Les cartoons rétros étant peu remis en avant sur les internets de nos jours, je salue donc l'initiative de Devon Baxter nommée "365 Days of Tunes", qui comme son titre le suggère vise à proposer cette année 365 vieux cartoons américains de la grande famille des Looney Tunes, au rythme d'1 nouveau chaque jour.

Il a donc commencé ces mises en ligne (HD) le 1er janvier sur son compte Vimeo, que je vous invite à suivre dès à présent afin de l'encourager dans ce projet encore peu relayé (sachant qu'il restore régulièrement de vieux films).

Les 6 premiers court métrages dispos :

- "Porky Pig's Feat" (1943, Frank Tashlin)



- "Long-Haired Hare" (1949, Chuck Jones)



- "Little Red Riding Rabbit" (1943, Friz Freleng)



- "Putty Tat Trouble" (1951, Friz Freleng)



- "I Love to Singa" (1936, Tex Avery)



- "Odor-Able Kitty" (1945, Chuck Jones)



Bonus: "Three Little Bops" (1957, Friz Freleng)

(English below)

Depuis quelques jours, je vois de nombreux artistes créer un compte sur Cara (où je suis inscrit depuis hier), une application qui incorpore une fonctionnalité liée à un sujet très discuté aujourd'hui : l'AI, et plus précisément l'entraînement de certains modèles AI sur des images créées par diverses artistes, sans leur consentement.

En effet, Cara, qui se présente comme une plateforme de portfolios ainsi qu'un réseau social pour les artistes (tout en étant ouvert aux fans), a pour particularité d'interdire les images générées par AI sur sa plateforme, et possède un outil pour détecter/écarter ces images.

La popularité soudaine de cette application (lancée il y a plus de 6 mois) fait suite à l'annonce récente du déploiement par Meta, le 26 juin prochain, d'un outil AI qui va s'entraîner sur les contenus de tous les utilisateurs de Facebook/Instagram notamment.

Et si je souhaite à Cara du succès, je souhaite aussi et avant tout aux artistes de pouvoir s'opposer à ce type d'entraînements d'AI sur les réseaux sociaux déjà existants (afin que les artistes n'aient pas à déménager et repartir de zéro X fois).

L'occasion donc pour moi de pointer ci-dessous quelques conseils concernant ce cas spécifique de Meta et de cette utilisation de l'AI (car "l'AI" n'est pas un sujet unique, les utilisations AI étant multiples, et touchant bien d'autres domaines que l'art).

En effet, il est possible de vous opposer à l'utilisation - par les outils AI de Meta - de vos données personnelles sur Facebook/Instagram (que vous soyez artistes ou non).

Pour cela, vous avez peut-être reçu un mail de Meta (ou notification sur leurs plateformes) vous informant de ce changement au 26 juin, et vous proposant un formulaire pour vous y opposer (sans deadline, a priori).

Si vous n'avez pas reçu de mail/notification, vous pouvez aussi retrouver ce formulaire :
- Sur Instagram, dans vos paramètres > À propos > Politique de confidentialité.
- Il semble également que le formulaire soit accessible via des liens spécifiques (selon les pays) pour Instagram ici (pour la France) ou ici, pour Facebook ici ou là.

Dans ce formulaire, après avoir renseigné votre pays et email, un champ obligatoire doit être complété, ou vous devez expliquer à Meta et à l'écrit "l'incidence de ce traitement sur vous". Car Meta se réserve le droit d'accepter ou décliner votre demande.

Mais dans certains pays, des lois existent, et Meta est tenu de les respecter :

- si vous résidez en Europe et au Royaume-Uni, vous pouvez vous opposer en citant simplement la loi "RGPD" et votre "Droit d'opposition" à l'utilisation de vos données

- si vous résidez spécifiquement en France, vous pouvez aussi et simplement indiquer dans ce champ l'url du site de la CNIL : https://www.cnil.fr/fr

- pour les autres pays sans ce type de lois, il n'y a pas de solution évidente, mais vous pouvez par exemple indiquer que ce traitement IA est une menace pour votre travail (et mentionner que vous êtes représenté par un agent par exemple, si c'est le cas).




Bon courage à tous dans ces démarches (pour ma part, j'ai la chance d'habiter en Europe, et d'autant plus en France).

