évident que c'est de cette méconnaissance réciproque que naissent une partie des problèmes -ceux qui énervent le plus, genre t'as vraiment l'impression qu'on se fout d'ta gueule (qd tu te retrouves ds les mains avec exactement l'opposé de ce que t'as demandé 3 ou 4 semaines auparavant). En communiquant, et en tenant compte de l'autre, ces frictions pourraient être évitées.
tu écris:
Une fois que les auteurs ont vu leurs textes laminés par les relecteurs des diffuseurs, directeurs d'écriture et autres chargés de prod... la deuxième vague qui tente de ré-injecter du sens au moment du story board (boardeur, réalisateur, assistant) a tout intéret à s'attribuer tout le mérite de cette guerre d'usure. Et pour cause, ils n'en ont vécu que les dernières phases.
Dis donc, depuis quand les chargé(e)s de prod modifient les scripts ???
Sache qu'on fournit, dans toute boîte un peu sérieuse, une copie des synos ou séquenciers au réalisateur, afin qu'il donne son aval technique sur le contenu (faisabilité, viabilité économique -est ce que cet épisode risque de poser de trop gros problèmes de créa?, et demande de propositions éventuelles - à défaut d'être un script doctor pour une histoire défaillante, c'est toujours un avis qui peut s'avérer parfois précieux pour démerder un script...)
Mais le scénariste ne le voit pas, puisqu'il est chez lui, en train de suer à grosses gouttes sur son clavier.
Accorde stp, le droit aux boardeurs de s'accorder parfois une grosse partie du mérite de ce travail, à défaut pour le moment de leur accorder une partie des droits d'auteurs, dans la mesure où le travail de création est manifestement largement partagé. Comme par exemple en comparant le produit fini avec le script livré.
Magnifique débat en perspective, mesdames et messieurs, et j'invite, entre autres, Thierry Sapyn (que vous connaissez tous) et Olivier Jean-Marie (réal de Lucky Luke et d'Oggy et les cafards),à se joindre à la discussion. J'ai eu l'occasion d'aborder le sujet avec eux et ils ont un avis bien tranché sur la question.
Les scénaristes, boardeurs et tous les réals ayant une opinion qu'ils souhaite faire partager sont aussi les bienvenus, ainsi qu'un ou une représentant(e) de la SACD (société des auteurs compositeurs dramatiques).
Autant de points de vue confrontés qui permettront aux gens de se faire une opinion sur le principe de rétribution des auteurs, les pourcentages , et la notion de "paternité" d'une oeuvre (quand on commence à parler d'argent, en particulier du leur, les gens ont soudainement une vision beaucoup moins égalitaire et révolutionnaire que lorsqu'ils défendent de grands principes...)
tu écris:
Enfin, le tir aux scénaristes, c'est garanti sans danger... hé ! qu'est ce que tu veux que je te dise, les patrons adorent ça ! Pour un réalisateur, critiquer les diffuseurs, les co-producteurs ou même l'infrastructure de production elle même : ça pourrait avoir des conséquences ... tandis que rendre les auteurs responsables de tout... au moins, ça ne mange pas de pain : tout le monde est d'accord sauf les intéressés eux mêmes qui, eux, ne sont pas au courant.
Question sans danger, vu le nombre de gens que j'invite à venir s'exprimer sur ce forum, et étant donné le petit monde ds lequel nous évoluons, t'inquiète pas, ça va vite faire le tour de "la cour de récré" et j'en assumerai les conséquences.
Pour ton information, sache que, en désacord complet avec la tournure qu'a prise progressivement la boîte pour laquelle je travaillais depuis plusieurs années, j'ai décidé de partir et de refuser toutes les propositions qu'il ont pu me faire, un confortable statut de réalisateur résident et des perspectives de futur non négligeables en ces temps difficiles. Je me suis engueulé avec la BBC (pré-acheteuse de la série) au téléphone parceque j'étais convaincu que sa représentante avait tort et je ne me suis pas privé de le lui dire mais aussi de le lui démontrer.