Notes :
- je fais aussi remarquer qu'un autre formulaire semble exister, concernant des utilisations Meta AI par des services tiers, mais j'ai moins d'infos à ce sujet (et ses finalités).
- et une moins mauvaise nouvelle : Meta a aussi annoncé le déploiement prochain d'un watermark pour signaler les contenus AI sur ses plateformes.

(English below)

Aujourd'hui, Catsuka a 24 ans.

Si je n'ai rien préparé de spécial à cette occasion (à part une nouvelle petite splash page pour le vieux fun, voir plus bas), j'avais quand même envie de revenir un peu dans une news sur ce que je fais avec Catsuka.



Déjà, pour dire merci à celles et ceux qui me suivent depuis toutes ces années, d'abord ici, sur le site Catsuka, qui existe donc en ligne depuis le 30 mai 2000, et aussi sur les réseaux sociaux, plus récents dans l'histoire du web, où vous êtes désormais plus d'un million de followers à me suivre, partout dans le monde.

Cela me touche et me motive à continuer dans la voie personnelle qui est la mienne depuis le début, à savoir simplement partager ma passion pour l'animation (et autres images stimulantes), en mettant en avant les artistes (plutôt que ma tronche ou même mon nom), et en dénichant souvent des choses peu mainstream, voire méconnues.

Le tout en ayant toujours refusé de mettre de la pub, de faire des partenariats, ou de faire payer qui/quoi que ce soit (malgré les sollicitations quotidiennes que je reçois). Catsuka n'étant pas mon gagne pain (alors que ça pourrait), et c'est donc un choix (pour garder une infinie liberté).

Le tout aussi sans chercher à investir des plateformes vidéos comme Youtube & co. Mais en faisant plutôt des centaines de petits/courts remontages vidéos chaque année, sans non plus les estampiller Catsuka, que je publie sur mes réseaux sociaux pour accompagner certains de mes coups de coeur, et ainsi motiver encore plus les gens à aller découvrir les travaux et artistes relatifs.

Et le tout sans chercher non plus à disserter sur ces oeuvres (ni à courir après les clics avec des polémiques ou du buzz), mais en mettant simplement en avant ce qui me stimule. Toute oeuvre est faite pour se présenter et parler d'elle même au public, et n'a naturellement pas besoin de longs blablas de personnes tierces (ni même des auteurs, en principe) pour être appréciée.

Il m'a toujours paru plus intéressant de consacrer son temps à découvrir (et faire découvrir) de nouvelles choses. C'est pourquoi je n'ai cessé également de créer au fil des années d'autres sub-sites (une dizaine) qui composent aujourd'hui l'écosytème web Catsuka, permettant des mises en avant différentes (et à long terme) de mes veilles et sélections, via divers portails uniques en leur genre, comme le Catsuka Player et le Catsuka Theater pour les vidéos par exemple, ou même Catsuka Shopping pour les ouvrages et publications en lien avec ce que j'apprécie. Car si j'aime partager des choses, je prends aussi beaucoup de mon temps pour créér des outils et fonctionnalités pratiques (à commencer pour moi :-) permettant de (re)trouver plus tard ces mêmes choses.

J'espère continuer longtemps comme cela, d'autant plus que 24 ans plus tard, les autres endroits du web essayant de porter un regard curieux sur l'animation en général sont toujours aussi rares.

L'animation n'a jamais été aussi omniprésente sous nos yeux, tout en restant malheureusement peu médiatisée. Mais s'il est je pense difficile voire impossible, même pour une équipe, de couvrir tout ce qui se fait en anim dans le monde (séries, ciné, courts, films de commande, motion design, VFX, VR/RA, projection mapping et j'en passe), il reste important d'essayer de défricher dans ce que l'on peut voir déjà soi-même, et pousser ce que l'on apprécie. En espérant donc que davantage de personnes feront cela aussi à l'avenir, selon leurs propres goûts, afin de stimuler (et métisser ;-) encore plus les regards.

En tous cas de mon côté, si j'ai conscience que mon audience actuelle dépasse très probablement celle de tout autre média/site/etc spécialisé animation en général, pas question pour autant de devenir un jour "généraliste" de l'anim, déjà car c'est impossible donc, et surtout car cela ne m'a jamais intéressé. Je continuerai toujours à faire les choses à ma sauce, à l'instinct, et en solo. La seule différence étant donc que mon temps libre reste limité, contrairement aux oeuvres à voir et talents à suivre, grandissants, comme mon audience à l'international. Ainsi, depuis plusieurs années déjà, je relaie par exemple moins d'infos "locales", accessibles/destinées à finalement peu de personnes (comme des festivals), sauf si j'y vois quelque chose d'assez rare / nouveau / notable (idem pour les événements qui sollicitent ma participation).