Il s'agissait d'une histoire de ... script, et la démonstration était aisé, à partir du moment où tu sais de quoi tu parles. (L'écriture, surtout en série, c'est de la technique, rarement de l'art, donc ses principes de base peuvent s'expliquer comme des mathématiques, et devant une démonstration mathématique tu peux rarement ramener ta gueule. Ou alors faut être vraiment très très fort...)
Alors, peut être que c'est normal, vu que j'suis sensé être fou, mais je t'affirme que tu te trompes lourdement quand t'as l'impression que la plupart des réals ouvrent pas leur gueule ou critiquent rien, j'en connais plein (pour lesquels t'auras a priori pas d'estime particulière ou que tu jugeras de "petite envergure") mais qui, même s'ils sont moins véhéments que moi, ne t'appellent pas chez toi pour que tu viennes les voir se prendre la gueule avec leur producteur.
tu écris:
Attention, je ne juge pas d'un cas particulier. Je ne connais pas la série de Bereu, elle ne m'intéresse pas. Ce qui m'importe ici c'est de m'inscrire en contre une tendance générale trop souvent répandue consistant à salir une profession déjà beaucoup trop décriée.
Eh bien moi je ne parle que de mon cas particulier, qui a pourtant valeur exemplaire et symptomatique de problèmes qui ne cessent de se renouveler, prod après prod, comme si les gens ne tiraient pas de leçons du passé.
Ne te méprends donc pas sur la nature de mes propos, je n'en veux pas à tous les scénaristes.
J'en veux à ceux qui salissent tout seuls cette profession: les scénaristes sans scrupules.
Au fait, on s'inscrit en faux et on s'élève contre. Ca peut servir pour l'écriture.
waaaah ok, ok elle était facile, j'avoue. Mais t'avais bien mérité une petite quiche avec toutes tes ptites têtes de démons...
tu écris:
Bereu ne cesse d'affirmer qu'il est un génie, c'est peut être vrai. Il est possible que sa réalisation soit brillante en dépit d'une écriture médiocre, ce serait tout à son honneur. Alors qu'il se fasse mousser, grand bien lui fasse - depuis les années soixante, on l'a admis : la masturbation, ça n'est pas sale - mais tant que possible pas comme ça, pas avec du mépris, pas au détriment des autres.
J'espère que mes posts précédents sont assez clairs.
Je ne prétends rien personnellement. Je ne revendique même pas le statut d'artiste, qui m'a toujours fait sourire (à mon sujet, pas concernant les autres), alors encore moins du génie.
J'ai juste l'intime conviction d'avoir réussi à regrouper des gens exceptionnels dans un même effort, à un moment donné, et ils ont constitué avec leur talents respectif et une passion commune une équipe brillante.
Je laisse à ce sujet le public seul juge du résultat...
tu écris:
PS : Quitte à jouer des comparatifs scripts / épisodes suggérés par Bereu, je serai ravi de prèter dix années d'écriture à l'exercice inverse histoire de voir quelle proportion de textes ambitieux a pu être réduite à pas grand chose par une réalisation médiocre.
Ben ça m'interesse aussi mais tu parles d'animation ou de prise de vue réelle?
Parceque pour l'anim c'est facile: le niveau de la réalisation est généralement proportionnel à l'investissement global, donc aligné avec le niveau d'exigence placé à l'écriture.
Concernant la prise de vue réelle, perds pas un bout de ta vie (la colère t'a égaré

), 10 jours suffisent largement, si tu n'en étais pas déjà convaincu, à démontrer que la virtuosité visuelle n'apporte rien de plus et est même inutile, voire parasite, si tu as une bonne histoire (je parle de
scenario) - re-regarde les films de Francis Vébert, ils se passent de commentaires...
Après si tu parles de "textes" dans le sens de livres (romans, nouvelles), je ne te ferais pas l'affront de t'expliquer les différences fondamentales qui existent entre ce médium et un scénario, le passage de l'un à l'autre s'appellant "adaptation" et étant, en principe, faite par un
... scénariste.
A+
et j'espère, sans rancune.
Bac +2, les enfants... c'est ça la puissance intellectuelle !