On me demande d'ailleurs souvent comment je fais pour gérer Catsuka.
Niveau contenus, c'est assez simple, de base je visionne beaucoup d'animations pour mon propre plaisir (je suis accro à l'anim, vous l'aurez compris ;-), que je découvre via diverses sources publiques (flux rss, réseaux sociaux, etc) et privées (on m'envoie énormément d'infos et choses à voir), et je relaie ce qui retient mon attention. Sachant aussi que je surveille assez tôt pas mal d'artistes et projets, ayant je pense un certain petit *flair* pour sentir les talents et beaux projets de demain.
Niveau fonctionnel, j'ai notamment été (à temps plein) développeur / webmaster / webdesigner pendant 15 ans et responsable communication pendant 5 ans, donc j'ai quelques *skills* utiles également :-] C'est aussi pourquoi j'entretiens (et code moi même) avec amour le site Catsuka (et tous ses sub-sites), qui restera toujours le coeur de ce que je fais, et que je maitrise totalement. Ce qui me permets aussi de ne pas dépendre des réseaux sociaux (ni d'en privilégier un seul), surtout au regard des divers changements de "directions" que ces derniers ont déjà pu ou pourront opérer. Et comme je code, j'ai évidemment aussi développé tout un tas de choses et outils sur mesure pour mener mes veilles et publier aisément.

D'ailleurs, pour info également, il y a quelques jours j'ai passé le cap des 10 000 news publiées sur Catsuka. Sachant que j'ai lancé le système de news le 3 mai 2002, soit il y a 8063 jours, cela fait donc en moyenne plus d'une news par jour (et je faisais en fait déjà des petites brèves avant 2002, mais elles étaient en dur sur la homepage du site, et pas dans une base de données, donc pas sauvegardées).
Côté mises à jour, news inclues, Catsuka représente à minima 24754 "updates" en 24 ans (soit 3 updates par jour en moyenne), dans lesquelles vous pouvez d'ailleurs remonter plus facilement depuis quelques mois via le moteur de recherche avancé que j'ai déployé en février dernier (et certaines vieilles updates, celles entre 2000 et 2003, étaient en fait souvent des mega-updates groupées).

Et juste par nostalgie du web, j'ai donc fait une nouvelle "splash page" (ces pages d'entrées typiques des sites internets du début des années 2000 ;-), qui fait défiler (aléatoirement) certains des bandeaux de la page d'accueil de Catsuka (depuis la dernière refonte de ce slider en 2016). Vu que ces bannières disparaissaient au fil de mes mises à jour, je me suis dit que c'était sympa de pouvoir les retrouver quelque part (surtout que je prends plaisir à faire de petits détourages).

Enfin, si vous appréciez ce que je fais, je rappelle que j'ai un Patreon depuis quelques années, dont je fais très peu la "promo" puisque je n'y offre rien d'exclusif en retour. Il s'agit de simples donations, notamment pour m'aider à payer les frais d'hébergement de Catsuka. Je remercie d'ailleurs toutes celles et ceux qui ont pu me laisser un pourboire par le passé, et j'en profite également pour saluer tous les artistes qui dans un autre style m'ont fait cadeau de centaines de fanarts, animations et bannières en hommages aux mascottes de Catsuka depuis toutes ces années :-).

Bref, je reste toujours aussi motivé pour la suite, l'animation me procurant toujours autant de sensations uniques, et nouvelles. D'autant plus au regard d'un milieu créatif qui ne cesse de me surprendre, avec notamment des métissages artistiques toujours plus forts. Sans parler de l'évolution d'internet, qui permets de propager les talents beaucoup plus facilement qu'il y a 24 ans, qui permets à certaines productions animées d'exister (notamment en formats courts et films de commande), et qui permets aussi des recherches (et traductions) de l'information plus aisées (quand j'ai lancé Catsuka, des choses comme Youtube et Wikipedia n'existaient encore même pas).

A très vite pour de prochaines news et découvertes ! (et pour les 25 ans de Catsuka :-)

Tsuka